France : la société générale décaissera 500 millions d'euros pour régler un conflit avec le fonds d'investissement de la Libye

La société générale a annoncé lundi 4 juin 2018 , avoir conclu un accord en vertu duquel la banque française décaissera 500 millions d’euros pour régler le litige qui l’oppose au fonds souverain Libyan Investment Authority -LIA- autour de supposés pots-de-vin versés à la banque par un intermédiaire proche de la famille de Kadhafi.

Libyan investment authority lia2Le fonds souverain de la Libye avait déjà obtenu près d’un milliard d’euros en 2017. Néanmoins il reste à solder le volet pénal du dossier, d’abord aux Etats-Unis puis en France, où le parquet s’est invité au dossier fin 2017.

Eliane Houlette, procureur du parquet nationale financier en Fance a communiqué que la  société générale s'est engagée à payer 250 millions d'euros pour échapper au procès en France. Lors d’une audience de validation de cette convention judiciaire d'intérêt public, qui permet à une entreprise de négocier une amende, sans aller en procès ni passer par une procédure de "plaider coupable". Eliane Houlette a précisé que les faits reprochés à la société générale étaient susceptibles d'être qualifiés de "corruption d'agent public étranger". De plus la banque va payer aussi 250 millions d'euros aux États-Unis, afin de mettre un terme aux poursuites.

La Libyan Investment Authority a accusé société générale d’avoir versé des dessous de table d’un montant de 58,5 millions de dollars à une société domiciliée au Panama, du nom de  "Lenaida" pour l’aider à endosser des transactions contestées, réalisées entre fin 2007 et 2009, soit plusieurs années avant la chute du colonel Mouammar Kadhafi.

Officiellement, cette somme était censée représenter une rémunération aux services de conseil attachés à ces transactions fournis à la société générale par Leinada, qui était contrôlée par un supposé proche de l’un des fils de Kadhafi, l'homme d'affaires Walid Giahmi.

Le fonds souverain de la Libye a martelé que, "ni Leinada, ni Giahmi n'ont rendu le plus petit service à banque française. Les transactions contestées portent sur des placements de produits dérivés qui «ont perdu la quasi-totalité de leur valeur à cause de la crise financière".

Pour de plus amples informations rendez-vous sur  https://www.professionnels.societegenerale.fr/    et sur  http://www.lia.ly/ar/

Le 4 juin 2018