Sommet de Bamako : intervention de Faustin-Archange Touadera

27e Sommet Afrique-France
Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali;

Monsieur François Hollande, Président de la République française;

Messieurs les Chefs d’État ;
Messieurs les Chefs de Gouvernement;

Mesdames et Messieurs.

La République centrafricaine à travers sa Délégation au présent Sommet, est honorée d’être aujourd’hui en cette belle ville de Bamako hospitalière et chargée d’histoire, capitale de la République du Mali, afin de prendre part aux côtés de ses pairs d’Afrique et de France aux travaux de ce 27ème Sommet.

Aussi, voudrais-je tout d’abord, adresser mes vifs et sincères remerciements à l’endroit de Son Excellence, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali, au gouvernement et au peuple malien, pour avoir bien voulu abriter ce Sommet et pour l’accueil combien chaleureux et fraternel qu’ils nous ont réservé ainsi que les facilités et les meilleures conditions qui nous ont été offertes pour la tenue de ces assises.

Ces remerciements vont également à l’endroit de Son Excellence, Monsieur François Hollande, Président de la République française pour avoir bien voulu nous convier à cette rencontre.

Excellences, Messieurs les Chefs d’État,

Notre monde est en proie à des défis qui fragilisent ses fondements et met en péril la paix, la stabilité, hypothéquant son avenir. Le terrorisme et les nombreuses guerres sans objectif doivent être combattus.

C’est ainsi le moment de réitérer l'intérêt d'un partenariat, fondé sur une mutualisation des volontés entre la France et l'Afrique. Notre engagement pour renforcer le processus d’intégration, l’action collective de la coopération pour le bien de nos États et de nos peuples respectifs est sans conteste.

La France, partenaire traditionnelle de l’Afrique est appelée à appuyer l’action des gouvernements africains, de l’Union africaine et des organisations sous régionales pour bien structurer nos systèmes de sécurité collective, en particulier la force africaine de maintien de la paix et dans la gestion des crises sur le continent.

Excellences Messieurs les Chefs d’État, Messieurs les Chefs de Gouvernement,

La République centrafricaine, vient de renouer avec les valeurs cardinales qui fondent la démocratie et l’État de Droit à l’issue d’un processus électoral transparent, libre et crédible aux résultats acceptés par tous.

C’est ici l’occasion, de témoigner au nom du peuple centrafricain toute notre gratitude à l’endroit de la Communauté internationale et particulièrement à chacun de vous, Chefs d’État et Chefs de Gouvernement ici présents, pour le soutien sans cesse renouvelé porté en faveur de mon pays.

Toujours et encore, grâce à l’appui de la Communauté internationale et de vous tous, mon pays a pu organiser avec succès, la Conférence des donateurs et des bailleurs de fonds sur la République centrafricaine, tenue à Bruxelles, le 17 Novembre 2016 afin d’espérer son relèvement économique et je vous en remercie infiniment.

Excellences, Messieurs les Chefs d’État, Messieurs les Chef de Gouvernement,

Le peuple centrafricain comme ceux du monde, n’aspire qu’à la paix, à l’unité, à la concorde nationale, à son bien-être et à la reconstruction ainsi qu’au développement de son pays.

C’est pour dire que ce Sommet de Bamako, pour le "Partenariat, la Paix et l’Émergence" vient à point nommé. J’ose espérer que les conclusions qui en sortiront permettront à l’Afrique dont mon pays et à la France d’en tirer profit et de s’atteler à leur mise en œuvre.

Qu’il s’agisse de la Paix, de la Sécurité, de la Restauration de l’Autorité de l’État, de la Relance Économique, de la Réconciliation Nationale, de la Justice et des Droits de l’Homme, nous ne nous déroberons aucunement de nos responsabilités.

C’est pourquoi, mon pays compte sur les décisions qui seront prises à l’issue de nos travaux pour relever les défis de la consolidation de la paix, de la restauration de la sécurité, de la stabilité, de la cohésion sociale, de la relance économique et de la reconstruction nationale.

La mise en œuvre de ces priorités ne peut devenir effective qu’avec l’accompagnement de la Communauté Internationale et des Partenaires de la RCA dont la France.

Excellences, Messieurs les Chefs d’État, Messieurs les Chefs de Gouvernement,

L’émergence du continent africain ne pourra se faire sans le nécessaire soutien de la France auprès des institutions financières internationales. Ainsi est-elle conviée à plaider une meilleure représentation de l’Afrique au sein de ces Institutions Financières.

Pour tout dire, la France a un rôle important à jouer en faveur de notre continent dans les Instances Internationales.

Ensemble, agissons. Je vous remercie.

Le 14 janvier 2017