Mali : 11e édition des Renconres de Bamako du 2 décembre 2017 au 31 janvier 2018

Samuel Sidibé, Délégué général des Rencontres de Bamako, avec Stephan Kutniak, Directeur des échanges et de la coopération artistique de l’Institut français et Marie-Ann Yemsi, Commissaire, ont annoncé mardi 5 décembre 2017 les lauréats des 4 prix de la 11e édition des Rencontres de Bamako – Biennale africaine de la photographie.Arton267

4 de ces 5 prix ont été attribués par un jury composé de personnalités référentes de la scène artistique du continent:

  • Koyo Kouoh (Sénégal), Fondatrice et directrice de Raw Material Company et Raw Material Academy ;
  • Ingrid Masondo (Afrique du Sud), conservatrice Photographie et Nouveaux médias à l’Iziko South African National Gallery ;
  • Emeka Ogboh (Nigéria), Artiste et co-fondateur du Video Art Network (VAN) ;
  • Moussa Ouane (Mali), Réalisateur, ancien directeur général du centre national de cinématographie du Mali.

 

Les membres du jury se sont réunis mardi 5 décembre 2017 et ont décerné les prix aux lauréats :

Athi-Patra Ruga reçoit le Prix Seydou Keïta, Grand prix des Rencontres de Bamako

Attribué par le ministère de la culture du Mali, ce prix, d’une valeur de 5 000 euros, est décerné à Athi-Patra Ruga dont le travail est présenté lors de de l’exposition panafricaine.

Né en 1984 a Umtata, Afrique du Sud. Il vit et travaille à Johannesbourg et au Cap, Afrique du Sud. Explorant les frontières entre la mode, la performance et l’art contemporain, Athi-Patra Ruga expose et subvertit le corps confronte aux structures, aux idéologies et à la politique. Artiste reconnu internationalement, il a notamment exposé à la Biennale internationale de Moscou pour les jeunes artistes (Russie), 2012, pour le pavillon sud-africain de la 55e Biennale de Venise, 2015 et à la fondation Louis Vuitton à Paris, France, 2017. Il a presenté sa dernière exposition monographique au Bass Museum of Art de Miami aux Etats-Unis en 2016. Il est representé par la galerie In Situ - Fabienne Leclerc, Paris en France et WHATIFTHEWORLD/Gallery, Johannesbourg/Le Cap en Afrique du Sud.

Julien Creuzet reçoit le Prix de l’Organisation internationale de la francophonie

Attribué par l’Organisation internationale de la francophonie -OIF-, ce prix d’une valeur de 3 000 euros, est décerné à Julien Creuzet, en tant que  jeune photographe francophone et pour son travail. Le lauréat sera également accompagné par l’OIF pour un projet spécifique de son choix.

Né en 1986 au Blanc-Mesnil en région Ile-de-France en  France. Il vit et travaille a Fontenay-sous-Bois en Ile-de-France. Julien Creuzet est diplômé de l’Ecole supérieure d’arts et médias de Caen/Cherbourg, du postdiplome de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, et du Fresnoy.

Artiste plasticien et poète, il explore les géographies et les héritages caribéens, à travers des installations constituées d’ensembles composites (agregats d’objets, photographies, vidéos). Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions personnelles ou collectives, comme au Centre dramatique national de Caen en France, à la Kampala Art Biennale en Ouganda, en 2016 ; à la Biennale de Lyon en France et dans le cadre du festival Hors Piste au Centre Pompidou à Paris en France en 2017.

Fethi Sahraoui reçoit le prix Prix Léon l’Africain

Attribué par Royal Air Maroc, ce prix d’une valeur 2 000 euros est décerné à un artiste émergent résidant sur le continent dont le travail illustre les questions sociales. Fethi Sahraoui reçoit ce prix.

Né en 1993 a Hassi R’mel, Algerie, où il vit et travaille. Photographe autodidacte, Fethi Sahraoui étudie la civilisation américaine à l’université de Mascara en Algerie. Travaillant uniquement à l’iPhone, il cherche à documenter son pays à travers des chroniques urbaines qui laissent une large place aux narrations intimes. Il fait également partie du collectif 220 qui interroge le statut de l’image documentaire. En 2017, son projet, "Mercedes Island", a reçu le prix de la Société des amis de l’Institut du monde arabe pour la création contemporaine arabe. Il participe également à l’exposition "Iqbal" au Musée d’art moderne d’Alger en Algerie, sous le commissariat de Bruno Boudjelal.

Gabrielle Goliath reçoit le Prix de l’Institut français / Afrique en créations / Prix du Jury

Attribué par l’Institut français, ce prix d’une valeur de 1 500 euros est décerné à Gabrielle Goliath dont le travail est présenté dans le cadre de  l’exposition panafricaine.

Née en 1983 à Kimberley, Afrique du Sud. Elle vit et travaille a Johannesbourg, Afrique du Sud. Gabrielle Goliath est une artiste pluridisciplinaire, diplômée de l’université d’art de Witwatersrand. Son travail pose un regard critique sur les préoccupations sociales de son pays et particulièrement sur les questions de genre et celles liées aux violences faites aux femmes. Elle a largement été exposée à l’international et representée dans les grandes biennales comme la biennale de Dakar au Sénégal en 2012. Elle est lauréate de plusieurs prix. Son travail est présent dans de nombreuses collections publiques et privées comme celles de l’Iziko South African National Gallery, la Johannesburg Art Gallery et le Wits Art Museum. Elle est représentée par la Goodman Gallery, Johanesbourg/Le Cap en Afrique du Sud.

Moïse Togo étudiant au conservatoire des Arts et métiers multimédia de Bamako  reçoit le Prix Bakary Diallo

Créé pour l’édition 2017 des Rencontres, ce prix permet à un étudiant du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia de Bamako -CAMM- de suivre l’enseignement du Fresnoy-Studio national des arts contemporains pendant deux ans en bénéficiant d’une bourse d’étude. Le Fresnoy, l’Institut français, le service culturel de l’ambassade de France au Mali et le Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia de Bamako se sont associés pour rendre hommage à Bakary Diallo, ancien étudiant du CAMM et du Fresnoy de 2010 à 2012, brutalement décédé en 2014.

Membres du jury du Prix Bakary Diallo:

  • Samuel Sidibé, Délégué général des Rencontres de Bamako,
  • Rébecca Lamarche- Vadel, membre du comité curatorial des Rencontres 2017,
  • Alain Fleischer, Directeur du Fresnoy, un représentant du CAMM et un représentant de l’Institut français du Mali

 

Organisées par le ministère de la culture du Mali et l’Institut français, les Rencontres de Bamako sont la principale manifestation consacrée à la photographie contemporaine et aux nouvelles images en Afrique. Plateforme de découvertes, d’échanges et de visibilité, elles s’inscrivent comme un lieu incontournable de révélation des photographes africains, un temps d’échange avec le public malien et les professionnels du monde entier.

Depuis sa création en 1994, la Biennale de Bamako est devenue un élément majeur de la vie culturelle du continent africain et de sa diaspora. Elle a contribué à révéler la photographie africaine et renforcer sa place dans le développement économique et social. En effet, de nombreux photographes de renom comme Malick Sidibé, Pieter Hugo, Samuel Foso et plus récemment Baudouin Mounda, Kiripi Katembo, Mimi Cherono, Lebohang Kganye ou Omar Victor Diop, qui ont été découverts par Bamako, ont connu un développement professionnel international leur permettant d’être présents dans les foires, les galeries et les collections de grandes institutions à travers le monde.

Retrouvez le programme complet de la manifestation sur le site https://www.rencontres-bamako.com/

Le 5 décembre 2017