Burkina Faso : Intervention de Touadera lors de sa visite de travail à Ouagadougou

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Faustin-Archange Touadera a côté de son homologue le Président de la République du Burkina-Faso @pbf

Excellence, Monsieur le Président de la République;
Honorable, Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
Excellence Mesdames et Messieurs les Chefs des Missions Diplomatiques et Consulaires, Représentant des Organisations Internationales ;
Mesdames et Messieurs distingués invités, en vos rang et qualités;

Monsieur le Président et Très Cher Frère;

Quel bonheur, de se retrouver au Pays des Hommes intègres !
La République centrafricaine à travers ma modeste personne, est si heureuse et honorée d’être aujourd’hui en cette belle et hospitalière terre du Burkina-Faso.

Ma présence dans ce somptueux palais Kosyan, haut lieu de la République, symbolise un signal fort de l’excellence des relations d’amitié, de fraternité et de coopération qui existe fort longtemps entre la République centrafricaine et la République du Burkina-Faso.

Monsieur le Président et très cher frère;

Le Burkina-Faso vient de renouer avec les valeurs cardinales qui fondent la démocratie et l’État de Droit. Le peuple Burkinabé, à travers notamment sa jeunesse, a fait montre à cette occasion, d’une grande maturité, et administré la preuve, s’il en était encore besoin que rien, ni personne, ne peut indéfiniment, étouffer la soif de justice et de liberté d’une population consciente et jalouse de ses droits et de sa dignité.

Au sortir de cette lutte menée par la jeunesse Burkinabé, son peuple est parvenu encore une fois de plus à prouver sa maturité en portant massivement son choix sur votre auguste personne à l’occasion des récentes élections présidentielles qui se sont déroulées dans votre beau pays.
Je manquerais à un agréable devoir si je ne rendais pas un vibrant hommage encore à cette jeunesse, à travers lui tout le peuple burkinabé épris de paix, de liberté et de justice. Je saisis également cette occasion pour saluer la mémoire de ceux qui sont tombés pour cette cause juste et noble.

De même, la grave crise qui a secoué mon pays pendant plusieurs années a donné lieu à une longue transition politique, permettant à la République centrafricaine de choisir librement ses Institutions et dirigeants à travers des élections libres, démocratiques et crédibles dont les résultats ont été acceptés par tous, grâce à la volonté et à la détermination du peuple centrafricain de tourner définitivement la page sombre de son histoire.

Monsieur le Président et très cher frère,

Aujourd’hui, la République centrafricaine est, désormais résolument engagée sur la voie de la consolidation de son processus démocratique, sous-tendue par un ferme engagement à réaliser la réconciliation nationale et le vivre ensemble entre toutes les communautés ainsi qu’à instaurer un dialogue politique sincère et permanent.

Même si la situation reste fragile, la République centrafricaine connait une certaine accalmie grâce à la contribution de toute la communauté internationale notamment, l’Union africaine, les Nations-Unies, l’Union européenne, les partenaires bilatéraux et multilatéraux et le Burkina-Faso votre beau pays n’a pas été en marge de ce vaste élan de solidarité.

Très Cher frère,

C’est ici l’occasion de vous remercier, Vous personnellement, Votre gouvernement et le peuple burkinabé tout entier, pour les appuis multiformes et le soutien à la République centrafricaine dans les grandes rencontres internationales qui ont permis à mon pays de se maintenir debout.

La République centrafricaine peine encore à se reconstruire. Cependant, nous sommes convaincus que par la volonté et la mobilisation de toutes les centrafricaines et des centrafricains, nous parviendrons à bâtir ensemble un nouvel État où il fait bon vivre.

Nous reconnaissons que les défis restent énormes. Il nous faut pacifier le pays, reformer les forces de défenses et de sécurité, réconcilier les centrafricains déchirés par la guerre bref, reconstruire notre économie pour amorcer la voie du développement.

C’est la raison pour laquelle, chaque jour et sans relâche nous nous attelons à travers le processus de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement -DDRR- pour asseoir une paix durable, reformer notre armée pour qu’elle soit républicaine, pluriethnique et respectueuse des droits de l’homme, garante de la défense de l’intégrité de notre territoire et de la protection de notre peuple et de ses biens.

Même si à ce jour, certains partenaires commencent à nous aider, le Burkina-Faso à titre bilatéral et partageant avec nous une appartenance à plusieurs organisations internationales et régionales a son rôle à jouer et sa place à prendre dans ce processus.

D’ores et déjà, au regard de votre expérience, je vous prie d’être le fidèle interprète de la République centrafricaine auprès des instances internationales pour que le lourd embargo qui pèse sur les Forces Armées centrafricaines -FACA- soit simplement levé. Car, depuis le retour à la légalité constitutionnelle, la donne a changé.


Monsieur le Président et très cher frère,

Il y a lieu de consolider nos liens de coopération et de fraternité qui sont légendaires et historiques en jetant les bases d’un partenariat bénéfique pour le bien être de nos deux peuples respectifs. Car le monde, aujourd’hui confronté à des défis redoutables, nous impose de renforcer l’action collective et d’intensifier les efforts conjoints dans le cadre de notre partenariat sud-sud.

Pour cette raison, la République centrafricaine s’est inscrite dans une dynamique de recherche de la paix et d’enracinement de la démocratie et se félicite des récentes avancées significatives enregistrées sur notre continent, notamment par l’organisation des élections libres et transparentes dans plusieurs pays.

Dans certaines pays Africains, comme il en est de mon pays, des foyers de tension et de crises persistent certes, mais cela ne doit en aucune manière briser notre élan de solidarité. Je reste confiant quant à la capacité des acteurs politiques des pays concernés à consolider la paix, la stabilité et la sécurité et à promouvoir le développement durable.

Monsieur le Président et très cher frère;

La République Centrafricaine veut s’inspirer de votre modèle d’intégrité car votre beau pays a aussi traversé une histoire tumultueuse mais a su l’arrêter en montrant au monde la volonté de tout un peuple résolu à construire son avenir pour devenir aujourd’hui un pays admiré, convoité et surtout respecté par tous.

C’est pour cette raison que votre présence à nos cotés est plus que nécessaire. Déjà, nous serons très honorés de votre présence à la rencontre des bailleurs de fonds et des donateurs sur la République centrafricaine du 17 novembre 2016 à Bruxelles.

Aussi, mon pays à multiples potentialités diversifiées ouvre ses portes et ses bras pour inviter et accueillir fraternellement les investisseurs de votre pays à son chevet. Avec eux, nous enrichirons mutuellement nos Etats et donnerons du travail à nos jeunes, à travers des formations qualifiantes.

Pour terminer, la présence de mes compatriotes, qui ont choisi le Burkina-Faso comme pays d’accueil, pour son hospitalité légendaire, soit pour se former, étudier ou encore exercer des professions libérales, témoigne la consistance des liens séculaires qui nous unissent et ce jour marque un nouveau départ pour nos deux pays.

Ensemble, agissons. Écrivons une nouvelle page d’histoire assumée et partagée pour un avenir radieux de nos enfants.

Vive la coopération centrafricano-burkinabé,
Vive la solidarité entre nos deux peuples.

Aussi, mon pays à multiples potentialités diversifiées ouvre ses portes et ses bras pour inviter et accueillir fraternellement les investisseurs de votre pays à son chevet. Avec eux, nous enrichirons mutuellement nos États et donnerons du travail à nos jeunes, à travers des formations qualifiantes.

Le 8 novembre 2016