Kaddaf Eddam accordé une interview à Tunisna TV

Ahmed Kaddaf Eddam, cousin du guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, qui vit au Caire, capitale de la République arabe Egypte et souligne que rien ne pourra se faire en Libye sans ce qu’il affirme "être la majorité " à savoir, l’armée, la police, la classe politique et les tribus lors d'une interview avec la chaine TUNISNA TV de Tunisie. Photo Ahmed Kaddaf Eddam @eo Kaddaf ahmed

Bref, "les enfants de la Libye qui ont affronté les Turcs et l’Italie dans le passé". "Nous savons ce qui se passe exactement, car nous sommes une partie importante, voir essentielle du dialogue [interlibyen]", a insisté Ahmed Kaddaf Eddam, convaincu que son camp représente la première force depuis le retour de milliers de libyens au pays. "Ils se sont établis à nouveau dans leurs villes respectives dont ils ont le contrôle total", a-t-il assuré.

Et d’ajouter sur un ton menaçant : "Sachez que nous n’avons pas pris les armes jusqu’à présent, alors que les décisions semblent appartenir uniquement aux belligérants et à ceux qui poussent à l’effusion de sang".

Ahmed Kaddaf Eddam dit s’opposer au gouvernement en poste, qu’il accuse de "servir les intérêts de l’Occident et non ceux de la Libye et des pays voisins". "L’Occident ne veut pas mettre fin au conflit libyen", tranche-t-il, en martelant que "[nous] sommes (les tribus, ndlr) le véritable Etat en Libye". "La Libye est devenue un pays humilié et faible où des dizaines de milliers de détenus croupissent dans les prisons sans que personne en parle", s’insurge le cousin de Kadhafi. "Où est l’ONU ? Où est la Ligue arabe ?", s’interroge-t-il, dépité. "Le peuple libyen qui nourrissait toute l’Afrique en est à quémander un morceau de pain", s’indigne Kaddaf Eddam qui préside le Front de la lutte nationale.
 
"Nous pourrions être amenés à recourir aux armes si cette situation perdurait", a encore menacé Ahmed Kaddaf Eddam, qui appelle à la "construction d’un nouvel Etat pour tous les libyens", à la "libération de tous les prisonniers", au "retour de tous les exilés", à une amnistie générale et au dialogue "sous la bannière de la paix et non sous le sceau de la trahison pour le compte de l’OTAN qui a détruit notre pays". Ahmed Kaddaf Eddam affirme enfin approuver la tenue d’élections sous la surveillance des Nations-unies.
 
Le 14 février 2017