Passema Endjiago : "l'occupation nazie de la Centrafrique doit cesser"

Mémoire.. Le 15 août 2014 François Passema Endjiago natif de la Haute-Kotto, province régulièrement oublée  publiait.....

Depuis mars 2003, la Centrafrique est occupée par des hordes de barbares nazies venues du Soudan et du Tchad pour, dans un premier temps, installer à la tête du pays leur laquais et suppôt de "Curé Général-Président" parti de N'Djamena au Tchad d’où il avait rassemblé les moyens de cette forfaiture avec l’ordre de démanteler les forces de défense et de sécurité centrafricaines.

De 2003 à 2012, profitant de l’absence de tout service public de défense et de sécurité efficace, car progressivement démantelé par le curé général-président, ces hordes de barbares nazies se sont livrées à des pillages à travers toute la Centrafrique, emportant tous les biens, y compris les bétails, vers le Soudan et plus spécifiquement vers le Tchad.

Le 10 décembre 2012, ces nazis se sont regroupés, pour constituer une alliance de la morte dite SELEKA, ont déferlé à travers le pays, détruisant tout sur leur passage, pour arriver, le 24 mars 2013, à Bangui, provoquant la fuite de leur ancien allié qu’ils avaient installé à la tête de la Centrafrique 10 ans plutôt. Toutes les traces de la culture ancestrale centrafricaine, basée sur la liberté, la justice et la tolérance, sont systématiquement effacées par ces horribles êtres abominables et funestes. Ils se sont employés à détruire toutes les archives administratives dans le but avoué de remplacer les populations autochtones centrafricaines par tous ceux qu’ils ont prévus d’installer sur le territoire dont il faut préalablement débarrasser les centrafricains par une entreprise d’extermination sélective ne préservant que ceux qui sont arrivés du Soudan et du Tchad quelques années auparavant et qui devant l’absence de documents et de preuves administratives seraient automatiquement répertoriés comme des centrafricains. Les populations autochtones centrafricaines, devenues minoritaires, disparaîtraient progressivement, soit par assimilation forcée, soit par extermination.

Installés à la tête de la Centrafrique, ils se sont livrés aux pires atrocités qui dépassent celles infligées par les nazis aux peuples européens entre 1939 et 1945.

PassemaIl est à rappeler qu’après la terrible défaite militaire contre les allemands, entre mai et juin 1940, la France avait été découpée en deux zones, alors qu’actuellement le territoire centrafricain est totalement occupé par ces hordes de barbares nazis. La partie Nord de la France était occupée par l’armée allemande et la partie sud était restée libre jusqu’en 1942, date à laquelle l’armée allemande occupa toute la France. Cette occupation était lourde pour la France qui devait payer de lourdes compensations financières et qui voyait ses ressources pillées au profit de l’Allemagne nazie. C’est exactement ce que subissent les centrafricains subissant l’occupation de leur pays par les nazis soudano-tchadiens et leurs valets centrafricains.

Pour ce qui était de la France, en collaboration avec les autorités du gouvernement de Vichy, les nazis traquaient les Résistants et patriotes français, arrêtaient et déportaient les juifs. La vie quotidienne des Français était difficile à cause des privations, de la peur et de la suspicion…

C’est cette situation qui est imposée aux populations centrafricaines à travers toute la Centrafrique malgré la présence des forces internationales MISCA et SANGARIS. Tout l’Est de la Centrafrique est entièrement sous occupation soudano-tchadienne. Tous les enfants soldats venus du Soudan et du Tchad rançonnent, violent à leur guise dans cette partie du pays sous occupation.

En Europe, l’occupation avait pris fin le 8 mai 1945 avec la Libération de la France. La Centrafrique doit également être libérée de l’occupation des hordes de barbares nazis qui doivent être, préalablement désarmés par les forces internationales, conformément aux dispositions des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, avant d’être remis à la Justice. Leurs hommes de main doivent être renvoyés dans leur pays, sans conditions, avant toute organisation d’élections. Le 15 septembre 2014 doit être, pour la Centrafrique, comparable au 15 août 1945 pour l’Europe et le reste du monde avec le débarquement en Provence auquel avaient pris part des Combattants centrafricain.

En France, le gouvernement établit à Vichy sous la direction du maréchal Pétain -qui constituait le régime de la France pendant l’occupation allemande- était un régime autoritaire, corporatiste, antisémite et anticommuniste. Il pratiquait dès l’automne 1940 une collaboration avec l’Allemagne. En Centrafrique, les personnages des institutions de transit collaborent étroitement avec les assassins et criminels, bourreaux du peuple centrafricain, en confessionalisant, à marche forcée, la vie politique de notre pays, avec la ferme détermination d’en faire un pays placé sous le règne de la barbarie nazie tropicale. Quelques éléments des structures de trahison -transition-, plus précisément ceux du CNT -Conseil National de Trahison- vivent en France financés par cette structure aux ordres pour cracher leur venin sur les morts des centrafricains qu’ils accusent d’avoir toujours été des criminels.

Les traditions séculaires centrafricaines n’imposaient pas aux centrafricaines et aux centrafricains des pratiques religieuses particulières. Les centrafricains, croyants ou non, étaient libres d’exercer leurs droits de participation à la vie commune. Ils ne s’encombraient pas de clergés quelconques dans leur vie quotidienne. Le culte voué à Yambissi, Gbanguiringou, Ngakola, Yilingou....n’imposait aucune contrainte particulière. Les  centrafricains n’ont pas de leçons à recevoir, de qui que ce soit, en matière de liberté et n’accepteront pas qu’on vienne leur imposer des pratiques barbares totalement étrangères à leurs coutumes et traditions.

De la même façon, le gouvernement établi à Bangui, depuis la destitution du premier guignol de l’Alliance de la mort dite Séléka, le soudano-centrafricain tête de pont de l’occupation, en janvier 2014, obéit, au doigt et à l’œil, aux injonctions de ceux qui l’ont investi, au point d’injurier le peuple centrafricain en lui imposant des institutions confessionnelles à la tête du pays au lieu de faire appel à des personnes totalement neutres pour mettre en place les bases de ce qui pourrait permettre de commencer à bâtir un Etat sur le territoire centrafricain.

La dame transitaire de l'alliance de la mort -SELEKA-, s’imaginant qu’elle pourra faire avaler aux centrafricains et à l’opinion internationale la mise en scène selon laquelle elle disposerait d’une quelconque parcelle d’autonomie, fait dire à la radio, le dimanche 10 août 2014, le nom d’un des membres de la horde des barbares nazis soudano-tchadiens comme étant le chef du gouvernement de transit intestinal.

Jamais, dans  l’histoire récente de la Centrafrique et en dépit de l’oppression exercée sur notre peuple par les différents régimes fascistes de type nazi, depuis 1960, que nous avons du subir, dans l’indifférence totale du reste de la communauté internationale, il n’a été question de confessionnaliser la vie publique centrafricaine, confessionnalisation qui a toujours été et est source de désordre ailleurs dans beaucoup de pays dans le monde.

Pour notre part, peu importe l’appartenance religieuse de la centrafricaine ou du centrafricain appelé à gérer les affaires de la Centrafrique, ce qui est inacceptable c’est la mise en avant de la confession des concernés lorsqu’on leur demande de participer à la gestion des affaires publiques.

Il n y a pas en Centrafrique des individus et des groupes d’individus caractérisés par leur appartenance religieuse. Il n y a que des centrafricains libres et égaux devant les injustices et oppressions subies pendant des décennies. Tous, nous avons faits l’objet de discriminations, sans discriminations, de la part des fascistes de type nazi qui ont sévi à la tête de notre pays pendant plus de cinquante ans.

Le peuple centrafricain ne veut pas de la libanisation de son pays, ni de la situation à l’irlandaise. Il refuse qu’on lui impose des catégorisations fondées sur des considérations d’opportunité religieuse. S’il y a eu des fascistes de type nazis qui se sont déguisés en curés, pasteurs, prêtres de tout acabit, en même temps qu’ils occupaient, illégalement, injustement les différentes sphères de la vie publique de notre pays, pour nous, ces énergumènes ne représentaient qu’eux-mêmes et en aucun cas ils n’étaient les représentants de notre peuple. Le prétexte insultant de la religion qui est utilisé pour nous assujettir ne saurait nous détourner de l’inexorable combat pour la conquête de la liberté qui commande notre raison d’être.

Nous ne reconnaissons pas le gouvernement d’assassins et de criminels nazis sous ordres de l’occupant à la tête de notre pays. Toute personne aimant la Centrafrique doit aider le peuple centrafricain à recouvrir sa dignité, comme les centrafricains, à deux reprises -1914 et 1939-45-, ont aidé les européens à triompher de la barbarie nazie. Le combattant Endjiago, de la garnison d’Afrique Equatoriale française de Bria en 1940, en Centrafrique, était de ceux qui, en participant à la formation du Bataillon de Marche N°2 -BM2-, ont été les éléments fondateurs de la 2e Division Blindée sous le commandement du général Leclerc.

En raison de la poursuite de l’occupation, ce jour 15 août 2014, de la Centrafrique par les barbares nazis soudano - tchadiens, les participants à la commémoration du 70e anniversaire du débarquement des troupes africaines en Provence le 15 août 1945, ont décidé de ne pas y associer les forces d’occupation nazie dans un pays dont huit cent ressortissants avaient vaillamment participé à la Victoire contre la barbarie nazie.

L’Europe a une dette envers le peuple centrafricain qui a été parmi les premiers à participer à la lutte contre la barbarie nazie dès 1940. Le peuple centrafricain attend toujours la mise à disposition par les européens, conformément aux résolutions des Nations-Unies, des moyens humains et matériels, dans le cadre de l’EUFOR, pour la libération totale et définitive de la Centrafrique.

Tous les antifascistes du monde entier doivent se mobiliser pour la Libération de la Centrafrique de l’occupation nazie.

François Passema Endjiago

Vendredi 15 août 2014