Congo : Denis Sassou-Nguesso présente ses voeux au corps diplomatique

  • Madame la Doyenne,
  • Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
  • Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales et chefs de missions consulaires,
  • Madame la Doyenne,

Sassou et mme gif                                                                                            Le président de la République du Congo et Mme Denis Sassou-Nguesso@pr/eo

Je suis sensible aux vœux que vous avez bien voulu adresser, en votre nom et en celui de l’ensemble du corps diplomatique, au Peuple congolais, à ma famille, mon épouse et à moi-même, pour l’année 2019.

En retour, veuillez accepter, Mme la Doyenne, mes vœux de santé et de succès pour vous-même, pour les ambassadeurs, les chefs de missions diplomatiques et consulaires ainsi que les représentants des organisations internationales ici présents et vos familles respectives.

Aux chefs d’Etat et de gouvernement de vos Pays et aux responsables des organisations que vous représentez au Congo, Je formule mes souhaits les plus chaleureux de bonheur et de prospérité.49643182 2226333087461665 4652762626084831232 n                                                                                                                                Mme la Doyenne@pr/eo

  • Madame la Doyenne,
  • Excellences, Mesdames et Messieurs,

 

Vous venez d’évoquer des préoccupations qui figureront à coup sûr, pendant cette nouvelle année, dans l’agenda de la communauté internationale.

Parmi ces questions cruciales, figurent en bonne place les changements climatiques. Pour endiguer le réchauffement du climat, l’implication de la communauté internationale se révèle impérative et, plus que jamais, urgente. Il s’agit de notre survie collective, devant l’ampleur des désastres déjà observés. Même la santé mondiale est en danger, du fait des dérèglements climatiques.

Notre pays a organisé, en avril 2018, le premier Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo. J’appelle donc les donateurs à soutenir le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, cette initiative salutaire, qui participe à la préservation de notre planète. J’exhorte la communauté internationale à une mise à disposition pressante des financements nécessaires à la gestion durable des forêts du Bassin du Congo. A ce propos, la découverte des tourbières dans la Cuvette centrale du Bassin du Congo offre une nouvelle opportunité de dialogue entre nos différents pays.

Ces tourbières sont reconnues et classées parmi les plus importantes au monde, avec une superficie de 145 500 km² et un important potentiel de séquestration de 30 milliards de tonnes de carbone. La compréhension réciproque des Etats et la complémentarité de leurs efforts, principalement en termes de renoncements consentis pour cette noble cause planétaire et de contreparties légitimes et justifiées, articuleront, en bonne intelligence, la mise en œuvre des réponses adéquates aux dérèglements climatiques.

  • Madame la Doyenne,
  • Excellences, Mesdames et Messieurs,

La situation socio-politique en Afrique centrale retient notre attention. Le processus électoral en République Démocratique du Congo a connu une évolution qui incite à l’optimisme.

Le mini-sommet conjoint CIRGL – SADC, tenu le 26 décembre 2018 à Brazzaville, a permis de lancer un appel à l’apaisement aux forces vives de la République Démocratique du Congo. Il nous revient de rappeler, encore cette fois, les principaux acteurs à la mesure et la retenue, pour la sauvegarde de la paix et la stabilité dans ce pays frère.

C’est l’occasion, pour nous, d’adresser nos sincères félicitations au Docteur Denis Mukwegé, à qui a été décerné le Prix Nobel de la Paix 2018, pour son combat contre les violences faites aux femmes.

De son côté, la République centrafricaine n’a toujours pas entièrement retrouvé la quiétude et la sécurité souhaitées. Les efforts déployés, dans le cadre de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation, portent l’espoir d’une solution à cette crise.

Dans ce même registre, qu’il nous soit permis d’évoquer, de nouveau, le drame que vit le peuple libyen depuis 2011. Il nous interpelle tous. La voix de l’Afrique, que nous portons à la tête du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, doit être écoutée si nous voulons réellement mettre un terme à ce conflit.

Je réitère solennellement, ici, la nécessité de tenir une conférence de réconciliation inter-libyenne inclusive, préalable à un schéma consensuel de sortie de crise et, surtout, d’un processus électoral apaisé.

C’est la position pragmatique et réaliste de l’Union Africaine. Il importe de privilégier cette démarche d’espérance en une issue fructueuse et diligente de cette crise, au regard de la menace terroriste et des trafics de tous genres qui se sont développés du fait de la déstabilisation de la Libye. Enfin, les migrations clandestines mettent en péril une bonne partie de la jeunesse africaine. Je salue l’adoption récente, à Marrakech, du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

  • Madame la Doyenne,
  • Excellences, Mesdames et Messieurs,

 

Les défis auxquels est confronté le monde ne relèvent pas de la fatalité. Ils peuvent être surmontés si la communauté internationale s’en donne les moyens. Aucun continent n’en est épargné.Des progrès encourageants ont été notés, ces derniers temps, dans la Péninsule coréenne, permettant, si cette dynamique est maintenue, d’éloigner la menace d’une confrontation nucléaire tant redoutée.

La crise israélo-palestinienne est toujours dans une impasse inacceptable qui laisse libre cours à la violence. Certaines décisions prises récemment sur cette situation sont même de nature à rendre plus complexe sa résolution.

Au Yémen, une guerre effroyable se poursuit sous nos yeux. Les discussions actuelles, sous l’égide de la communauté internationale en vue d’y mettre fin, doivent être soutenues. La Syrie reste toujours le théâtre d’un conflit interminable.

  • Madame la Doyenne,
  • Excellences, Mesdames et Messieurs,

 

Dans sa marche vers le développement, le Congo bénéficie et sait compter sur le soutien de ses partenaires, auxquels nous adressons nos sincères remerciements. La diplomatie congolaise reste ouverte, disponible pour l’Afrique et le monde dans sa globalité.

La politique de bon voisinage, l’amitié entre les peuples, la non-ingérence et la coopération mutuellement bénéfique restent les maîtres mots intangibles de notre action à l’international. Malgré l’ampleur des menaces en présence et des fléaux à éradiquer, daignons garder toute notre espérance en un monde juste et plus apaisé, généreux et plus solidaire en 2019.

Bonne et heureuse année 2019 à tous ! 

Le 5 janvier 2019