Namibie : le président Hage Geingob déclare se passer du FMI et de la banque mondiale

Malgré son économie en difficulté, Hage Geingob,président de la Namibie a annoncé que son pays peut parfaitement se passer d’un plan de sauvetage des institutions de Bretton Woods.

Lundi 20 novembre 2017, l'agence de notation Fitch Ratings avait passé les obligations namibiennes de long terme, libellées en devises en catégorie spéculative, évoquant la reprise timide de l’économie et les risques d’endettement qui profilent à l’horizon. Ce déclassement de Fitch n’est rien d’autre que le deuxième du style car, en août 2017, Moody’s avait déjà montré son scepticisme face à la soutenabilité de la dette souveraine du pays d’Afrique australe.

En 2016,  l'économie de la Namibie a vu sa croissance de 5,7% en moyenne des 5 précédentes années, baisser à 0,8%. Avec  son profil d’endettement et la perte de confiance des investisseurs, le gouvernement dispose de peu de marges de manœuvre pour répondre à ses besoins d’investissement.

Malgré cette situation difficile, Hage Geingob a décidé  de se passer des aides du FMI et à la banque mondiale, suivant la trace de ses prédécesseurs, Sam Nujoma et Hifikepunye Pohamba, qui  n'avaient jamais demandé de l'aide auprès des bailleurs de fonds internationaux.  

Le président Geingob en parfait visionnaire et homme lucide a déclaré "La seule façon de maintenir notre souveraineté économique serait donc de continuer la gestion prudente de notre fisc en veillant à ce que chaque centime de l'argent des contribuables soit dépensé de manière responsable et efficace". En 2017 l'économie de la Namibie devrait connaître une croissance de plus de 1,4%. Cette performance devrait doubler en 2018, portée par le secteur minier qui a connu des années de contraction, et l'agriculture, a déclaré début novembre 2017, le ministre des finances de la Namibie.

Le 25  novembre 2017

 

 

 

 

 

President hage geingob

Hage Geingob@eo/cld