Centrafrique / environnement : le stock de carbone est de l'ordre de 50 à 150 tonnes par hectare

Suite à la publication notre publication du 17 août 2018 pour mémoire le lien http://www.centrafriqueledefi.com/pages/agriculture-environnement/centrafrique-environnement-les-fondamentalistes-de-saharia-board-du-yemen-font-mains-basses-sur-le-bois.html  interessons-nous à l'estimation actuelle des stocks de carbone forestier et types forestiers. The congo1                                                                                                                              forêt du bassin Congo@eo

-Extrait de la page 10 du PDF avec le lien ci-après https://www.observatoire-comifac.net/…/FR/EDF2015_Chap1_FR.…

Le Bassin du Congo est couvert d’une forêt continue qui s’étend du Golfe de Guinée à l’Est à la vallée du rift à l’Ouest. À dire d’experts également, les forêts de l’Afrique sub-saharienne représentent 10 à 20% du stock de carbone végétal mondial. Cette forêt n’est pas uniforme et contient différents types forestiers qui abritent des espèces d’arbres diverses et présentent des enjeux propres en termes d’exploitation et de conservation. S’il est possible de quantifier de grands ensembles en termes de quantités de carbone forestier stocké -présenté ci-dessous-, l’état actuel des recherches ne permet pas d’établir de corrélations précises entre les gradients de carbone et les types de forêts dans le Bassin du Congo. Des études de biomasse à l’échelle du Bassin du Congo sont actuellement en cours -Shapiro et Saatchi, 2014- pour compléter les visions à échelle globale développées par de précédentes analyses -Saatchi et al., 2011-

Une typologie des forêts et du stockage de carbone associé peut-être construite "6" :

  • La zone centrale contient une immense forêt marécageuse difficile d’accès et par conséquent mieux préservée. Elle s’étale sur un long réseau fluvial dense et se situe en partie sur des sols inondés.

Dans ces forêts, le stock de carbone est de l’ordre de 100 à 150 tonnes par hectare,

  • Dans le reste de la RDC, au Cameroun, Gabon et en Guinée équatoriale, il s’agit principalement de forêt dense humide, plus ou moins fragmentée à proximité des villages et le long des routes. Les techniques actuelles d’exploitation de données satellitaires permettent de quantifier de manière de plus en plus précise les dégradations subies par ces zones : entre forêt "intacte", jachères, plantations. Ces forêts, quand elles sont non perturbées, peuvent stocker jusqu’à 200 tonnes de carbone par hectare,

 

  • Au nord et au sud du Bassin au sud de la République démocratique du Congo et au sud de la République centrafricaine, on trouve des forêts sèches. Elles sont principalement issues d’anciennes forêts humides et présentent des arbres moins hauts et des stocks de carbone moins importants qui sont de l’ordre de 150 tonnes par hectare,

 

- En s’éloignant encore du centre du Bassin, on trouve des mosaïques de forêts et de savanes dans lesquelles des patchs de forêts denses alternent avec des zones herbeuses, ces types de végétation stockent des quantités inférieures à 100 tonnes de carbone par hectare,

  • Enfin, les savanes arborées -savanes contenant des arbres isolés- couvrent de larges surfaces au nord du Cameroun, en Centrafrique et au sud de la RDCongo  et stockent de faibles quantités de carbone inférieures à 50 tonnes par hectare.

 

Le 18 août 2018