Déclaration du collectif "Touche pas à ma Constitution"

Déclaration du Collectif  "Touche pas à ma Constitution" relative à la situation d’insécurité en République centrafricaine et sur la procédure de relance de la destitution du Président de la République pour motif de haute trahison.

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Depuis toute une décennie la République centrafricaine ne cesse de basculer dans une instabilité politique institutionnelle et chronique ayant occasionné d'une part, sa descente aux enfers et d'autre part, le massacre perpétré sur la population civile par les bandes armées. Les différentes crises récurrentes militaro-politiques, la mauvaise gouvernance, l’impunité, les crimes économiques, le clientélisme, l’exclusion, la tribalisation du pouvoir, la manipulation, la haine viscérale, le manque d’éducation sont les maux qui font ravages de la société centrafricaine.

Par ailleurs, le carnage de la population civile par les bandes armées, l’oppression, la terreur, l’impuissance du pouvoir public face à l’insécurité grandissante, l’hémorragie constante des actes barbares ont atteint le plafonnement de la souffrance humaine.

Fort de tout ce qui précède, le dysfonctionnement institutionnel présente un caractère très dévastateur c’est pour cette raison, que l’amateurisme, l’absence de la cohésion sociale et notamment le bafouement de la Loi Fondamentale par les tributaires du pouvoir public rend ingouvernable les Institutions Républicaines. La génération future est exposée à des dangers immoraux de mauvaise gouvernance car à ce jour, la République encourage notamment les ennemis de la paix  de devenir les décideurs du peuple qu’ils ont massacré, torturé, et violé eux-mêmes.

Après l’épisode de la transition sanglante et depuis le retour à la légalité constitutionnelle, des actes anticonstitutionnels ont été pris par le président de la République en violation des dispositions de l’article 28 de la Constitution. Face  à ses soubresauts constitutionnels et le regain de violences qui ébranlent la cité centrafricaine, le Collectif "Touche à pas Constitution , Organisation de la Société civile a saisi les institutions républicaines en vue de pouvoir déclencher la procédure de la destitution du chef de l’Etat comme le prévoit la Constitution du 30 mars 2016 pour motif de haute trahison. Mais force est de constater, qu’il y a un silence interrogatoire de la part de ces institutions en charge de cette procédure. Le Collectif réinterpelle les dites institutions de prendre leur responsabilité institutionnelle et prend l’Opinion nationale et internationale à témoin sur le bien-fondé de l’action. 

Fait à Paris, 26 octobre 2017

Le Coordonnateur Général Godfroy- Luther Gondje- Djanayang 

Ampliations :

Le Secrétaire Général des Nations-Unies,

Le Président en exercice de l’Union africaine,

Le Président en exercice de la CEEAC,

Le Palais de l’Elysée,

Le Président des Etats- Unis,

La Fédération internationale des Droits de l’Homme,

La presse.