André Kolingba : Déjà 7 ans
Le général André Kokingba a été Président de la République du Centrafrique de 1981 à 1993.
Né le 12 août 1936 à Bangui, dans l'ancienne colonie française d'Oubangui-Chari, André Kolingba intègre l'armée française en 1954. Formé à Brazzaville au Congo, puis en France, à l'École des officiers d'active de Fréjus et à l'École des transmissions de Montargis. 
Il est nommé ambassadeur au Canada, puis en Allemagne de l'ouest par Jean-Bedel Bokassa Ier. À la chute de celui-ci en 1979, le président David Dacko le nomme chef d'état-major des armées.
Présenté comme "calme et secret", le général André Kolingba, avec dignité et respect, cherche à se démarquer de son prédécesseur Jean-Bedel Bokassa et à redonner la grandeur du Centrafrique.
Auprès de lui, un français arrivé à Bangui dans le cadre de la coopération, le colonel Jean-Claude Mansion, joue un rôle déterminant. Membre de la direction générale de la sécurité extérieure -DGSE-, chef de la sécurité présidentielle, il apparaît bientôt comme "l'éminence grise" et "le véritable maître en Centrafrique". C'est notamment grâce à lui qu'est déjouée la tentative de putsch menée en 1982 par les partisans de Patassé.
Le 14 décembre 1984, André Kolingba accueille avec style et élégance qui sied à un homme d'Etat, la visite de François Mitterrand président de la république française. Sous le sourire amusé et les applaudissements d'André Kolingba, François Mitterrand ouvre le bal avec Mme Mireille Kolingba sur un air de bienvenu interprété par un orchestre de l'armée du Centrafrique ayant pour paroles "président François Mitterrand, Centrafrique pays de soleil, de paix et de travail, vous souhaite la bienvenue."
@INA
Le 21 novembre 1986, un référendum permet à la fois l'adoption d'une nouvelle Constitution et la désignation d'André Kolingba comme président. En 1987, celui-ci fonde le rassemblement démocratique centrafricain -RDC-, parti unique. Le 29 février 1988, André Kolingba gracie Jean-Bedel Bokassa, condamné à mort. En 1991, à la suite d'une série de grèves et de manifestations, il consent au multipartisme qu'il avait interdit.
Le général André Kolingba, véritable homme d'Etat, dirige la République centrafricaine jusqu'en 1993, lorsque, arrivé 4e à l'élection présidentielle, il accepte le verdict des urnes et cède sa place à Ange-Félix Patassé -AFP- dit "le barbu".
Les membres de son ethnie -les yakomas- sont victimes d'une sanglante répression. En 2005, il est à nouveau candidat à la présidentielle et se retrouve 3e et l'élection est remportée par François Bozizé. Il décède le 7 février 2010 à Paris des suites de maladie.
A souligner que Jean-Pierre Lebouder, Simon Narcisse Bozanga, Édouard Frank, Timothée Malendoma et Énoch Dérant-Lakoué furent ses premiers ministres.
François Mitterrand et André Kolingba et en arrière Jean Willybiro Sako @eo André Kolingba et François Mitterrand @eo
Le général André Kolingba a l'occasion d'un diner officiel @eo
Le 7 février 2017