Guinée Bissau : le président Vaz désigne un nouveau 1er ministre

José-Mario Vaz, président de la Guinée Bissau a nommé mardi 31 janvier 2018 en début de soirée, Augusto Antonio Artur Da Silva, premier ministre d'après un décret présidentiel, afin de former un gouvernement chargé d’organiser des législatives dans les prochains à venir. 

Très petit Etat de l'Afrique de l'Ouest, la Guinée-Bissau, connait des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 de Domingos Simoes Pereira, premier ministre et chef du parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert -PAIGC, au pouvoir, auquel le président José-Mario Vaz appartient aussi.

La désignation d'Augusto Antonio Arthur Da Silva, également dirigeant du PAIGC, a déjà été ministre des affaires étrangères, de la pêche et de l’éducation. Cette situation intervient 2 semaines après la démission du gouvernement d’Umaro Sissoco Embalo, 1er ministre depuis novembre 2016.Jose mario vaz

Le président José-Mario Vaz a son retour du 30e sommet de l'Union africaine qui s'est tenu à Addis-Abeba en Ethiopie et en marge duquel s'est déroulé le 27 janvier 2018 un sommet extraordinaire de la communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest -CEDEAO, a rendu public cette décision. 

Au cours du sommet de la CEDEAO José-Mario Vaz à d'après le communiqué final  "nommer un 1er ministre consensuel et les parties signataires à mettre en place un gouvernement, conformément à l’accord de Conakry, au plus tard le 31 janvier 2018  sous peine de sanctions contre quiconque ferait obstacle à une sortie de crise en Guinée-Bissau".

José-Mario Vaz et Domingos Simoes Pereira se rejettent les responsabilités provoquant l'obstacle de l’application de l’accord conclu à Conakry en octobre 2016, sous l’égide d'Alpha Condé, président de la République de Guinée Conakry dans le cadre d’une médiation de la CEDEAO. Pour mémoire le PAIGC ayant perdu la majorité absolue de 57 sièges sur 102 à la suite de la fronde de 15 députés, José-Mario Vaz veut s’appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du parti de la rénovation sociale -PRS-, 2e formation parlementaire, et de 15 frondeurs.                                               José-Mario Vaz@eo

Le 31 janvier 2018