L’ambassadeur de France Christian Bader accuse des personnalités nationales et étrangères hostiles à la justice

Par Judicael Yongo

Lambassadeur de france en rca christian baderChristian Bader ambassadeur de France en Centrafrique@rjdh

"Plusieurs personnes tant des groupes armés que des chefs d’Etat voisins du Centrafrique ne veulent pas que la justice se fasse" ! C’est l’avis du diplomate Haut représentant de la France, Christian Bader, exprimé lors de la clôture de l’atelier de formation des journalistes sur la couverture médiatique des procédures judiciaires à Bangui.

"La solution à la crise centrafricaine n'est pas militaire mais plutôt judicaire"

dixit l'ambassadeur Christian Bader

Selon l’Ambassadeur, "la solution à la crise centrafricaine n’est pas militaire mais plutôt judiciaire". Le diplomate français a tenu ce propos alors que le Tchad a élevé la protestation contre le rapport Mapping des Nations-unies et dans un contexte où des voix s’élèvent au sein des groupes armés pour demander un dialogue politique inclusif avant la justice.

Pour qu’il y ait la paix et la stabilité dans le pays, la solution n’est autre que la justice selon Christian Bader, "j’attends depuis mon arrivée, il y a un an en Centrafrique, qu’il n y a pas de solution militaire à la crise. Je suis d’accord avec cela mais je dirais qu’il y a une solution judiciaire à la crise" a-t-il lâché aux journalistes. Selon lui, la justice commence avec les opérations de maintien de la paix par la gendarmerie et  la police pour rompre avec le cycle d’impunité dans ce pays.

Il a en outre ajouté que tout le monde est sujet de droit, "les gens doivent être arrêtés. Les criminels dans la brousse et à Bangui doivent etre déférés devant la justice et être condamnés" poursuit-il.

"Les criminels dans la brousse et à Bangui doivent être déférés devant la justice et être condamnés"

Dixit l'ambassadeur Christian Bader

Christian Bader pointe du doigt les volontés rétrogrades à la justice de certaines personnalités en ces termes :"je vous répète qu’il y a des gens que vous connaissez aussi bien que moi à l’extérieur qu’à l’intérieur  du Centrafrique y compris certains chefs d’Etat voisins qui, tout simplement n’ont pas envie que cette justice ait lieu. Mais je dirais la victime principale c’est la stabilité de ce pays et la justice que demande tous les centrafricains" a-t-il regretté.

Flavien Mbata ministre de la justice appelle les professionnels des médias à la vulgarisation des textes et des juridictions du pays. L’atelier intervient alors que la CPS prend sa forme dans le pays.

Le 8 juillet 2017 Judicael Yongo - RJDH réseau des journalistes des droits de l'Homme