Bossoangoa : l'usine de traitement de coton bientôt réouverte ?

SDIC, entreprise dont le siège social est basé en république populaire de Chine et  qui en raison du conflit en Centrafrique, s’était désengagée en 2012 de l’usine de traitement du coton à Bossangoa située dans le nord du pays a amorçé ce mercredi 18 mai 2016  des discussions avec le ministère du développement rural avec pour objectif la reprisede des activités.

La fédération des cotonculteurs du Centrafrique, avec l’aide du gouvernement qui a accordé une subvention de 180 millions de Fcfa pour la campagne cotonnière, a déjà remis en fonction cette usine épargnée lors des violences. De ce fait les agriculteurs ont pu collecter et traiter plus de 2 000 tonnes de coton qui étaient restées en souffrance dans les champs.

Les producteurs de coton, profitant de cette réouverture de l’usine, réclament au gouvernement le paiement de leur dette à hauteur d’un milliard et demi de Fcfa en vue de reprendre leurs activités agricoles.

Cette dette est liée au fait que c’est l’état qui après le traitement du coton à l’usine SDIC, a en charge de vendre le coton sur le marché mondial et de reverser aux cotonculteurs leur part, après avoir retiré la subvention qu’il leur a accordée pour conduire les travaux agricoles. La culture du coton fait vivre plus de 2 millions de centrafricains soit la moitié de la population et est pratiquée dans 6 préfectures de Centrafrique.

Durant le conflit qu'a vécu le Centrafrique, seule la préfecture de l’Ouham continuait à cultiver le coton. Dans les préfectures de l’Ouham Pendé, Kémo, Nana Gribizi, Ouaka et la Basse-kotto où l’insécurité règne encore, les champs sont à l’abandon.


Le 18 mai 2016