La justice ne quitte plus le général Mokoko

Le général Jean-Marie Michel Mokoko s'est vu notifier, mercredi 17 août 2016, une nouvelle inculpation pour troubles à l'ordre public, alors que le général et candidat malheureux à l’élection présidentielle du 20 mars 2016 dont il a contesté les résultats proclamés.

Il est déjà inculpé et détenu depuis mi-juin 2016 pour "atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat et détention illégale d'armes et munitions de guerre". Une décision qui intervient alors que ce jeudi 18 août 2016, la chambre d'accusation de la cour d'appel doit se prononcer sur la demande de mise en liberté provisoire déposée par ses avocats.

Le général Jean-Marie Michel Mokoko a été extrait de sa cellule puis conduit devant le doyen des juges d'instruction pour être informé de cette nouvelle charge portée contre lui : "incitation au trouble à l'ordre public".

Cette nouvelle accusation serait en lien direct aux appels à la désobéissance civile lancés par le candidat malheureux, au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle consacrant la réélection du président Denis Sassou-Nguesso.

A chaque instant au cours de l'instruction, souligne un avocat du général, le procureur peut demander à ce que de nouveaux faits soient étudiés et mis à l’ordre du jour. Maitre Ibouanga, principal avocat du général Jean-Marie Michel Mokoko, estime néanmoins que le chef d'inculpation retenu est  "sans fondement juridique", en ajoutant, "il se fonde sur la loi régissant les partis politiques".

Le général Mokoko n'adhère à aucun parti. Les deux procédures étant distinctes, si la cour d'appel décide ce jeudi 18 août 2016, comme le demandent ses avocats, d'une libération conditionnelle pour le général, du fait de cette accusation, et sauf rebondissement, il devrait toujours dormir en cellule.

Affaire à suivre…

Le 18 août 2016