UNESCO : les nouveaux sites de biosphère en Afrique

20 nouveaux sites ajoutés au Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO

Le Conseil international de coordination du Programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère (MAB, Man and the Biosphere), réuni à Lima capitale du Pérou du 18 au 19 mars 2016, a ajouté 20 nouveaux sites au Réseau mondial des réserves de biosphère, dont 18 sites nationaux et un site transfrontalier, partagé entre l’Espagne et le Portugal. Le Conseil a également approuvé neuf extensions de réserves de biosphère. Suite au retrait de deux sites à la demande de l’Autriche, le nombre total de site est de 669, dont 16 sites transfrontaliers, répartis dans 120 pays.

Le programme sur l’Homme et la biosphère, fondé par l’UNESCO au début des années 1970, est un programme scientifique intergouvernemental visant à améliorer les relations entre les habitants de la planète et leur environnement naturel au niveau mondial. Les réserves de biosphère sont des sites d’apprentissage pour le développement durable destinés à concilier la conservation de la biodiversité et l’utilisation durable des ressources naturelles. Les nouvelles réserves sont désignées chaque année par le Conseil international de coordination du programme composé des représentants élus de 34 Etats membres de l’UNESCO.

Interessons nous aux nouvelles réserves de biosphère en Afrique  :

Monts de Tlemcen  en Algérie –  Situé dans la Province de Tlemcen, qui abrite une riche biodiversité, des sites archéologiques importants, des paysages culturels et des grottes, la réserve de biosphère couvre une superficie totale de 8 225 ha, correspondant aux limites du Parc national de Tlemcen.

Lac Bosomtwe au Ghana - Situé dans la région Ashanti du pays, il est l’un des six lacs de cratères météoritiques du monde. Au sud, il chevauche la partie nord de la Réserve forestière Bosomtwe Range, créant une combinaison d’écosystèmes de forêts, de zones humides et de montagnes. On y recense 35 espèces d’arbres, dont certaines sont exploitées, et une grande diversité de la faune. La zone compte une population de plus de 50 000 habitants. Les principales activités économiques sont l’agriculture, la pêche et le tourisme, le lac étant une destination touristique majeure au niveau national. La zone est largement utilisée à des fins de recherche, notamment sur le changement climatique, ainsi que pour l’éducation à l’environnement dans les écoles et les universités.

Belo-sur-Mer-Kirindy-Mitea  à Madagascar – Situé sur la côté ouest de l’île, le site se compose d’un bassin versant en amont et d’écosystèmes marins et côtiers en aval. Il constitue une mosaïque d’écosystèmes riches mais fragiles : forêts sèches, fourrés, forêts épineuses, savanes, tannes (terres marécageuses salées peu immergées), mangroves et récifs coralliens. Le récif représente la zone de ravitaillement d’une faune marine spectaculaire composée de mégaptères (baleines à bosse), dauphins, dugongs et tortues marines. La population dépend entièrement des ressources naturelles pour assurer sa subsistance. La biodiversité marine, les îles et les deux lacs salés sacrés abritant des flamands nains représentent des atouts précieux pour le tourisme. L’aquaculture, la pêche pélagique et la production de sel s’ajoutent au potentiel de développement de la région.

Cèdre de l’Atlas au Maroc – Cette réserve de biosphère, qui se situe au centre du massif de l’Atlas, abrite le majestueux cèdre de l’Atlas et concentre près de 75% de la population mondiale de cet arbre. Cette partie du massif de l’Atlas est riche en écosystèmes. Son point culminant, qui atteint 3700 mètres, offre à la région des ressources en eau d’une importance vitale. La plantation de fruitiers, l’agriculture moderne, les activités touristiques, qui ont succédé à une tradition pastorale semi-nomade exclusive, exercent une forte pression sur les ressources en eau. La culture locale, riche, représente un bastion majeur de la culture berbère.

Jozani-Chwaka Bay en Tanzanie – Située sur l’île de Zanzibar, cette réserve de biosphère englobe l’unique parc national de l’île. Le paysage y est composé d’une mosaïque de mangroves, de forêts tropicales et coralliennes, d’eaux souterraines, de marais maritimes et de zones agricoles et résidentielles. La zone est un haut-lieu de biodiversité, où l’on trouve notamment des poissons de récifs, des dauphins, le léopard de Zanzibar et 168 espèces d’oiseaux dont 30 sont d’importance mondiale ou régionale. Parmi les 291 espèces végétales recensées, 21 sont considérées comme menacées. La population présente dans la réserve de biosphère vit essentiellement du tourisme, de la pêche, de l’apiculture, de l’élevage de papillons ou encore de l’engraissement des crabes.

Le 20 mars 2016