Lesotho : Un délit de presse dépénaliser par la Cour constitutionnelle

La Cour constitutionnelle a invalidé une loi sanctionnant la diffamation par article de presse pour éviter l’installation d’un climat d’auto-censure au détriment de la liberté d’expression.

Les textes concernés sont les dispositions de l’article 104 du code pénal du Lesotho, traitant de la diffamation criminelle.

La constitutionnalité de cette loi a été mise en doute dans une affaire impliquant un organe de presse locale.

Pour mémoire l'hebdomadaire Lesotho Times a publié en 2016 un article satyrique sur Tlali Kamoli commandant en chef de la défense du Royaume du Lesotho.  Moins de 10 jours après Basildon Peta directeur de la publication a dû se présenter devant la justice.

Le directeur de publication décide de saisir la Cour constitutionnelle et demande que les textes constitutifs de la plainte soient jugés anti-constitutionnels.

D'après la Cour constitutionnelle, des figures publiques, comme le commandant-en-chef de la défense doivent démontrer un degré de tolérance plus élevé face aux critiques, car en acceptant une fonction publique, elles s’exposent à l’opinion publique.

Une multitude d'ONG s'est félicitée de la décision de la Cour constitutionnelle

Le 25 mai 2018