Congo : Besoin de plus d'un milliard de dollars pour les quartiers précaires

Le gouvernement de la République du Congo et la banque mondiale dans le cadre de l’amélioration des conditions de vies constatent au regard de la précarisation de plusieurs quartiers qu’il est nécessaire de débloquer 1,3 milliard de dollars d’investissement afin de permettre à une population de vivre dans la dignité.

Djibrilla Issa, représentant de la banque mondiale au Congo Brazzaville l’a déclaré au cours de la cérémonie du lancement du projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires -durquap – dont le financement est estimé à 800 millions de dollars par la banque mondiale et 400 millions de dollars pour la part du Congo soit au global 1,2 milliard de dollars.

Ce projet comporte les rénovations ou créations d’infrastructures et divers services de base destinés aux populations des quartiers privés d’eau et d’électricité.

Selon le représentant de la banque mondiale le Congo Brazzaville est l’un des pays les plus urbanisés d’Afrique avec plus de 65 % de la population installée en ville. Il est établi que les zones d’habitations non planifiées à Brazzaville tout comme à Pointe-Noire représentent de l’ordre de 60% de la surface des terres. Djirbilla Issa a souligné qu’il est indispensable pour les décideurs d’investir dans la planification urbaine pour que les villes soient inclusives.

Pour lui, la concentration urbaine peut réduire les coûts des infrastructures et faciliter l’accès aux services de base.

Toujours d’après le représentant de la banque mondiale si les investissements se concentrent à Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie, le Congo peut toucher plus de 60% de sa population et cette forte urbanisation pose un certain nombre de défis notamment avec un besoin en investissement considérable et des capacités institutionnelles pour gérer les villes.

Il insiste aussi sur le fait que le manque d’investissement n’a pas facilité un développement urbain productif et inclusif du Congo. La banque mondiale constate un phénomène d’étalement urbain, une forte spéculation foncière et une multiplication des zones d’habitat précaires. Jean-Jacques Bouya@eoBouya

De son côté Jean-Jacques Bouya, ministre de l’aménagement du territoire et des grands travaux a déclaré "que ce processus de restructuration au terme duquel une cible des 65 000 habitants sera atteinte, dans un environnement de 420 hectares dédiés, ne sera pas évidemment pas sans aménité sur la santé du commun des populations. En ces temps de précarité économique, et si l’on considère que 70% de la population étant urbain, il est possible que le Congo utilise l’urbanisation pour relancer sa croissance économique et créer des emplois pour les plus jeunes".

"Précarité économique" n’est peut-être pas le terme approprié.

Disette économique, oui !

Le 11 avril 2017