Djibouti :

L'oeil de Jean La Fouine

 

Sensibilisation sur l’entreprenariat à Ali-Sabieh, changer les mentalités locales 

Le ministère de l’économie et des finances, chargé de l’industrie, a dépêché une mission d’experts, lundi 13 novembre 2017 au chef-lieu de la région d’Ali-Sabieh.

L’initiative rentrait dans le cadre de la promotion de l’entreprenariat. 3 des experts sont de nationalité indienne. Le 4e est roumain.

Le quatuor a animé un atelier sur l’entreprenariat au siège du  onseil régional d’Ali-Sabieh. La rencontre a regroupé un bon nombre de jeunes diplômés et d’autres congénères sans emploi. Les spécialistes des techniques pratiques de l’entreprenariat ont largement expliqué auprès de leurs interlocuteurs assajogs la nécessité de trouver des solutions face à la saturation du marché du travail. Notons que la venue des visiteurs  au pied du mont Arrey répond au souci commun des autorités gouvernementales et celles locales d’endiguer le chômage endémique chez les jeunes qu’ils soient diplômés ou non.

Daoud Said Gueldon, vice-président du Conseil régional d’Ali-Sabieh l’a rappelé en des termes sans équivoque et a exhorté l’assistance à tirer profit du savoir-faire des animateurs de l’atelier. Il a notamment conseillé aux jeunes administrés de se défaire des vieilles croyances de leurs aînés considérant toujours l’Etat comme un pourvoyeur d’emplois assurés. Ces idées reçues sont révolues au regard de la démographie galopante face au rythme de la croissance économique du pays. C’était du moins la conviction affichée par l’élu local qui a appelé au changement de mentalité sur la problématique de l’entreprenariat.

Les experts étrangers ont proposé aux jeunes en quête d’emploi de faire preuve d’une grande volonté pour créer leurs propres activités lucratives. A cet effet, ils ont fait savoir qu’un centre d’excellence et d’incubation de l’entreprenariat sera inauguré vers la fin de février 2018 à Djibouti. Ce centre est censé enseigner aux jeunes les techniques d’étude des besoins des marchés locaux et les méthodes d’élaboration des fiches de montage des projets d’entreprenariat fiables.

Le futur centre d’excellence et d’incubation dispensera des formations entrepreneuriales. Il permettra également l’éclosion de micros entreprises, de petites et moyennes entreprises ou industries dans l’avenir selon les projections concordantes des experts. Ceux-ci ont aussi mentionné l’existence d’un guichet unique à Djibouti pour faciliter administrativement la création d’entreprise.

….Semaine de l’entrepreneuriat, susciter le déclic entrepreneurial chez les jeunes 

Le club des jeunes entrepreneurs djiboutiens -CJE- a procédé dimanche 12 novembre 2017, avec l’appui de l’ambassade américaine, au lancement de la semaine nationale de l’entreprenariat au sein de leur siège, sis à l’avenue Georges Clemenceau. A travers cette semaine, le club entend promouvoir la culture entrepreneuriale, une notion qui commence à prendre pied au sein de la société et nourrit les espoirs des jeunes diplômés.

La cérémonie de lancement a vu la participation de la conseillère aux affaires sociales auprès du premier ministre, Hawa Djama, de la fondatrice de l’ISCAE et présidente du club, Choukri Abdillahi, de  Jessica Banuls, attachée culturelle de l’ambassade des Etats-Unis et un bon nombre de jeunes entrepreneurs djiboutiens.

Durant cette journée de lancement de la semaine, une table ronde autour de la thématique sur l’écosystème de l’entrepreneuriat de notre pays a été organisée. La notion de l’entreprenariat est considérée partout dans le monde comme le moyen de s’affranchir et de créer sa propre entreprise. Chaque année, et ce depuis 2008, le "global entrepreneuriat week" encourage les jeunes à traves le monde à se lancer dans l’entrepreneuriat. C’est dans ce sens, que le CEJD entend mener durant cette semaine des actions pour mettre en avant l’entrepreneuriat et surtout auprès des jeunes diplômés en quête d’insertion sociale.

….Police nationale/Interpol, aux grands stratagèmes terroristes, les grandes anticipations policières 

Organisée par la police nationale en collaboration avec Interpol, une conférence régionale sur la lutte contre le terrorisme a démarré hier ses travaux au Kempinski. Ces assises de 3 jours ont pour objectif de permettre aux participants de déjouer les stratagèmes des terroristes étrangers. Il s’agit pour ces professionnels, issus des rangs respectifs de différents services de police et de sécurité de la région, de prévenir et d’éradiquer les menaces d’insécurité d’une manière coordonnée et efficiente avec les outils d’Interpol mis à leur disposition. 

Le colonel Abdillahi Abdi Farah, directeur général de la police nationale a présidé l’ouverture d’une conférence régionale sur la lutte contre le terrorisme étranger, hier au Sheraton. D’une durée de 3 jours, ces assises réunissent des participants issus de 13 pays, dont : Djibouti, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Somalie,Tanzanie.

Notons la présence à leurs côtés des spécialistes d’Interpol.

Organisée par la police nationale  en collaboration avec Interpol, cette conférence a pour objectif de permettre aux professionnels des services de police de la région de déjouer les stratagèmes des terroristes étrangers. C’est tout le sens du projet,  intitulé "Baobab", qui est centré sur l’identification par le biais des techniques de biométrie policière des terroristes étrangers, leurs soutiens logistiques et leurs réseaux. Tout au long de la conférence, les participants auront l’occasion de mieux se connaître car ils font partie de la communauté africaine des renseignements, appelée à se spécialiser dans le contre-terrorisme. Il appartient également aux uns et aux autres de mieux conjuguer leurs efforts de manière concertée pour remédier efficacement  au constat de désorganisation sécuritaire dans cette partie du monde.

"Je suis convaincu que dans une démocratie et un pays en paix, le rôle de nos institutions de sécurité  est important pour le maintien de la paix et le sauvegarde de la sécurité", a déclaré le directeur général de la police nationale dans son discours d’ouverture de cette rencontre.

Aussi, le colonel Abdillahi Abdi Farah a précisé que les institutions de Djibouti  avec le concours d’organisations régionales et internationales représentaient une force sur laquelle souhaite compter notre région pour éradiquer les causes de certains conflits susceptibles de semer le chaos avec leur lot  de crimes odieux qui vont de pair avec  les crises économiques et humanitaires.

Le colonel Abdillahi Abdi Farah a en outre mis l’accent sur les nombreuses menaces de déstabilisation causées par les mouvances terroristes « C’est la raison pour laquelle nous devons prendre conscience de l’importance que revêt une riposte coordonnée des forces de police et de sécurité pour nos pays», a-t-il martelé avec insistance devant l’assistance réunie hier au Sheraton. On retrouve des échos similaires dans l’intervention faite sur place par le représentant d’Interpol. Citons en l’occurrence François Perrenoud qui a mis en exergue les enjeux de cette conférence régionale sur la lutte contre le terrorisme.  "Ce séminaire nous permettra d’anticiper et de réagir aux menaces d’insécurité,  de les prévenir et les traiter d’une manière efficiente notamment avec les outils d’Interpol mis à notre disposition" a-t-il déclaré en substance.

Au terme de cette conférence, un rapport analytique basé sur les informations et les données recueillies au cours de ces 3 jours sera rédigé par un analyste d’Interpol et transmis aux pays membres.

Le 16 novembre 2017

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