RDCongo : l'élection présidentielle prévue le 23 décembre 2018

Léonard She Okitundu, vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères et de l'intégration régionale, a dimanche 17 juin 2018 confirmé lors d'une rencontre avec le monde des médias, la tenue de l'élection présidentielle le 23 décembre 2018 comme programmée par le calendrier électoral rendu public par la commission électorale nationale indépendante - CENI -

Léonard She Okitundu a rassuré que le dépôt des candidatures pour les provinciales débutera le 24 juin 2018 et le 24 juillet 2018  pour l'élection présidentielle et les élections législatives.

Léonard She Okitundu a indiqué que Joseph Kabila dira lui-même s'il est candidat ou non. Le vice-premier ministre a précisé au le président Kabila a toujours soutenu "que le dépôt des candidatures se fera conformément à la Constitution".

La RDCongo n'a pas pu tenir des élections à la date constitutionnelle en 2016 en raison de diverses contraintes insurmontables.  Léonard She Okitundu de préciser "la majorité présidentielle se prépare à déposer sa candidature dans un mois".

LsoLeonard She Okitundu@sni Léonard She Okitundu a expliqué que la CENI a débuté par la réactualisation du fichier électoral passant de 46 millions à 40 millions d’électeurs. Ce fichier a été transmis à un audit de l’organisation internationale de la francophonie -OIF- en vue de desceller les éventuels manquements ou erreurs. A ce jour, les conclusion de l'audit de l'OIF n'ont pas dénoncé ce fichier. Léonard She Okitundu de précisé "les cas litigieux comme les doublons, les sans empreintes et les mineurs seront affichés tels que convenu avec les auditeurs de l'OIF"

Evoquant la machine à voter dite "imparfaite" par une frange de la classe politique, Léonard She Okitundu a ajouté  "ce ne sont pas des machines imparfaites"en mentionnant que l’ambassadeur de la Corée du Sud en RDCongo avait "vanté la fiabilité de cette machine et que concernant les élections, ce qui est interdit par la Constitution, c’est le vote électronique. "

"La machine à voter ne constitue pas un vote électronique, elle sert plutôt à imprimer le bulletin qui permet à un électeur de voter"a martelé She Okitundu. 

Par ailleurs le vice-rremier ministre Okitundu a dit  "que la RDCongo est un Etat laïc et non catholique et que le pouvoir de Kinshasa ne se mêle pas de ce qui passe dans les confessions religieuses et réciproquement."ajoutant "l'église n’a joué que le rôle de membre de la société civile au dialogue politique. Il lui a été autorisé de servir non pas de médiateur dans le sens du droit international du terme mais d’accorder ses bons offices pour un meilleur aboutissement du dialogue entre les parties prenantes."

Concernant l’ingérence des pays voisins de la RDCongo, She Okitundu a vivement martelé  "que ces pays ne sont pas des exemples de la démocratie, d’ autant plus qu’il n’y a pas pluralisme politique chez eux.  Nous sommes dans une organisation internationale qui est l’Union africainen s’il y a des problèmes, ils devraient être soumis à l'UA ou une organisation sous-régionale à laquelle nous appartenons tous pour des éventuelles concertations et consultations. La RDCongo  n’a pas apprécié, d'observer que des chefs d’Etat se retrouvent à l’étranger pour parler de la RDCongo en l'absence de la RDCongo."

Léonard She Okitundu a souligné que "s'il y a des problèmes en RDCongo, cela peut être débattu dans la cadre de la SADC, de la CIRGL ou de l’Union africaine dont ces pays et le Congo sont membres rappelant que Paul Kagame a évoqué le cas de la RDCongo en sa qualité de président de l’UA mais dans une réunion qui n’avait aucun lien avec l'Union africaine".

Sur le soutien de la France à la candidature de Louise Mushikwabo au poste de  secrétaire général de l’organisation internationale de la francophonie, -OIF-  Léonard She Okitundu a martelé "qu’aucun souci entre la RDCongo et Mme le ministre des affaires étrangères du Rwanda pour s’opposer à sa candidature à l’OIF.

D'autre part  Léonard She Okitundu a qualifié la fermeture de la maison Schengen à Kinshasa, d’une mesure de rétorsion du fait que c’est la Belgique qui avait commencé par suspendre la coopération avec la RDCongo en réorientant les 25 millions d’euros destinés à soutenir les structures gouvernementales vers les ONG estimant qu’ils seraient détournés si on les affectaient aux structures gouvernementales. Le vice-premier ministre de préciser "nous n’avons pas interdit à la Belgique d’accorder le visa, nous avons retiré la protection diplomatique à la maison Schengen qui accordait les visas de plusieurs pays de cet espace"concluant " puisque c’est par la Belgique que le scandale est arrivé, il appartient à la Belgique de faire le premier pas."

Léonard She Okitundu a regretté que "les Nations-unies aient organisé une conférence de donateurs pour la RDCongo, sans associer le pays concerné qui devait être le premier partenaire de ces assises. De plus la RDC n’a pas récusé la solidarité internationale, mais la communauté internationale ne pouvait pas prendre des mesures solidaire, sans inclure la RDCongo".

Lors de cette rencontre avec le monde des médias, Léonard She Okitundu  il a été question de la pauvreté du peuple de la RDCongo.

Selon le vice-premier ministre "le budget de la RDCongo est inférieur à 4 milliards de dollars de fonds propre avec une population évaluée à 80 millions d’habitants. Oui, la RDCongo a de sérieuses difficultés faute de moyen". Il a précisé que la RDCongo était un pays post-conflit et qu'il a supporté la baisse très importante du prix des matières premières bien que le cobalt et le cuivre remontent a ce jour". 

Par ailleurs Léonard She Okitundu a indiqué "que le barrage d’Inga est un problème structurel. Ce barrage n’a pas été conçu à l’époque pour offrir l’énergie à l'ensemble de la population. A ce jour un appel d’offre a été lancé et il y a des consortiums de l'Espgane et d'Afrique du Sud sont en discussion avec le gouvernement de la RDCongo pour la construction d'Inga III." Le vice-premier ministre a souligné qu'il était necessaire que soit construit des micros-centrales sur l'ensemble du territoire de la RDCongo.

Evoquant la stabilité et l'insécurité en RDCongo, Léonard She Okitundi a martelé "les FARDC ont  réalisé un effort important dans la cadre de l’éradication des groupes armés à l’Est de la RDCongo, alors que la MONUSCO,-ONU- dont le mandat est de protéger la population civile, a joué plutôt un rôle défensif et inactif à sa mission."

Avant de conclure que "la RDCongo a de gigantesques richesses dans son sous-sol,ce qui explique que les groupes armés se fixent sur cette zone géographique. Ces groupes armés luttent avec des methodes dites asymétriques alors que le gouvernement qui se trouve sous embargo d’achat d’armes, ne dispose que des moyens conventionnels."

Le 17 juin 2018