Centrafrique : élection 2016.... les langues se délient

Pour ceux qui n'ont pas de lien sur les réseaux sociaux.....Par Etienne Mbakoko

Le pouvoir donné à Faustin Archange Touadera par l'Ex ambassadeur de France en Centrafrique Monsieur Charles Malinas, et Madame Catherine Samba-Panza, chef d'État de la transition centrafricaine avec la complicité de certains hommes politiques -Martin Ziguele, Charles Armel Doubane, Jean-Serge Bokassa, Abdoul-Karim Meckassoua, Jean Willybiro-Sako etc.- et la manipulation de certains partenaires -MINUSCA, Union Africaine...- impliqués dans la gestion du processus électoral a eu des conséquences désastreuses et dramatiques sur l'économie du Pays et la vie des centrafricains.

Au sortir du deuxième tour des présidentielles de décembre 2015 et février 2016, les proches de Catherine Samba-Panza -Fils, fille et très proches amis- dont certains cogèrent actuellement le pouvoir avec Touadera ne cachaient pas leur hostilité à l'endroit d'Anicet-Georges Dologuélé.

Avec beaucoup de mépris pour les centrafricains et tellement sûrs de leur coup, ils déclaraient à qui voulaient les entendre: "Dologuélé croit qu'il a déjà gagné ? Il sera surpris de ce qui va lui arriver. Tout sauf Dologuélé".

Aujourd'hui, après 2 ans de Touadera au pouvoir marqués par la recrudescence des violences, l'augmentation du nombre des centrafricains tués -environ 20 000 morts- et la méfiance des partenaires financiers qui amplifient la crise, certaines langues qui étaient liées se délient, et quelques personnes qui avaient assisté impuissantes à cette mascarade électorale se sont mises à parler.

Les jeunes tels que Samuel Rangba, ancien ministre des affaires étrangères de la transition, Yvon Songuet, ancien ministre conseiller économique à la Présidence de la transition, Léonie Banga-Bothy, ancienne ministre conseillère diplomatique à la présidence de la transition et bien d'autres qui avaient cru vouloir mettre leurs compétences au service du pays et qui malheureusement se sont retrouvés complices du pouvoir népotiste et prédateur de Catherine Samba-Panza, peuvent encore se rattraper et bénéficier du pardon et de la compréhension de leurs compatriotes s'ils venaient à dénoncer les manipulations auxquelles ils ont assisté et dont la République centrafricaine et son peuple continuent de payer le prix fort.

Certaines indiscrétions ont même rapporté qu'entre les deux tours de l'élection présidentielle, les deux candidats Anicet-Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadera ont eu respectivement des entretiens avec Charles Malinas et Catherine Samba-Panza et ce serait à l'issue de ces rencontres que la décision de bloquer Anicet Georges Dologuele qu'ils trouvaient inflexible et pas souple sur les questions de la justice et de l'impunité a été prise et la machine "Tout sauf Dologuélé" actionnée.

Anicet-Georges Dologuélé qui avait déclaré lui même quelques heures après la proclamation des résultats provisoires qu'il acceptait ces résultats pour donner une chance à la paix malgré de nombreuses irrégularités constatées doit également reprendre la parole ou écrire pour situer le peuple centrafricain.

2021 c'est demain, et les centrafricains constatent que Catherine Samba-Panza tient Faustin-Archange Touadera avec des chantages et qu'elle utilise actuellement l'argent de sa prédatrice gestion en toute impunité pour se refaire un visage politique.

Nous réclamons la vérité et la justice sur la gestion opaque de la transition pour que 2021 ne ressemble pas à 2016 pour qu'enfin ensemble, mains dans la mains nous construisons le nouveau Centrafrique que nous voulons tous prospère.

Le 16 novembre 2017 

Rubrique Libre opinion 

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Le 16 novembre 2017