L'imbroglio centrafricain par Dorothée-Aimée Malenzapa, femme leader

Dorothee aimee malenzapaLes jours passent en République centrafricaine. Salive et encre continuent de couler au point d’épuiser tous les répertoires lexicologiques du français, du sango  et même d’autres langues vernaculaires.                                                                    Dorothée-Aimée Malenzapa@sni

Des feuilletons inédits avec des calculs machiavéliques défilent, des scandales horribles se multiplient, des évènements malheureux, poignants se succèdent avec la même acuité, la même intensité dramatique sur des pauvres populations, récemment, d’Alindao, de Batangafo, de Bambari et d’Ippy. L’extension de l’occupation du territoire par les groupes armés dans l’arrière-pays, atteint donc aujourd’hui 85 % selon les analystes. Même dans la capitale, l’enclave musulmane du KM5 échappe totalement à tout contrôle, au grand dam du peuple Centrafricain, qui s’enfonce de plus en plus dans le désespoir.

Et son rêve s’apparente assez étrangement au mythe de Sisyphe. Chaque jour, l’espoir d’un lendemain meilleur s’éloigne de lui, dans un contexte généralisé de misère, de mensonges éhontés, d’insécurité, de prédations en haut lieu, aggravés par une organisation en coupe réglée, où le pays est systématiquement pillé sous la barbe du régime en place, sans autorité.

Chacun joue sa partition, pourvu qu’il tire son épingle du jeu et que le désordre perdure pour laisser le champ libre aux pêcheurs en eau trouble.                                                                    

C’est à se demander où va la Centrafrique ?

Empruntant ainsi le titre très expressif de l’ouvrage du professeur Lambert Mossoa, publié chez l’Harmattan le 30 juillet 2014, -qui mérite d’être lu-, à travers lequel Il fait une excellente analyse de la situation du pays, confronté à de graves dysfonctionnements. Il démontre à suffisance entre autres, comment la paupérisation cristallise les débats, mais surtout  les propos qu’il recueille de l’homme de la rue sont assez illustratifs du panorama  de la pauvreté endémique que vit la masse critique des centrafricains(es).

De sorte qu’aujourd’hui, la République centrafricaine, pays hyper riche, considéré comme un scandale géologique à cause de l’immensité de ses ressources minières, n’offre désormais que désolation à ses ressortissants(es) et est de ce fait réduite à tendre la main.

C’est dans ce contexte que le 27 avril 2018, j’adressais une lettre ouverte au président Faustin-Archange Touadera, en sa qualité de président de la République, qui a pris des engagements vis-à-vis du peuple et qui semble ne plus s’en souvenir, tellement il est embarqué dans d’autres considérations, qui l’éloignent des préoccupations majeures. Il fallait les lui rappeler, au regard de la tragédie que vivent les populations.

Dans le même temps, beaucoup d’autres lettres ouvertes ont emboîté le pas à la mienne. Démarche tout à fait normale et légitime dans les sociétés démocratiques, où l’usage du verbe et celui de la plume sont des moyens légaux de revendications, contrairement aux crépitements des armes, qui depuis cinq ans nous ont plongés (es) dans la pire des catastrophes.

Et naturellement, comme je m’y attendais, ses sbires, griots attitrés et autres flatteurs zélés s’en sont offusqués, considérant ma lettre ouverte, qui du reste revêtait un caractère prémonitoire, "comme étant un crime de lèse de majesté".

En vérité, j’avais à choisir entre deux attitudes : soit répondre aux imbéciles par le silence ou bien attendre encore quelques mois, pour voir l’évolution de la situation, avant toute réaction.

D’ailleurs, il n’avait fallu que quatre (4) jours seulement après sa parution pour qu’hélas ! Le drame de Fatima se produise avec tous les détails connus, même du (de la)  centrafricain (e) lambda.

Aujourd’hui, sept (7) mois après, les faits auxquels nous assistons tous et toutes, plongent toujours les  centrafricains(es) épris(es) de justice, de paix et surtout ceux qui aiment profondément leur pays, à la fois dans la tristesse mais aussi dans un sentiment de rage, face à la non maîtrise et à l’inconscience dans la gestion du pays. A l’heure où la RCA, doit remettre les pendules à l’heure, surtout que d’entrée de jeu, la communauté internationale à nos chevets, ne demande qu’à aider à sa reconstruction, cela ne doit pas se faire dans un cadre de pilotage à vue et de mauvaise gouvernance !

A-t-on vraiment besoin de clamer : "c’est notre saison"  pour justifier par exemple l’anarchie, le népotisme et le clientélisme dans les intégrations  la fonction publique, quand on sait pertinemment que les mêmes causes produisent les mêmes effets et qu’une saison est passagère ?

Ainsi, quatre éléments m’amènent à réagir aujourd’hui et, au passage, je saisis cette opportunité pour rendre un hommage à mes sympathisants et nombreux soutiens.

1°) le témoignage d’un ami et ancien collègue de la Francophonie, (qui a requis l’anonymat) et que vous découvrirez dans la 2e partie relative à mon passage à l’OIF;

2°)  La réaction d’une de mes petites filles étudiantes à l’extérieur, qui s’est exclamée à la lecture de ma lettre ouverte en ces termes :  "il y a des choses que nous ignorons et qui nous tuent" ;

3°) La République centrafricaine, véritable bateau ivre où tout est permis !!!

4°) Enfin, plus que tout, Dieu m’a fait le miracle de confondre Ludovic Ledo qui, comme s’il était mû par une force invisible s’est retrouvé en face de moi, ignorant qui je suis, alors qu’il y a 7 mois, il  affirmait avec pédantisme me connaître.

J’ai alors décidé d’emprunter des  notes  de rédaction de mes mémoires pour dévoiler ce qui suit dans la deuxième partie de ce texte.

                I. Mises au point au sujet de certaines réactions à ma lettre ouverte :

Des élucubrations d’un certain Ludovic Ledo, qui prétend m’avoir côtoyée pour se donner de l’importance, mais dont l’existence ne signifie rien pour moi.

La preuve, ce lundi 26 novembre 2018, il est en face de moi  dans ses pérégrinations pour faire son travail de délation, et me supplie de le laisser participer au forum que j’organisais au stade 20 000 sur la "Contribution de la jeunesse au rétablissement de la paix en RCA".

Comment le Seigneur ne peut-il pas confondre les ennemis d’une de ses croyantes, qui fait un travail noble et de bon cœur pour extraire nos jeunes des griffes des politiciens véreux? Ceux-ci les détruisent pendant que leurs progénitures sont épargnées des souffrances qu’ils contribuent à infliger aux enfants des déshérités (es) sociaux (les), qui constituent la masse critique de la population centrafricaine. J’aime profondément mon pays et je souffre comme bien d’autres compatriotes de voir le peuple souffrir.

Après quelques brefs échanges, je vais très vite comprendre que c’est lui Ledo, et au même moment, son accompagnateur du conseil national de la jeunesse -CNJ- lui souffle mon identité. Subitement, il se met à trembler et se lance dans un mea culpa interrompu par les exigences de l’agenda de la journée. Néanmoins, sous la pulsion Divine, je l’autorise à s’installer mais à peine a-t-il entendu dans la première intervention d’un éminent professeur d’université, des phrases du genre :  rupture dans la continuité, la théorie du bien dire pour mal faire, et les mêmes causes qui produisent les mêmes effets, qu’il s’est senti subitement mal à l’aise et s’est enfui.

S’il n’a pas eu ce qu’il recherchait, je peux affirmer sans risque de me tromper, que Dieu me l’a livré, car il a menti et il l’a reconnu lui-même. Les faits attestent qu’il ne me connaissait pas, plus grave, il a avoué avoir écrit toutes les énormités me concernant, sans rien savoir de moi. Quelle honte !!!

D’ailleurs, l’information s’étant rapidement répandue dans la salle du forum, il n’a échappé au lynchage  de la part de mes enfants que je formais, que grâce à mon instinct maternel qui a empêché cet acte. J’ai de ce fait estimé que la situation qu’il a créée n’offrait qu’à moi seule, le privilège de le corriger par ma plume, afin qu’il se souvienne à jamais de son inconduite, de sa déviance et que cela lui serve de leçon, ainsi qu’à ses congénères. " À bon entendeur salut ".

C’est pourquoi, ce petit aventurier qu’on ne peut que prendre en pitié, au vu de ce qui précède doit être rappelé à l’ordre. "Comme quoi effectivement, le mensonge prend l’ascenseur et la vérité les escaliers"…0 2Qui est réellement Ludovic Ledo ?

Il se présente sur son profil comme maintenancier, donc c’est un ouvrier qui se contente de vivoter en France, et n’en pouvant plus, il s’est embarqué dans l’aventure qu’on lui connait aujourd’hui, pour espérer se faire une place au soleil. Mais puisque ça tarde à venir, il arpente certains endroits de filature. Dès lors, Il n’est pas autorisé à jouer dans la cour des grands, car Il ne maîtrise rien des méandres sociopolitiques de la RCA. Il a 52 ans, se confine dans des basses besognes, et n’aura jamais la chance de faire l’expérience de l’administration centrafricaine, encore moins celle d’une institution internationale sauf à être Doungourou d’une cause sans issue, décriée par beaucoup de  compatriotes. Quelle tristesse !!!

Maintenant qu’il est à Bangui qu’il aille châtier les femmes de Castors et de Fatima qui s’étaient déshabillées devant le président Touadera après le drame de Fatima, acte plus grave qu’une lettre ouverte, qui doit susciter réflexions, contrairement à la démonstration des femmes dont on connaît la signification en Afrique.

S’il est un homme, qu’il engage un bras de fer avec tous ceux qui défient l’autorité du président Touadera, à commencer par Niméri, alias Force  qui l’avait menacé et insulté.

Mais puisque tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute, qu’il continue sa bêtise, s’il pense que le meilleur moyen d’aider son bienfaiteur c’est de lui mentir.

S’il avait une culture de la vie politique centrafricaine, il saurait que tous ceux qui avaient caressé dans le sens du poil les prédécesseurs de l’actuel président ne leur avaient pas rendu service et surtout avaient été les premiers à quitter le navire. Il en fera autant ! 

Néanmoins, je voudrais lui rappeler ceci : il côtoie en France de jeunes et brillants compatriotes, qui ne rêvent que de rentrer au pays, apporter leurs contributions  intellectuellement, économiquement, le plus honnêtement possible, mais malheureusement en l’absence de toute amélioration de la gouvernance, ils (elles) sont découragés(es), bloqués(es) par l’IMBROGLIO infernal en vigueur. Du coup, ils (elles) s’investissent à travers de grandes réflexions constructives. Ludovic Ledo, ne peut pas les affronter sur place et préfère inventer des inepties pour défendre l’indéfendable.

Nécessiteux lui-même, sa préoccupation n’est pas celle du bien-être du peuple centrafricain. Sinon comment oserait-il escroquer à Bangui sans pitié, à des pauvres femmes, des petits billets 2 000, 1 000 fcfa en guise de garantie, en leur promettant des fonds pour faire du commerce et il avait dû fuir entre temps pour retourner en France, parce qu’il était recherché. De toute façon il est à la bonne école !!!

Qu’il se souvienne aussi des dossiers lourds le concernant (Bénin et France) que détient M.Y.

Qu’il fasse taire les armes ! Et s’en prenne aux auteurs des prédations à grandes échelles qui souillent davantage le régime du président Touadera!

Où est-il face aux nombreux scandales qui défraient la chronique avec des preuves ? "Rien que pour les diamants saisis à Douala, les problèmes d’éducation, de santé et bien d’autres chapitres, par exemple les logements sociaux  trouveraient des solutions !!! "

Je ne parle même pas des sommes astronomiques, en termes de détournements et corruptions qui devraient donner de l’insomnie à leurs auteurs en ce moment, s’ils avaient une quelconque conscience, lesquels narguent plutôt  les  centrafricains(es). C’est à croire que les idiotismes moraux que stigmatisait Denis Diderot, célèbre écrivain vrançais du 18e  siècle, ont pris une véritable envergure de normalité dans notre pays, au point que les vices sont désormais des vertus et les comportements déviants en voie d’institutionnalisation par le Touadéraïme.

Qu’il sache qu’un chef d’Etat n’est pas un demi Dieu comme on le pense en Afrique mais au service de son peuple.  C’est justement le fait de sacraliser une personne qui détient son suffrage du seul peuple, nonobstant d’autres considérations, qui provoque en elle la folie des grandeurs, la mégalomanie, la dérive totalitaire, puis finalement la déchéance, quand justement le vrai détenteur du pouvoir, qui n’est personne d’autre que ce même peuple lui retire sa confiance.

J’ignore le genre de relations que  les parents de Ludovic Ledo entretiennent avec lui, pour du reste le laisser se réduire à ce point dans des compromissions calamiteuses. Mais moi, mes enfants ainsi que ceux de mes frères et sœurs, attachés(es) à moi, sont ce que j’ai de plus précieux, on n’y touche pas. Et même s’ils (elles) s’engagent, ils (elles) ne doivent pas vendre leur âme, comme le fait ce prétentieux sans consistance.

Qu’il se prépare avec des arguments mensongers, comme à ses habitudes, à affronter l’ONG Transparency  International, dont l’épée, telle celle de Damoclès est suspendue à l’endroit où il n’y a plus de mystère.

Oui ! Le président Touadera sait pourquoi il ne m’a pas prise avec lui, parce que j’allais dénoncer toutes les prédations de son entourage, à l’instar de celle qui a défrayé la chronique un moment, qui a fini par s’éteindre sans suite et pour cause !!! Provoquant ainsi la stupéfaction des centrafricains (es) : je veux citer Le tristement célèbre  dossier Jousso-Gate. Et puis "quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit par se lever, sachez-le "!! D’ailleurs, mon malaise dans un tel bourbier allait être incommensurable vu ma rigueur.

Je maintiens donc que je ne lui ai rien demandé pour moi, sauf pour les jeunes et les femmes envers qui, je lui avais conseillé d’envoyer des signaux forts. En particulier, j’avais échangé avec le chef de l’État sur la nécessité de nommer à un poste d’ambassadeur, une brave compatriote qui exerce en diplomatie économique à la CEEAC, qui a un carnet d’adresses dense et qui peut aider à la reconstruction de la RCA.  Il ne l’a pas fait,  ce qui confirme sa misogynie.

Aussi que ce griot de peu de valeur se renseigne et on lui dira que de 1988 à 1992, j’avais mis de l’ordre dans le désordre du système d’organisation du baccalauréat centrafricain, où les petits camerounais  venaient  l’acheter. Ceux qui me connaissent très bien et dont Ledo ne fait pas partie savent que je suis une femme de principes et de rigueur.  Beaucoup  de mes collaborateurs(ces) honnêtes témoignent souvent en dehors de ma présence, de mon parcours élogieux. 

Enfin  les sornettes de Ledo concernant Elie Ouefio, que j’ai eu comme élève conseiller pédagogique  mais qui n’était pas parmi les meilleurs. J’ignore les motivations de ce dernier à vouloir dire des contrevérités à mon sujet et quand il me voit il joue à l’agneau.  À Supposer que ce soit pour se valoriser, caractéristique  à laquelle il ne peut prétendre, il s’est alors  fourvoyé.

Voilà ce personnage dont on connait les raisons de son ascension….

Envoyé à Kinshasa quelques mois seulement avant le sommet de la francophonie de 2012,  ma  délégation  composée  de  mon directeur de cabinet et du directeur général  de la radio à l’époque ne l’avait  pas vu à notre arrivée au Beach, donc je ne sais pas à quel moment j’aurais refusé de le saluer, surtout que Ouefio n’est d’aucune importance pour moi.

Les ambassadeurs du Congo, du Tchad et du Rwanda présents au Beach ce jour-là pour accueillir leurs ministres, arrivés en même temps que moi, avaient dû certainement lui faire la remarque et confus il s’était réfugié dans le mensonge.

Seules rencontres avec lui : à l’aéroport de Ndjili, quand nous attendions l’arrivée du chef de l’État, 5 jours après la présence de ma délégation en RDC. Il s’est alors dirigé vers moi pour me présenter timidement ses civilités, parce que impressionné par le collège des personnalités congolaises, dont certains anciens collègues de l’OIF, qui m’entouraient pour la circonstance, puis à notre départ.

N’ayant aucune maîtrise de la diplomatie, il fuyait systématiquement  l’espace du sommet. Sa seule préoccupation était bassement matérielle, axée autour de ce qu’il pouvait soutirer au chef de l’État au motif qu’il était à la recherche de logement.

C’est cette même cupidité qui l’avait conduit auprès d’Abdou-Karim Meckassoua,  à qui il avait promis l’électorat de l’Ouham et il n’avait pas tardé à être éjecté pour cause de détournement de fonds de campagne : "vous chassez le naturel, il revient au galop"

Aujourd’hui, il est réduit à sa plus simple expression, après avoir été propulsé à des fonctions incompatibles avec son profil. Et puis, soit dit en passant,  je fréquente le Zaire, puis la RDC depuis plus de 40 ans. Avais-je besoin d’un Ouefio, avec qui je n’ai aucune affinité, pour me régler un quelconque problème ? A fortiori, il venait d’arriver dans le pays.

Enfin, le véhicule remis à l’hôpital de Gambo, dont les malades mouraient en route pendant leur transfert en pousse-pousse à l’hôpital de Bangassou. J’ai encore le souvenir du discours  très émouvant du maire de cette ville, qui se lamentait à ce sujet, au cours de l’inauguration du  centre de santé, œuvre très louable du député de la  localité.  Bien sûr ! Puisque ce député était  Socrate Bozizé, l’aigreur n’avait pas tardé à se pointer même chez des gens qui n’avaient pas qualité à le souligner, compte tenu de ce qu’ils ont affiché, il n’y a pas très longtemps, dans la gestion des dossiers très sensibles de l’ANE.

Lui au moins avait le mérite d’avoir construit cet édifice social, bien équipé, avec panneaux solaires et il  fallait l’encourager.  Je sais que le sadisme et le cynisme se sont bien installés chez nous, au point que la souffrance des uns, des unes plaît à d’autres mais on  trouve encore quelques rares personnes parmi nous, qui conservent malgré tout le sens de l’humain et qui ont de la compassion pour  leurs concitoyens (es).  De sorte que si c’était à refaire ce n’est pas un seul véhicule que je donnerais pour sauver des vies humaines mais deux ! Voire trois !!! Et ce ne serait que normal !

De ce qui précède, ainsi que d’autres éléments à lire dans la deuxième partie de mon écrit, relative à mon passage à la francophonie, il faut noter que certaines aberrations véhiculées sont tirées du blog de haine "Centrafrique presse". Monsieur Prosper Ndouba, n’ayant jamais réussi à gagner ma sympathie, guette systématiquement des occasions de manifester son animosité à mon égard, selon leurs habitudes. Cependant, je ne me souviens pas avoir constaté qu’il se soit autant investi pour régler les comptes à ses ravisseurs de l’époque, qui avaient fait de lui un «leveur de barrière de fortune ».

Comme si ses provocations absurdes ne suffisaient pas, le voilà sans gêne en 2016, qui s’était risqué devant des témoins avisés, à vouloir me faire des accolades, toute honte bue ! L’intéressé doit savoir que dans la vie, Il y a des sentiments qui ne se forcent pas ! La sympathie repose sur des valeurs communes….   

Fidèle Ngouandjika

Ce personnage grotesque, ignoble, oublie  que dans sa vantardise de faiseur de roi, c’est lui qui livrait des informations sur le professeur Faustin-Archange Touadera, pour se faire important lorsque nous étions au gouvernement.

Qu’il ose démentir et les détails sortiront, même venant de personnes autres que moi,  si je ne veux pas me mettre à son niveau d’abjection !                                                                                                                                                       

Celui-là dont le point d’honneur est d’étaler sa fortune, acquise par prédation. Car comme l’a si bien dit l’ancien président des USA Harry Truman: "On n’entre pas en politique pour être riche, à moins d’être un escroc".

Il faisait passer toutes les sociétés de téléphonie en Centrafrique comme sa propriété privée, quand il était ministre des postes et télécommunications. Qu’il se souvienne de l’affaire Telsoft Gateway Centrafrique en septembre 2011, pour lequel Monsieur Grégory Dufosse un ressortissant français et responsable opérationnel de ladite société avait été incarcéré injustement pour un chèque de cinquante millions 50 000 000 Fcfa qui, au lieu d’être encaissé par le trésor public était allé dans la poche du rapace Ngouandjika. 

Sa boulimie qui n’a d’égal que sa cupidité n’épargne rien sur son passage de prédateur hors pair.

Passe qu’il vole au vu et au su de tout le monde et se fasse applaudir car, en Centrafrique, tel que je le disais plus haut, depuis le retour à l’ordre constitutionnel, les vices sont devenus  des vertus mais sa cleptomanie le pousse aussi à vouloir escroquer les pauvres vendeuses de poisson du marché central, je l’ai surpris un dimanche matin de l’année 2016 en pleine action.

Pour revenir au dossier des cinquante millions 50 000 000 Fcfa que j’avais géré avec l’ambassadeur de France Monsieur Jean-Pierre Vidon, en ma qualité de ministre de la coopération, je voudrais mentionner la fragilité de cet homme infâme, qui se croit tout permis mais qui était véritablement ébranlé face à mon refus de répondre à ses appels téléphoniques, au point qu’il était obligé de me supplier par SMS. J’ai alors réellement senti un géant aux pieds d’argile, qui ne le soutenaient plus, tellement qu’il tremblait.

Et c’est ce personnage vil, sans vergogne, qui dans sa névrose ne se sent bien que quand son cerveau malade déverse des insanités, qui ose s’attaquer aux honnêtes et dignes citoyens et citoyennes.

Il feint de ne pas se souvenir que je lui ai succédé au ministère de l’agriculture où j’ai découvert sa gestion désastreuse. Voici un bref résumé non exhaustif de ses forfaits :

1°)  Projet pour la relance de l’agriculture  financé par la Banque mondiale

Il avait détourné 124 000 000 Fcfa en l’espace de six (6) mois d’existence d’un projet se chiffrant à des milliards, qui devait durer 5 ans. À terme, il l’aurait entièrement dévalisé.

J’avais dû faire arrêter le directeur du projet en février 2013, le rendant responsable directement en attendant les enquêtes qui devaient s’en suivre.

2°) Projet FIDE -Fonds interprofessionnel pour le développement de l’élevage-             

Gestion catastrophique, en plus il n’avait jamais voulu prendre l’arrêté de dissolution de ce projet, suite au décret du chef de l’État, y mettant un terme,  afin de continuer à se servir. J’ai rendu cela exécutoire aussitôt que je fus installée.

3°) Dons chinois en matériels agricoles s’élevant à des milliers,  que j’avais réceptionnés et conservés soigneusement  en attendant une distribution équitable.

Ngouandjika n’avait pas attendu la remise officielle et dans sa pratique de gangstérisme, il avait cassé en plein jour le magasin du ministère de la coopération au bord du fleuve, pour vider lesdits  matériels, qu’il faisait vendre aux abords des routes à vil prix. Quelle honte de spolier de la sorte de pauvres paysans !!! Et on est fier.

Au-delà de tout et ironie du sort, l’inspection générale d’État avait séjourné au ministère de l’agriculture tout le mois de janvier 2013, donc peu avant ma prise de fonction en tant que ministre de l’agriculture et j’avais refusé de signer le procès-verbal de passation de service pour non-conformité des dossiers, décision approuvée par l’Inspecteur d’État qui devait procéder à mon installation.  Je ne voulais en aucune manière engager ma signature pour valider ce qui était convenu d’appeler le pire dysfonctionnement d’un département ministériel, qu’Il gérait  comme  une épicerie du quartier, plus grave, ne venant au bureau que trois (3) fois par semaine. On ne devrait donc pas  s’étonner qu’avec une telle présence dans les fonctions de conseiller, de surcroît spécial, le pays puisse enregistrer aujourd’hui les résultats qu’on connait!  

Que ne dirait - il pas aujourd’hui ? J’ai vu les limites  de cet individu, qu’on ne peut que regretter d’avoir avec soi, lors de la  passation de service citée plus haut, le 5 février 2013, où il était bien dégonflé. Autre signe  insolite, je ne m’attendais  pas à  me retrouver dans un bureau ministériel qui baignait dans la crasse, même si le personnage s’illustre  par une allure répugnante, alors que le lieu est, par excellence,  appelé à accueillir par moment  des personnalités étrangères.

C’est précisément le fait pour Ngouandjika de savoir qu’il n’a aucune crédibilité à mes yeux, parce que je détiens tous ses dossiers de prédation, qui le torturent, lui provoquent des tourments, et lui font dire n’importe quoi.  Il y’a un proverbe chez nous qui dit :  "les gens qui sont dans la boue aiment bien en mettre sur d’honnêtes et dignes personnes, pour se donner bonne conscience." Et c’est ce que veut faire le tristement célèbre Ngouandjika, cet énergumène sans foi, ni loi.

Cependant, c’est peine perdue car Madame Dorothée Aimée Malenzapa est une grande dame respectable, mère de famille digne, dont l’affection maternelle ne se limite pas seulement à sa descendance biologique n’en déplaise aux souillons !  Ma réputation ne peut donc en aucune manière être entachée par des envieux, des jaloux, des aigris, des complexés qui ne se préoccupent que d’amasser, telles des rapaces, sur le sang du peuple. Acte odieux qu’ils finiront  bien par payer un jour.

Au plan politique,  juste quelques exemples pour conforter l’opinion sur ce pervers, versatile à volonté :

À l’inauguration de l’usine d’égrenage de coton de Bossangoa en octobre 2012, Ngouandjika récitait un discours appris par cœur, où il avait mentionné  que le président Bozizé était le nouveau Boganda. Aussitôt la crise amorcée, le voilà, tel Tournesol, qui très vite retourne sa veste pour accuser le même Président Bozizé, d’être la cause des problèmes et ceci, lorsque nous attendions, à l’aéroport Bangui M’Poko, en janvier 2013, le président Yayi Boni du Bénin, alors président en exercice de l’Union africaine, venu s’entretenir avec son homologue, avant la rencontre de Libreville. C’était comme si  nous,  ministres présents (es) ce jour-là, nous nous étions entendus (es) pour ne même pas faire une quelconque observation à ce misérable, face à ce qui n’était rien d’autre que du ridicule, des âneries et surtout, signe confirmé de la posture des griots, mangeurs à tous les râteliers.

Je signale que c’est encore lui avec son zèle surdimensionné inutilement, qui avait annoncé, contre toute attente, de manière incongrue, que le président Bozizé allait modifier la Constitution pour briguer un 3e mandat.

En plus, comme sa mémoire abjecte ne fonctionne que pour des calculs sordides, des prédations et pour des calomnies  reflétant sa propre situation existentielle, il ne peut pas retenir ni se souvenir des valeurs humaines environnantes. Quand nous étions au gouvernement, j’exigeais, par respect pour mon âge, que les ministres plus jeunes  m’appellent grande sœur et ceux ayant l’âge de mes enfants s’adressaient à moi dans les termes maman ou mère. Les concernés (es) le faisaient avec affection, ce qui me comblait de plaisir en tant  que vraie femme africaine, respectueuse et détentrice des valeurs ancestrales. Qu’il s’en prenne aux gens de son acabit, qui se complaisent dans des situations dégradantes, en tout point de vue, je ne suis pas de ceux et celles-là.

D’ailleurs, je n’ai toujours éprouvé pour ce monstre que du dégoût, en dépit de ses tentatives de rapprochement.   

II- De ma carrière avec les dossiers de l’ACCT puis la Francophonie.

Près de 20 ans après, n’ayant toujours pas réussi à me faire plier l’échine et me voyant debout dans mes combats pour les femmes et les jeunes, les envieux, (ses) aigris (es) n’ont toujours pas digéré que j’aie pu gérer durant 7 ans les dossiers de la francophonie et pour cause ! Il faut comprendre qu’elle m’a ouvert la voie à de nombreuses relations, avec un carnet d’adresses dense dont je profite aujourd’hui pour de nombreuses activités internationales. Normal donc que ceux et celles qui se complaisent dans des solutions de facilité en souffrent et y fassent une fixation, en cherchant vainement à me discréditer.

Je voudrais à ce stade solliciter l’indulgence des compatriotes, à qui certains passages de mon récit raviveraient des souvenirs douloureux, compte tenu des pratiques de chasse aux sorcières, ayant eu cours, dans le pays, à un moment donné de notre histoire.

Aussi, un adage nous enseigne qu’on ne cite pas les contemporains mais dans certains cas de figure, cela s’avère indispensable pour plusieurs raisons : rétablir la vérité, éveiller les consciences etc.

De mars 1993 à janvier 1999, j’ai exercé les fonctions d’ambassadeur directrice générale de la Francophonie, correspondante nationale de l’ACCT et Représentante de la République centrafricaine au Conseil permanent de la Francophonie, où j’ai géré en plus des dossiers techniques, les grands dossiers des sommets des chefs d’État.

Il avait fallu que je sois très active au sein de l’institution, pour que la RCA accède, pour la première fois, parmi les 15 membres du conseil permanent de la Francophonie, après le sommet de Cotonou de décembre 1995, sur les 47 pays membres et observateurs que comptaient l’institution en ce temps-là.

Comme certains habitués(es) de la francophonie peuvent le témoigner les dossiers techniques sont multisectoriels, pour une coopération multilatérale.

C’est justement l’excellence et la maîtrise de la fonction, où au niveau même du pays, j’avais le sobriquet de Madame Francophonie, qui m’ont valu d’être primée à l’époque par l’ancien secrétaire général, Monsieur Jean-Louis Roy, qui le manifestait de manière spéciale

De janvier à avril 1996 c’est à moi qu’il fit appel pour piloter au départ de Paris, en direction des États membres, le 25e anniversaire de l’ACCT -devenu OIF en 1997-

En août 1997 c’est encore moi qu’il désigne pour le représenter aux jeux de la Francophonie à Madagascar pour la remise des prix, après qu’il ait procédé à l’ouverture.

Curieusement, c’est quand je dois m’occuper du seul dossier "Femmes et Développement" qu’il y a problème. Alors que j’avais suivi des formations ponctuelles de haut niveau au Canada sur ce sujet, pendant 6 ans de 1988 à 1993 et ma compétence est reconnue à l’échelle internationale comme c’est le cas maintenant, à travers le réseau Francophone pour l’égalité Femme / Homme.

La vérité est ailleurs et elle relève plus de la jalousie morbide que d’autre chose. -Jalousie quand tu nous tiens et détruis la RCA- !!!

Si pendant longtemps je n’ai jamais voulu répondre aux allégations mensongères des malhonnêtes qui n’ont finalement pas pu me faire remplacer à l’OIF, c’est simplement par mépris vis-à-vis d’eux, puisque animés d’aigreur ils  ne peuvent pas évoluer, pendant que je progresse dans toutes mes entreprises en dehors de l’administration centrafricaine. Il suffit de voir comment certains détracteurs ont été emportés par leur propre poison.  En Centrafrique, c’est le nivellement à la base pour que les ignares trouvent un sens à leur statut.

Tout commence par ma nomination en mars 1993, en qualité d’Ambassadeur, directrice générale de la Francophonie avec le reste, comme je l’ai indiqué plus haut. En octobre de la même année avec le changement de régime, je deviens une véritable cible :

1/ Menaces constantes de limogeage,

2/ Courrier de délation au nouveau président, qui fait enquêter et dont les résultats s’avèrent être des mensonges,

3/ Allégations sans fondement, détruites lors d’une confrontation à cause des fonds de la Francophonie que l’on voulait détourner en haut lieu et que j’avais bloqués, craignant de devoir rendre des comptes au partenaire,

4/ Au sommet de Hanoï au Vietnam en novembre 1997, on m’exposa à la vindicte de la délégation centrafricaine réunie au grand complet, au motif que je ne favorisais que mon groupe ethnique. Cela, simplement parce que le hasard des choses avait voulu qu’un compatriote qui avait été commissaire aux comptes de l’ACCT pendant 6 ans sur sélection de son dossier, avait par la suite été nommé contrôleur financier, à cause justement de ses mérites. En plus, 4 ans après l’arrivée de ce nouveau régime, l’État ne payait pas ses contributions, qui en ce temps-là se chiffraient à plus de deux cent cinquante 250 000 000 millions de Fcfa. De surcroît, les dossiers de candidatures aux différents postes de  l’OIF que je recevais et transmettais au siège étaient des plus fantaisistes, sans consistance, et donc étaient systématiquement rejetées parce que ne correspondaient pas aux critères exigés.

Il faut préciser que cette confrontation s’était passée dans un contexte insolite, où j’avais été réveillée à minuit pour des contrevérités.

C’est ainsi qu’ayant pris la mesure du danger, j’avais décidé de quitter le pays et surtout ce milieu exécrable au relent tribaliste. Hélas ! Les réalités allaient me rattraper à Paris.

Cependant, pour confirmer l’assertion selon laquelle l’exception confirme la règle, je mentionne par probité intellectuelle, le rôle qu’avait joué l’actuel ambassadeur de Centrafrique au Cameroun, son Excellence Martial Beti Marace, qui m’avait protégée en faisant barrage à mon limogeage, simplement parce qu’il m’avait côtoyée au ministère des affaires étrangères et avait reconnu, quand il était directeur de cabinet à la Présidence de la République, que "je ne faisais que bien faire mon travail".

Dans le même temps, la restructuration des dossiers de la Francophonie conférait une place de choix à la problématique des femmes. J’avais alors saisi l’opportunité pour faire acte de candidature à un poste dans ce domaine pour lequel j’ai fait une spécialisation, afin de m’éloigner.      

Ainsi, je fus nommée en Janvier 1999 au poste de "responsable de projets Femmes et Développement", au grand soulagement de feu le ministre d’État Jean Mété-Yapende - paix à son âme - qui me dira dans la foulée que je lui tirais une épine du pied à cause des pressions qu’on exerçait sur lui pour qu’il se sépare de moi (pièce n°1)


1 17

J’avoue que je n’avais eu du répit à mon poste à Paris, qu’à cause du dossier de la première conférence des Femmes Francophones, qui était prévue du 3 au 6 février 2000 au Luxembourg, sur le thème "Femmes, Pouvoir et Développement", auquel je m’étais attelée à fond et qui connut un véritable succès d’organisation. Le challenge était tel qu’il fallait que les conspirateurs se fassent une raison, en observant une trêve, comme la suite du récit vous le dira.

Entre temps monsieur Jean Poloko, alors ambassadeur de Centrafrique à Paris après ses frasques de vol de véhicules à notre Ambassade à Yaoundé, avait fait savoir à l’administrateur général  de l’OIF, Monsieur Roger Dehaybe, que je n’étais pas le choix du gouvernement centrafricain et en guise de protestation à ma présence au sein de l’institution, il refusait désormais de prendre part aux réunions des ambassadeurs francophones. Cela, jusqu’à ce 10 février 2000 à 17h30, soit seulement 4 jours après la conférence de Luxembourg, où l’administrateur général m’annonça de manière brutale, que "l’Ambassadeur de mon pays me déteste et qu’il s’est résolu à ne plus assister aux réunions de l’OIF tant que je resterai au sein de l’institution. Il est donc obligé de mettre un terme à mon contrat"

Je voudrais mentionné qu’auparavant, je n’avais pas percuté sur un détail d’une autre personnalité en charge des Affaires étrangères, qui m’avait prévenue en décembre 1996 qu’il ne voulait pas que l’ambassadeur à Paris m’accompagne au Maroc pour une conférence ministérielle à laquelle il m’avait désignée pour le représenter, craignant que celui-là ne m’indispose et ne dérange ma mission.

Pour revenir à l’actualité de ce texte, je précise qu’en 2012, j’avais mis en garde un proche de Jean Poloko, qu’il fallait qu’ils arrêtent leurs diffamations, sans quoi j’allais faire connaître la vérité et tant pis pour ceux que les détails accableraient. L’heure est donc venue, puisque les forces du mal ne démordent jamais.

Ce qu’il faut dire de ce monsieur, c’est qu’il avait été sous mes ordres quand je fus chargée de mission au ministère de l’éducation nationale et qu’il fait partie de la catégorie des hommes rétrogrades, complexés et aigris, qui ne supportent pas d’avoir comme supérieure hiérarchique une femme.

En plus, il avait été de manière éphémère correspondant national de l’ACCT et avait dû être éjecté par le ministre de l’éducation de l’époque, informé qu’il s’était livré à des comportements indignes lors d’un salon du livre organisé par l’ACCT en octobre 1992 à Montréal :

  • État d’ébriété,
  • Harcèlement à l’endroit des filles qui tenaient les stands.

 

Du coup, il se disait que j’étais au courant de tout. Comme la  haine viscérale, qu’eux seuls (es) peuvent expliquer, était toujours en latence, ce monsieur mijotait tranquillement sa vengeance.

Par exemple quand j’étais Sherpa, donc la seule femme africaine Représentante d’un État au conseil permanent de la Francophonie, il quitta précipitamment un déjeuner, parce qu’il n’avait pas supporté de me voir assise à la droite du premier ministre québécois, l’hôte de la réception.

C’est l’ambassadeur du Tchad -paix à son âme-, qui va le rabrouer au moment où il grogne en partant, en lui demandant pour qui il se prenait, valait-il plus que les autres ambassadeurs africains ?

Pour revenir à mon poste à l’OIF, tout est allé très vite par la suite.

  • Rupture de contrat,
  • Paiement de la somme d’environ trois cents mille FF soit trente 30 000 000 millions de Fcfa pour solde de tout compte et pour cause de départ anticipé, représentant 12 mois de salaire (pièce n°2).


2 13
2

Lorsque le sieur Dehaybe administrateur général, le désormais acolyte de Poloko le reçoit pour lui rendre compte de la mission accomplie, celui-ci  se fâche de savoir que j’ai eu tant d’argent. À la limite, il avait regretté, surtout qu’il espérait avoir le poste pour sa progéniture, ce qui ne fut jamais le cas. Même ma remplaçante, originaire d’un pays du nord, recrutée pour me remplacer avait dû démissionner parce qu’elle disait ne pas avoir la même sensibilité que moi pour les dossiers des femmes, et plus grave, elle n’avait pas supporté toutes les mesquineries qui ont prévalu à mon départ.

Bien sûr, il fallait broder, monter des raisons fallacieuses en toutes pièces mais ma fiche d’évaluation élaborée en décembre 1999 par mon supérieur hiérarchique était plus que positive et prévoyait un plan de travail pour l’année 2000 (Pièce n°3).3 93
Je reçus plusieurs réactions de soutien, qui soulignaient le peu de sérieux, l’inélégance et l’ingratitude de Monsieur Roger Dehaybe, l’administrateur général au regard des courriers qu’il m’avait lui-même adressés pour me demander de le soutenir (pièce n°4: demande de soutien et lettre de remerciement). 4 5444

Face à cette tournure, ce dernier s’est alors vu obliger de faire marche arrière pour me proposer un autre contrat interne, mais il s’était heurté à mon refus, parce que j’étais la seule femme africaine recrutée au plan international, donc je ne pouvais accepter de revenir par la petite porte, ce qui risquait d’être une compromission. Peu de centrafricains auraient adopté une telle attitude de dignité !!!

Eu égard à ce qui était devenu des actes de harcèlement de la part de Monsieur Dehaybe à me rencontrer pour déjeuner et discuter, j’avais adressé une requête au Président de la commission de recours de l’OIF,  comme le prévoyaient les dispositions existantes au sein de l’Organisation (Pièce n°5).

REQUETE ADRESSEE A MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA COMMISSION DE RECOURS DE L’AGENCE DE LA FRANCOPHONIE

Par  Madame Dorothée Aimée Malenzapa

                                                                                                                                                                              Paris, le 22 mai 2000

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de porter à votre connaissance les faits suivants :

Le jeudi 10 février 2000, à 17 h 30, j’ai reçu un appel du secrétariat de Monsieur Roger Dehaybe aministrateur de l’agence de la francophonie, m’invitant à le rencontrer à 18h.

Une fois dans son bureau, il me signifia de manière brutale qu’il mettait un terme au contrat entre son l’institution et moi. En me donnant les raisons, liées au fait que l’ambassadeur de Centrafrique à Paris est contre ma présence à l’OIF.

Parce que j’ai voulu partir la tête haute, après avoir organisé avec succès, il y a seulement quatre jours, la première conférence des Femmes francophones au Luxembourg, j’ai décidé de ne point saisir les commissions paritaires et de recours.

J’étais en vérité dégoûtée de ce Monsieur dont l’inélégance dans les relations professionnelles  frise en ce qui me concerne, l’indécence.

En effet, vous verrez dans les lettres signées de sa main, combien il m’est redevable des efforts que j’ai déployés pour la réussite de sa candidature au poste d’administrateur général.

À mon grand étonnement, le vendredi 21 avril 2000, aux environs de 15h, soit deux mois et demi après mon départ de l’agence, Monsieur Dehaybe m’appela chez moi pour évoquer ce qu’il  appelait « de gros malentendus » entre nous, indiquant que je ne devais pas quitter aussi rapidement l’agence, alors qu’il m’avait lui-même dispensée d’exécuter le préavis habituel. Il insista pour m’inviter à déjeuner.

Cet appel téléphonique on ne peut plus inopportun, a eu pour effet de troubler ma tranquillité, dans la mesure où il est venu remettre en question les efforts que je faisais pour vite tourner la page de ce cauchemar. Car c’est bien de cela qu’il s’agit pour moi.

En effet, j’ai quitté mon pays, après avoir pris une disponibilité administrative de trois ans, ce délai correspondant à la durée du contrat que l’OIF avait souscrit avec moi.

Récidivant, le 4 mai 2000, son secrétariat m’appela à nouveau pour fixer la date de ce déjeuner 8 mai 2000, l’heure et le lieu où il devait se tenir. J’étais sur le point de décliner cette invitation lorsque mes proches m’ont convaincue qu’il fallait que je m’y rende pour mieux prendre la mesure de ses motivations.

Ils n’ont pas eu tort, car les propos que Monsieur Dehaybe m’a tenus sont on ne peut plus inconvenants et attentatoires à mon honneur, ma respectabilité et ma dignité.

Il y déclarait qu’il voulait absolument m’aider et me proposait dans cette perspective, de souscrire en ma faveur des contrats d’expertise sur des projets de l’Agence, de me confier des missions pour son compte, et de financer des projets que j’aurais à lui soumettre, en faveur de l’ONG que j’ai créée à Bangui.

Faut-il considérer qu’il a cherché ainsi à me manipuler, pensant endormir ce qu’il a supposé être les raisons que je pouvais avoir de le mépriser ?

Faut-il croire à une inconséquence inadmissible de la part  d’un responsable de son rang, qui mesure à posteriori ses bavures.

Y aurait-il par ce procédé la révélation de pratiques d’abus de biens sociaux dans le seul intérêt de Monsieur Debaybe qui en serait familier ?

On ne peut manquer de se poser de telles questions. Il reste qu’en m’amenant à me les poser, Monsieur Debaybe, par la répétition et la désinvolture de sa démarche, s’est rendu coupable à mon égard de harcèlement moral et professionnel, d’injures graves à mon endroit en pensant que j’étais susceptible d’être corrompue par ses offres, et par ce moyen, d’atteintes graves à mon honneur et ma respectabilité.

De tout ce qui précède, il en est résulté pour moi des dommages certains, dont je demande réparation, soit :

1°) la somme de trois cent mille francs 300 000 FF au titre du harcèlement qui est constant et matérialisé par ses appels téléphoniques du 21 avril et du 4 mai 2000, son invitation à déjeuner du 8 mai 2000, et ses propositions indécentes, alors même que je venais de subir de sa part la rupture brutale de mon contrat, même s’il s’est laissé manipuler.

2°) la somme d’un franc 1,00 FF symbolique au titre des atteintes graves à mon honneur et à ma respectabilité, matérialisées par sa tentative de corruption, notamment la proposition visant l’attribution à mon profit de contrats complaisants dignes de la création d’emplois fictifs, dont l’exécution aurait permis un abus de biens sociaux, alors que j’étais la seule femme africaine à être recrutée officiellement au niveau international, donc je n’entends pas revenir à l’OIF par la petite porte.

Je joins à ma requête, les copies des lettres en date respectivement du 18 juillet 1997, et du 12 décembre 1997, que le susnommé m’avait adressées.

Je vous transmettrai ultérieurement les noms, prénom et adresse de l’avocat que je constituerai pour la défense de mes intérêts.

Sous toutes réserves          0

 

                                                                                                          Madame Dorothée Aimée Malenzapa    

 

C’est ainsi qu’en rapport avec ce passé travesti, un ancien collègue a tenu à m’envoyer son témoignage de soutien, suite à ma lettre ouverte (pièce jointe n°6).

Témoignage d’un ancien de l’OIF au sujet de la lettre ouverte de Madame la ministre Malenzapa au professeur Faustin-Archange Touadera.

Je suis un grand observateur de la vie politique centrafricaine. Mon statut d’historien et de ressortissant d’Afrique centrale m’y oblige.

La position géographique de la République centrafricaine dans la sous-région, avec la porosité de nos frontières fait tressaillir ses voisins immédiats à chaque fois qu’il y a des bruits de bottes. D’où l’intérêt grandissant de suivre ce qui s’y passe.

La dernière crise de 2012 à ce jour a suffisamment ébranlé le pays de sorte qu’après le retour à l’ordre constitutionnel, des voix de personnes autorisées s’élèvent de plus en plus pour tirer la sonnette d’alarme au regard des disfonctionnements constatés.

L’accession du professeur FAT à la magistrature suprême était pour les centrafricains (es) source d’espoir.

Hélas ! Nous avons pu lire çà et là des désenchantements. C’est ainsi que j’ai découvert par hasard sur internet une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat centrafricain par notre ancienne collègue Dorothée Aimée Malenzapa.

Outre la pertinence de l’analyse pour laquelle nous mettons au défit les détracteurs d’apporter des preuves contraires, la qualité de la plume ne nous surprend guère.

J’ai cru me retrouver des années en arrière lorsqu’elle défendait la cause du continent, des jeunes et des femmes devant les instances de la Francophonie.

Correspondante nationale de l’ACCT et Représentante de la République centrafricaine au CPF de 1993 à 1999, elle fut désignée par Monsieur Jean-Louis Roy, alors secrétaire général pour le représenter personnellement aux jeux de la Francophonie à Madagascar en 1997, afin de le récompenser de tous ses efforts pour porter la francophonie à un haut niveau de rayonnement dans son pays.

Avant cela, elle avait été appelée à Paris de janvier à avril 1996 pour piloter le 25e  anniversaire de l’ACCT, qui correspondait au lancement des nouvelles technologies par notre institution. Très consciente que son pays avait besoin d’elle, elle refusa la proposition qui lui avait été faite d’y rester en ce temps-là.

Nous passons sous silence d’autres détails très politiques où elle a eu à jouer des rôles déterminants.

En 1998, elle nous faisait déjà part de ses inquiétudes au sujet de l’avenir de son pays et suite aux mutineries, elle envisagea alors de se positionner pour un poste au siège de l’OIF, qu’elle obtint sans difficultés au regard de ses performances.

Hélas ! Les réalités centrafricaines finissent par la rattraper. L’OIF est intergouvernementale et lorsque votre pays vous lâche à travers votre ambassadeur, au motif que vous n’êtes pas le choix de votre gouvernement, la suite est connue et cela n’a absolument rien à voir avec "l’incompétence".

J’ai été sidéré par ce genre de propos dans une réaction à sa lettre ouverte et j’estime que même lorsqu’on est griot, on se doit de réfléchir avant de s’en prendre à ceux et celles qui recherchent le bien pour leur pays et qui veulent éveiller la conscience du président Touadera. Se mettre dans une telle posture ne changera rien à la situation de la République centrafricaine, bien au contraire !!!

En ce moment-là ceux qui se spécialisent pour cette tâche n’auront plus de répit face aux nombreux centrafricains mécontents mais aussi l’opinion internationale qui ne cache plus sa lassitude.  

                                                                                                                                                                                                             BP

Je souligne au passage parmi les réactions, le soutien du Gabon à travers son Excellence Jean-Robert Goulongana, secrétaire général des ACP pendant cette période, qui voulait me recruter, pour que je monte le même dossier Femmes et Développement au sein de l’Institution qu’il dirigeait. Pour ce faire, le soutien de mon pays était indispensable  et dans le prolongement de la haine, Monsieur Anicet Georges Dologuelé premier ministre, ministre des finances et président du conseil des ministres des ACP, à qui j’avais écrit et fait contacter par un de mes proches, avait opposé une fin de non-recevoir, au motif que j’allais faire ombrage à Sokambi à Bruxelles, un ambassadeur fantôme, qui n’était jamais à son poste lorsque je me rendais à Bruxelles pour organiser des réunions avec les ambassadeurs francophones sur la thématique de la conférence de Luxembourg. Même son ministre de tutelle avait fait l’amère expérience de ses absences injustifiées. De plus monsieur Dologuélé affirmait à qui voulait l’entendre que c’est comme si les institutions internationales n’étaient faites que pour moi, car à peine partie de l’OIF -juste un mois- me voilà en route pour les ACP. Et ce sont des personnalités du genre, qui n’ont pas un sens élevé du patriotisme, qui aspirent à présider aux destinées des centrafricains(es)!!! 

Je tiens à ce que l’on sache qu’aussitôt cette affaire connue, Poloko avait été relevé de Paris  par les siens pour étouffer le malaise et s’est retrouvé en Egypte où il fut déclaré persona non grata pour raison de trafic. Quand à Dehaybe, il avait lui aussi quitté l’OIF  sur la pointe des pieds et en était réduit par la suite à supplier la RDC pour être impliqué dans les préparatifs du sommet  de Kinshasa en octobre 2012.

Il a donc fallu que j’attende le départ  de ce dernier, dont la présence m’insupportait désormais, pour entretenir à nouveau d’excellents rapports avec l’institution commune, comme vous le constaterez.

D’abord en septembre 2013 dès le début de la crise centrafricaine, son successeur Monsieur Clément Duhaime met à ma disposition pour mon ONG, la somme de quinze 15 000 euros soit dix 10 000 000 de Fcfa, qui m’ont permis de concevoir puis d’élaborer avec un groupe d’experts en éducation, "un guide pour l’éducation à la culture du civisme et de la paix", remis officiellement au ministère de l’éducation nationale en septembre 2014 (pièce n°7)7 27

Coordination et équipe technique de rédaction du guide

1-Mme Dorothée Aimée Malenzapa :  coordonnatrice -présidente fondatrice de l’AFEDEC,

2-Mme Ernestine Zougbapo :  inspectrice de l’enseignement   -secrétaire générale de l’AFEDEC,

3-Me  Lydie Euloge Mbelet  : association des femmes juristes,

4-M Jean Claude Mbollot  : inspecteur de l’enseignement fondamental I,

5-M Bernard  Fiomana : inspecteur de l’enseignement fondamental I,

6-M l’abbé Serge Hubert Bangui : enseignant chercheur,

7-M Alexis Balay-Shalay :psychologue - projet éducation en matière de population,

8-M Constantin Bria  : sociologue -ministère des affaires sociales,

9-Mme Huguette Solange Derbaki : conseillère d’administration scolaire et universitaire -assistante à la coordination, membre de l’AFEDEC-.

  

Qu’on me dise qui des gloutons actuels, aurait consacré une telle somme pour réaliser une activité d’intérêt national ?  Surtout que je venais d’être entièrement pillée.

Toujours la même année, en octobre 2013, le président Abdou DIOUF, un ancien chef d’ État responsable et secrétaire général de l’OIF crée le Réseau Francophone pour l’Égalité Femme-Homme -RF-EFH-, afin de donner l’opportunité aux femmes francophones de s’exprimer sur leurs problèmes et de s’impliquer dans la gestion de leurs pays.

Il m’a alors cooptée parmi quinze 15 femmes leaders de l’espace francophone pour être les membres fondateurs de ce réseau. Et depuis je m’investis à fond pour la cause des femmes, qui  sont  à n’en point douter un levier essentiel de développement, particulièrement  en  Afrique (pièce n°8 = plusieurs documents y afférents).8 388888
Même feu son Excellence Boutros Boutros Ghali secrétaire général de l’OIF à l’époque, voyait dans mon engagement un espoir pour les femmes de l’espace francophone,  appréciation confirmée par la Banque mondiale (pièce n°9).9 299Alors que libre d’esprit, je vaque tranquillement, aisément à mes occupations intellectuelles, associatives et ne dépends de personne pour vivre, je n’admets pas que des personnes indignes, qui n’ont aucune leçon à donner, se plaisent, dans leur délire, à vouloir porter atteinte à mon honneur, mon intégrité, ma respectabilité. Car je suis une femme d’honneur, de principes, droite dans mes bottes, dont le seul tort est de refuser de m’acoquiner avec des personnages, hommes tout comme certaines femmes, qui ne sont pas de même nature que moi. Si pour certains (es) se sentir bien dans sa peau constitue un délit, moi je remercie l’Être Suprême de m’avoir créée ainsi et lui rends grâce. Il reste alors pour les éternels (les) frustrés (es) la solution de la psychanalyse.  

Le 5 décembre 2018 

Dorothée Aimée Malenzapa 

Pour mémoire archives....

Avril 2018

Bangui : Dorothée Aimée Malenzapa adresse une lettre ouverte... ''J'accuse " comme disait Émile Zola, Une remontrance à la plume pointue

http://www.centrafriqueledefi.com/pages/biographies-histoire/b.html

Juin 2016

Centrafrique : Dorothée Aimée Malenzapa, présidente nationale du COFEM

http://www.centrafriqueledefi.com/pages/biographies-histoire/cofem.html