NIGER & MALI : Le medecin général des armées Maryline Gygax Généro sur terrain

Dans le cadre de sa prise de fonction, la médecin général des armées Maryline Gygax Généro a souhaité rencontrer les femmes et les hommes du service qui œuvrent sur les théâtres d’opérations. Barkhane étant l’opération mobilisant actuellement le plus de moyens du SSA, elle s’est rendue à Niamey et Gao du 2 au 3 octobre 2017.Img 4057

Le médecin général des armées Marlyne Gigax Généro @dicod/ema

Accueillie par le commandant de la base aérienne projetée de Niamey et par le directeur médical de Barkhane, la directrice a tout d’abord bénéficié d’une présentation du théâtre et de ses particularités.

Durant les 2 jours qui ont suivi, elle a multiplié les rencontres avec le personnel du SSA, au rôle 1 et à l’unité de distribution des produits de santé -UDPS- à Niamey et aux rôles 1 et 2 à Gao, pour échanger sur l’organisation de la chaîne médicale et le quotidien du personnel soignant engagé au plus près des forces de l’opération Barkhane.

Le service de santé des armées soutient les soldats français et assure aux blessés des soins de très haut niveau. L’investissement du personnel et son dévouement sont une des clés de la qualité de cette prise en charge. Les échanges avec les autorités rencontrées de la force Barkane ont permis de mieux appréhender les besoins et les attentes concernant le soutien médical des forces. Les autorités ont unanimement salué le dévouement, la qualité et le rôle essentiel joué par les personnels du service.

Lors de sa visite au rôle 1, la directrice centrale a tenu à souligner le dynamisme des équipes médicales qui accompagnent chacune des opérations de Barkhane, et qui assurent le soutien médical au quotidien - médecine de premier secours, consultations et soins, visites systématiques de fin de mandat…-.

A l’antenne chirurgicale, la directrice a pu mesurer la part prise par le service de santé des armées dans l’aide médicale à la population apportée par Barkhane. Ainsi, la très grande majorité des interventions au bloc opératoire réalisées ces deux derniers mois l’ont été au profit de Maliens. La directrice a pu constater le gain important réalisé ces dernières années en matière de suivi logistique des lots de sang, nécessaires au fonctionnement de l’antenne. Cette structure de campagne très bien équipée, bien que souffrant des conditions abrasives du Mali, est servie par un personnel polyvalent, soudé et extrêmement dévoué.

La plus-value considérable qu’apporte le scanner livré le 30 août 2017 à Gao a été exposée à la directrice. Ce scanner permet en effet de mieux caractériser les pathologies, et de prendre des décisions plus appropriées pour les évacuations médicales stratégiques. 3 semaines après sa première utilisation, 25 examens ont été réalisés : 20 pour des maliens civils et militaires, un pour un militaire étranger, et 4 pour des militaires français.

Cette visite a également permis à la directrice centrale de visiter un transall médicalisé allemand, de découvrir le détachement drone de l’armée de l’air avec son drone REPAER et ses pilotes soumis à une charge psychologique et physiologique, de s’entretenir avec le personnel du groupement tactique désert de l’ALAT,  de l’infanterie et du CASA NURSE.

Avant de quitter le théâtre, la médecin général des armées Maryline Gygax Généro a confié au personnel médical combien elle était fière du travail accompli, et a rappelé avec force que le soutien médial en opération était la raison d’être du service de santé des armées.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014.

Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne -BSS- : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 000 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces  armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation. 

Le 17 octobre 2017 E.M.A