Niger :15 à 20 ans requis contre des militaires accusés du coup d'Etat de 2015

Le ministère public a requis vendredi  26 janvier 2018 de 15 et 20 années de prison ferme contre 9 militaires et un civil accusés d’un "complot contre la sûreté de l’Etat" visant à renverser en 2015 le régime du Niger, au cours d’un procès devant un tribunal militaire à Niamey capitale du Niger. Le procès a débuté mardi 23 janvier 2018 pour s'achever vendredi 26 janvier 2018 avec la présence de plus de 10 avocats.

Etaient concernés entre autre le général Souleymane Salou, ancien chef d’Etat-major et ancien membre de la junte et pour mémoire auteur du coup d’Etat en 2010 ainsi que le lieutenant Ousmane Awal Hambaly qui en 2015 avait bénéficié d’un non-lieu pour une autre tentative de coup d'Etat présumé contre Mahamadou Issoufou président de la République du Niger.Issoufou

Le ministère public a requis 20 ans de prison contre 2 autres militaires et contre le civil Niandou Salou, fils du général Souleymane Salou.

Le ministère public a retenu "leur forte implication dans le complot et d’avoir gardé le silence sur cette entreprise criminelle". Il a été retenu les liens rapprochés entre le père et le fils Niandou Salou ainsi que pour 2 autres accusés.

D’après l’ordonnance de renvoi, la quasi-totalité des prévenus ont reconnu devant les enquêteurs avoir participé au "projet de coup d’Etat" visant à renverser le président de la République du Niger, d'autres se sont rétractés devant le juge, niant toute implication de près ou de loin.

D'après l’ordonnance lue par un greffier, le plan du coup d'Etat prévoyait "l’arrestation du président Issoufou et du chef du corps de la garde présidentielle", le 18 décembre 2015, à son retour de Maradi ville située au centre du Niger où ils participaient aux festivités de l’anniversaire de la république du Niger et le plan prévoyait leur exécution s’ils s’opposaient à leur arrestation".                                                                                                                                                                         le président Issoufou@eo

Pour mémoire le 17 décembre 2015, le président Issoufou, briguait un deuxième mandat et avait déclaré qu’une tentative de coup d’Etat avait été déjouée, justifiant l’arrestation de 12 militaires, 3 douaniers et d’une dizaine de civils. Les noms du colonel Idi Abdou Dan Haoua, commandant de la base aérienne de Niamey, et du commandant Naré Maidoka, chef du 1er bataillon d’artillerie de Tillabéri, ville proche de la frontière avec le Mali étaient cités.

Le 27 janvier 2018