Turquie : Recep Tayyip Erdogan a gagné son pari... être élu dès le 1er tour

Recep Tayyip Erdogan président sortant et candidat à sa propre succession a gagné son pari. Se faire élire dès le 1er tour.

Dimanche 24 juin 2018, Recep Tayyip Erdogan président de la Turquie au terme d’élections très convoitées, Sadi Guven chef du haut comité électoral a déclaré "D'après les résultats, il apparaît que Recep Tayyip Erdogan a remporté la majorité absolue des voix valides", ce qui lui permet d'être réélu au 1er tour"  ajoutant "que 97,7 % des voix avaient été enregistrées, précisant que les bulletins qui n'avaient pas encore été comptabilisés n'étaient pas en nombre suffisant pour priver Recep Tayyip Erdogan de sa majorité absolue".

Pour sa part Anadolu agence de presse de l'Etat affirmait un peu plus tôt "que Recep Tayyip Erdogan avait remporté le scrutin avec près de 52,5 % des suffrages d'après des résultats partiels après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins" et précisant "le parti de Recep Tayyip Erdogan, l'AKP, et son allié ultranationaliste, le MHP, conservent leur majorité parlementaire dans le volet législatif des élections avec quelque 53,6 % des suffrages exprimés."                                                                                                   Recep Tayyip Erdogane@eo

ErdoganAgé de 64 ans Recept Tayyip Erdogan est à la tête de la Turquie depuis 15 années. Il vient d'être réélu pour un nouveau mandat de 5 années. Nul doute qu'il a apprécié d'être réelu dès le 1er tour. Dans la nuit du 24 au 25 juin 2018 il s'est adressé à des dizaines de milliers de partisans rassemblés à Ankara devant le siège de l’AKP en lancant "Le vainqueur de cette élection, c'est la démocratie, la volonté nationale. Le vainqueur de cette élection, c'est chacun des 81 millions de nos concitoyens".

Soulignons que ces élections étaient décisives. En effet elles interviennent suite au référendun parlementaire de 2017. C'est-à-dire du passage du système parlementaire en vigueur à un régime présidentiel où le chef de l'État concentre la totalité du pouvoir exécutif.

Afin que la Turquie puisse avoir un exécutif stable, Recep Tayyip Erdogan a estimé que ce système était indispensable dans l'interet général. Ces détrateurs et oppposant l'accusent de s'accaparer du pouvoir. A souligner que le poste de premier ministre est supprimé et que Recep Tayyip Erdogan peut gouverner uniquement par décrets. 

Muharrem Ince, social démocrate et principal adversaire sérieux de Recep Tayyip Erdogan arrive à la seconde place de l'élection présidentielle.

Anadolu l'agence de presse de l'Etat déclare qu'il "aurait recueilli 30,7% des suffrages" et ajoute que "l'alliance anti-Erdogan composée de plusieurs partis d'opposition pour le volet législatif du scrutin serait créditée de 34 % des suffrages.

Pour sa part Muharrem Ince n'a fait aucun commentaire suite à l'annonce des résultats dans la soirée de dimanche 24 juin 2018. Néanmoins Muharrem Ince a indiqué qu'il  tiendrait une une conférence de presse à Ankara, lundi 25 juin 2018.

Après Mustafa Kemal fondateur de la République de la Turquie, il ne fait aucun doute que Recep Tayyip Erdogan s'est imposé comme le chef de l'Etat de la Turquie le plus puissant. En 15 ans il a su transformé la Turquie par le biais de titanesques -projets d'infrastructures, tout en libérant l'expression religieuse. 

La capitale politique et économique Ankara est depuis longtemps devenu un acteur incontournable de la diplomatie. 

Pour accéder à une carte interactive des résultats de l'élection présidentielle et des législatives rendez-vous sur https://secim.aa.com.tr/fr

Dès le dimanche 24 juin 2018 en soirée plusieurs dirigeants du monde ont adressé des messages :

  • Tamim Bin Hamed Al-Thani, l'émir du Qatar,
  • Sabah Al-Ahmad Jaber Al-Sabah, l'émir du Koweit,
  • Mahmoud Abbas,président de la Palestine,
  • Omar Al-Bachir, président du Soudan,
  • Mohamed Farmajou, président de la Somalie, 
  • Mamnoun Hassine, président du Pakistan,
  • Alexander Votciç, président de la Serbie,
  • Georgi Evanonv, président de la Macédoine.

 

Egalement des messages reçus de 

  • Edi Rama, premier ministre de l'Albanie,
  • Viktor Orban, premier ministre de la Hongrie,
  • Izzat Begovic,président du conseil présidentiel de la Bosnie-Herzégovine,
  • Nikos Kotzias, ministre des affaires étrangères de la Grèce, 
  • Mamadi Touré, ministre des affaires étrangères de la Guinée.

 

Le 25 juin 2018