L'hôtel Saphir de Brazzaville a connu une perquisition musclée

L'hôtel Saphir de Brazzaville a vécu dans la nuit du 1er au 2 avril 216 une descente de police mouvementée. Les policiers étaient à la recherche de personnes suspectes qui auraient été logées dans cet hôtel du centre de la capitale très fréquenté. L’opération n’a rien donné. Les responsables de Saphir regrettent le fait que la porte de la chambre d’un diplomate ait été défoncée. Un fait que ne reconnait pas la police qui affirme avoir mené une opération régulière.

L’opération de perquisition a débuté vers 3h du matin, d'après les personnels de l’hôtel Saphir, situé en plein centre-ville de Brazzaville, jouxtant l’ambassade de France au Congo. D'après Jo Washington Ebina, président directeur général de l'hôtel, l’opération ne s’est pas déroulée selon les procédures légales. Pour lui, certains éléments portaient des cagoules.

Jo Washington Ebina a déploré le fait que la porte de la chambre de l’ambassadeur du Gabon au Congo ait été défoncée. Le diplomate, qui loge à l’hôtel Saphir depuis début novembre 2016, a confirmé l’information sans faire plus de commentaires.

La police n’a pas reconnu les faits.  Le colonel Jules Monkala Tchoumou, porte parole de la police a déclaré que la police a fait une descente à l’hôtel Saphir pour y conduire une opération régulière de perquisition. Elle est arrivée sur les lieux avec une liste d’une douzaine de personnes suspectées de terrorisme. "La police a procédé juste à une vérification des identités, en présence du responsable de l’hôtel. Elle s’est retirée après son opération. Personne n’a été brutalisé ni interpellé. Aucune porte n’a été défoncée", a précisé le colonel Jules Monkala Tchoumou. L'opération a été menée "dans le respect des clients et avec beaucoup de professionnalisme " insiste le colonel Jules Monkala Tchoumou.

Une version que dément le propriétaire de l'hôtel. D'après lui une centaine de policiers ont perquisitionné toutes les chambres sans passer par la réception et la porte de celle de l'ambassadeur du Gabon a bien été forcée. A la suite de cette descente musclée, Joe Washington Ebina, qui dénonce une pratique "inadmissible" , craint pour les affaires de son hôtel. " Vers 3 h  du matin, ouvrir la porte d'un monsieur qui n'a rien fait et ensuite lui demander ses papiers, raconte le propriétaire de l'hôtel... beaucoup sont traumatisés ! Au moment où je vous parle, certains clientsde l'hôtel font leurs bagages. C'est un manque à gagner important pour notre activité ".

Joe Washington Ebina annonce aussi qu'il va lancer une demande de réparation pour le préjudice subi.

Affaire à suivre....

Le 2 avril 2016