Conférence de presse conjointe MINUSCA et gouvernement du Centrafrique

Transcription intégrale de la conférence de presse conjointe du 31 août 2016

Théodore Jousso, Ministre porte-parole du gouvernement et Vladimir Monteiro, porte-parole de la MINUSCA

Propos introductifs

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrai au nom du gouvernement que dirige Monsieur Simplice Mathieu Sarandji, Premier ministre, Chef du gouvernement, sous la très haute impulsion et le leadership de son Excellence Pr. Faustin Archange Touadéra, président de la République, Chef de l’Etat, souhaiter la bienvenue à tous les journalistes qui ont accepté d’honorer leur présence cette conférence de presse animée conjointement par le Ministre porte-parole du gouvernement et le porte-parole de la MINUSCA.

L’objectif de cette conférence de presse est de présenter :

Premièrement, les dernières recommandations issues de la 9e réunion du Groupe International de Contact sur la RCA tenue le 25 aout 2016 à Bangui ;

Deuxièmement, les efforts réalisés par le gouvernement et l’Union européenne dans le cadre de la réorganisation des Forces armées centrafricaines -FACA-.

Concernant le premier point, soulignons que la 9e réunion du Groupe International de Contact sur la RCA, organisée la semaine dernière à Bangui, s’inscrit dans le contexte particulier pour le gouvernement, puisqu’il s’agit de l’aboutissement du processus d’accompagnement des amis de la République centrafricaine au retour à la légalité constitutionnelle.

Tout en saluant les actions menées par le gouvernement et les partenaires sur les plans politique et sécuritaire, les participants à la 9e réunion du Groupe International de Contact sur la RCA ont décidé, entre autres, de la transformation du GIC-RCA en Groupe International de Soutien à la République centrafricaine (GIS-RCA). L’Union africaine (UA) continuera sur le terrain à coordonner les activités de ce Groupe à travers le G8-RCA élargi aux pays de la sous-région impliqués dans la reconstruction du Centrafrique.

S’agissant du deuxième point inscrit à l’ordre du jour de la présente conférence de presse, à savoir la réorganisation des FACA, je tiens à rappeler que ce vaste et délicat projet de construction d’une nouvelle armée nationale est conduit par le gouvernement avec l’appui de la Mission européenne d’entrainement et de formation opérationnelle -EUTM-.

Lancées officiellement le 26 aout 2016 par son Excellence Pr. Faustin Archange Touadéra, président de la République, Chef de l’Etat, les activités de l’EUTM visent la réorganisation des FACA dont la capacité militaire a été entièrement détruite à la suite des crises militaro-politiques que le pays a traversées depuis quelques années.

Il s’agit, plus précisément, d’œuvrer à la constitution des bataillons et à l’entrainement opérationnel des unités des FACA afin d’engager progressivement le processus du passage d’une armée de projection à une armée de garnison, gage d’une meilleure surveillance du territoire national.

Bref, il s’agit de mettre sur pied une nouvelle armée professionnelle, républicaine, équipée, ayant les aptitudes nécessaires pour assurer efficacement la mission de protection des intérêts fondamentaux de notre nation.

Mesdames et Messieurs les journalistes,

La reconstruction des FACA constitue également une réponse à l’embargo sur la formation professionnelle à laquelle étaient astreints les éléments de nos forces armées et de sécurité. Elle constitue également la traduction de la volonté politique des nouvelles autorités du pays de mettre un terme aux nombreuses turbulences qui ont considérablement affecté nos familles et nos diverses réalisations socio-économiques.

Le gouvernement est pleinement conscient de l’importance que la population accorde à la question de réarmement des FACA et à leur déploiement sur l’ensemble du territoire national. Un tel travail doit s’inscrire dans un processus qui nécessite la patience de tous nos compatriotes et l’appui de la communauté internationale sur lequel s’appuie le gouvernement.

C’est pourquoi, le gouvernement, conscient qu’il n’y a pas de développement sans sécurité, exhorte tous les centrafricains à continuer à faire confiance aux institutions de la République nouvellement mises en place. Il rassure les uns et les autres que tous les efforts en cours ne visent qu’un seul et unique objectif à savoir : la sécurisation du territoire national et le développement du pays.

Sur ce, je termine le propos liminaire de cette conférence conjointe tout en restant à votre disposition pour des préoccupations de nature à susciter des débats fructueux autour de points exposes ci-haut.

Je vous remercie de votre attention.

Questions / Réponses

Vladimir Monteiro – Porte-parole de la MINUSCA : Avec votre permission monsieur le ministre nous allons prendre trois questions, ensuite nous allons y répondre. Nous voudrions également vous dire qu’une première partie de cette conférence de presse sera en français, elle a déjà commencé. L’autre partie sera en Sango. On demande à chaque journaliste de s’inscrire et décliner le nom de l’organe.

Bonaventure Ngomba Katikkiro - Radio Ndeke Luka. J’ai trois petites préoccupations très rapidement, après il y aurait l’opportunité de finir les autres.

La première question de Radio Ndeke Luka est de savoir, quel est le nombre exact présentement des éléments de FACA, c’est-à-dire soldats et officiers y compris qui est prise en charge par la mission de formation militaire de l’Union Européenne, qu’ils puissent être utile pour le pays et qu’on ne sent pas en ce moment dans le pays ?

Deuxième préoccupation, quand est ce que le premier déploiement des FACA sur le terrain aura lieu ?

Troisième question. Vu le regain des violences en ce moment dans le pays, à Bangui se sont des cas des braquages qui se repentent malgré les interventions des Forces de sécurité intérieures, et dans l’intérieur du pays dans certaine ville de province. Il y a des cas de tuerie, des arrestations arbitraires et autres. On peut citer les cas Ngaoundaye, Kakombo et Kaga Bandoro.

Alors qu’est-ce que le gouvernement et la MINUSCA compte faire pour résoudre ce problème le plus rapidement possible ?

Lucien Mapékayamo - Radio Centrafrique : Ma question est celle-ci. Chers excellences et assistance, la première c’est de savoir à travers cette formation, pendant combien est ce que nos forces seront formés de temps pour qu’elles soient opérationnelles ?

Et quand on parle de leur opérationnalité, le peuple a hâte de son armée. Une fois cette formation finie, est ce qu’elles seront automatiquement déployées à l’intérieur du pays ? Si oui qu’est ce qui pourra nous convaincre, parce que jusqu’alors l’apport de la MINUSCA ne convainc pas le peuple centrafricain.

Thierry Bamba - AFP/VOA : Monsieur le ministre, monsieur Vladimir Monteiro nous sommes en train d’assister à la formation des militaires centrafricains par l’Union européenne, armée pourtant sous embargo des Nations Unies. Jusqu’à présent il y’a un flottement on ne comprend plus rien. Est-ce que l’embargo de l’ONU est conditionné à la fin de la formation des FACA ? Lorsque monsieur le ministre dit que nous allons vers une armée de garnison, quel est l’effectif qu’on va avoir ? Un citoyen pour combien de militaire ? Pour finir jusqu’à présent nous continuions d’assister à une circulation d’armes de guerre et de plusieurs véhicules banalisés et nous ne savons plus sur quel territoire nous nous trouvons. Puisque le porte-parole du gouvernement est également le ministre du transport, plus d’une centaine des véhicules banalisés constituent un réel danger pour la population. Alors quels sont les dispositions que vous avez prises pour arrêter ce phénomène ?

Vladimir Monteiro – Porte-parole de la MINUSCA : Merci, trois questions monsieur le ministre Porte-parole du gouvernement.

Théodore Jousso – Porte-parole du gouvernement : Je vous remercie pour ces trois questions. Je voudrais vous rassurer qu’au cours de cette première conférence de presse, le Général chef d’Etat-major des armées nous a fait l’amitié à cette rencontre. Le Général chef de la mission européenne de formation est ici présent. Les deux pourront vous fournir des éléments techniques détaillés que vous souhaitez avoir aujourd’hui, notamment sur le nombre exact pris en charge, dans le cadre du processus de formation des FACA, processus conduit par la défense nationale avec l’appui de la mission européenne. La date de déploiement des FACA, ensuite à quel moment ces bataillons, qui sont arrivés à maturité peuvent être opérationnels sur le terrain. Je pense qu’il serait peut-être bon de passer directement la parole à nos deux généraux, tour à tour vont vous fournir tous les éléments techniques et détaillés sur les préoccupations que vous venez de soulever ici.

Général Ludovic Ngaïféï - Chef d'État-Major des armées : Merci Monsieur le Ministre, je vais faire fi des mots d’usage car ceux du Porte-parole du Gouvernement suffisent largement. Messieurs les journalistes je vous salue une deuxième fois. Vous avez demandé quel est en ce moment le nombre des FACA. Ceci n’est un secret pour personne, je vais vous donner le nombre exact. A ce jour, l’état mensuel des effectifs nous donne 7 567 FACA. Le nombre des officiers et des sous-officiers et hommes de troupes varient. Donc, je ne peux pas vous le donner avec exactitude. Voilà le nombre des FACA contrôlés. C’est ce que l’on appelle la vérification simplifiée par la partie Union européenne et la partie MINUSCA 7 567 FACA. Pour les détails, peut-être que les techniciens de notre département vous les donneront parce que cela varie. Il y a ceux qui partent en stage, d’autres en reviennent. D’autres, des sous-officiers, sont en formation à Kassaï. Donc, je n’ai pas les détails précis sous les yeux. Je répète encore 7 567 FACA en ce moment après la vérification simplifiée.

En ce qui concerne le déploiement des FACA, vous savez que nos forces sont dans l’état que tout le monde connait. Je puis vous assurer que ce ne sont pas de jeunes soldats que nous formons en ce moment. Nos soldats ont dans la moyenne 6 à 7 années de service. Pratiquement, 50 % ont été dans le passé engagés dans des opérations. Alors, s’il faut parler déploiement, nous pouvons l’inscrire si les moyens le permettent, si les conditions de l’embargo sont levées, et si nous avons des objectifs clairs et opérationnels. Tant que ces conditions ne sont pas remplies, question de délai, question de périodicité d’engagement ou de déploiement, je ne peux pas vous répondre avec précision.

Je sais que la population attend avec beaucoup d’impatience l’engagement des FACA, nous en sommes conscients. Il y a des critères qu’il faut remplir pour pouvoir engager les FACA. Dire que nous ne sommes pas maitres de notre engagement ou de notre déploiement, je ne le pense pas. Il y a des critères qu’il faut remplir, il y a des normes d’engagement qu’il faut atteindre avant d’engager les FACA. Nous le ferons peut-être à court terme, car sur les instructions du chef de l’Etat qui est Chef suprême des armées, la première mouture des FACA qui va bientôt sortir de la formation avec l’EUTM va commencer à s’engager progressivement dans une mission conjointe avec la MINUSCA. Demain, nous avons rendez-vous avec la MINUSCA pour voir dans quelles mesures cet engagement ou ce déploiement va se faire. Est-ce que c’est dans des missions conjointes, dans des missions d’accompagnement ou des missions de soutien, nous ne l’avons pas encore défini. Demain, nous avons une réunion par rapport à ça. Rassurez-vous que les FACA seront déployés à court terme, à moyen terme et bien entendu à long terme quand nous aurons retrouvé notre capacité opérationnelle. Pour les cas de braquage, ce n’est pas à moi d’y répondre.

Pour la question de Radio Centrafrique, le Général de Hautecloque est très bien placé pour vous dire dans combien de temps et combien de FACA seront formés. J’ai déjà répondu à la question sur l’opérationnalisation. Je passe donc la parole au Général de Hautecloque qui est chargé de la formation. Je vous remercie.

Général Éric Hautecloque, Commandant de l’EUTM : Mesdames et messieurs les journalistes, chers auditeurs, je vous salue. Je voudrais tout d’abord mettre les choses en perspectives pour dire qu’une armée, ce sont des soldats, une armée se sont des chefs, des missions et des moyens. Les soldats doivent être formés. Le chef d'État-Major des armées vous a dit que les soldats avaient une ancienneté dans l’armée centrafricaine qui finalement n’a pas travaillé pendant les 3 ou 4 dernières années, pendant la période des évènements. Donc aujourd’hui, nous sommes en train de conduire un état des lieux à Kassaï avec une première compagnie. Une compagnie c’est environ 150 soldats. Nous sommes en train d’analyser ce que les soldats connaissent pour partir du connu. Nous sommes en train d’analyser au niveau du bataillon d’infanterie territoriale numéro 3, au niveau de son état-major et au niveau des compagnies, ce que la chaine de commandement est capable de faire pour commander les soldats.

On a de très bonnes nouvelles parce que les soldats sont très motivés. Il y a une envie de retrouver les fonctions légitimes des forces armées centrafricaines. Au niveau de la chaine de commandement, c’est un peu plus compliqué parce que les chefs militaires au niveau des bataillons, compagnies ou sections n’ont pas travaillé et manque d’expérience aujourd’hui. Beaucoup de choses sont connues au niveau tactique. En revanche dans la vie quotidienne, dans ce que l’on appelle le commandement au quotidien, actuellement nous avons déjà commencé à travailler en mettant en place des mentors pour retrouver les réflexes et les faire renaitre. Donc la première chose au niveau des hommes, c’est de faire l’état des lieux pour pouvoir évaluer les savoirs faire, les savoir-être et le pouvoir-faire que nous allons remettre en place. Une armée se sont des chefs, je viens d’en parler. Il y a un travail à faire parce que commander, c’est quelque chose qui ne s’improvise pas. D’abord il faut des talents et ensuite, il faut de l’expérience. Commander, c’est aussi être capable de contrôler. Pour tout cela, nous allons aider le chef d'État-Major des armées à redresser la colonne vertébrale de l’ensemble des FACA.

Je disais tout à l’heure que l’armée c’était un chef, une mission, des moyens. Les missions, il s’agit de les redéfinir aujourd’hui. Vous savez qu’un plan national de sécurité est en train d’être finalisé. Il va être approuvé au niveau des hautes instances pour terminer par être approuvé par le Parlement, et qui permettra de décliner les missions régaliennes qui sont données à la défense. Toujours est-il que ce document est important pour nous, parce qu’il nous permet, à partir des missions qui y sont décrites de définir le niveau opérationnel dont doivent être capables les unités. Si je veux transformer les unités en forces spéciales, il faudra plusieurs années. Si je veux transformer des unités dans des capacités de contrôle de zones, de contrôle d’itinéraires, d’escortes, ce sont des missions, je dirais de base que doivent remplir toutes les armées, cela ira beaucoup plus vite.

Et puis le dernier point se sont les moyens. Les moyens sont importants. Aujourd’hui j’en suis vraiment désolé, mais ils sont inexistants. C’est dire qu’il faut un budget, c’est dire qu’il faut une capacité de gestion des ressources humaines, il faut de l’équipement, il faut pouvoir soutenir en fournissant du fuel, en fournissant l’alimentation, et là tout est à reconstruire. Et tant que nous n’aurons pas reconstruit au moins dans les premières briques, nous aurons du mal à redéployer l’armée centrafricaine. Maintenant je veux être plus concret. La durée de la formation. Nous estimons que pour former une compagnie, il faut 14 semaines. Et dès que la compagnie est formée, si les critères de soutien, d’administration, si les équipements sont en place, nous pourrons déployer immédiatement les compagnies. Et les conditions de déploiement en termes d’opérationnalité seront étudiées par le chef d’Etat-major des armées, en liaison avec la MINUSCA, et sur décision du Président de la République.

Ensuite, si on parle d’un bataillon au complet, former l’ensemble des compagnies, en sachant que nous pouvons former deux compagnies en simultanée, plus former l’Etat-major de la compagnie, au moins avoir un entrainement complet du bataillon, on imagine qu’il faut 6 à 7 mois. Ce sont les premières évaluations. Tout dépendra de la vitesse à laquelle les unités progresseront. La méthode est très simple, je ne suis pas ici, pour imposer des normes, des modes d’action, je suis ici pour me mettre à la disposition et partir du connu et aider l’armée centrafricaine dans une logique de formation des formateurs, et dans une logique d’auto-entrainement. Parce que nous avons pu voir aujourd’hui c’est que les choses vont très vite. Donc, j’ai bon espoir qu’on puisse tenir le rythme de 14 semaines pour une compagnie et de 6 à 7 mois pour un bataillon.

Mais derrière, il faudra qu’en parallèle, on puisse rétablir le fonctionnement du ministère en termes d’administration, de budget et de soutien. Et il faudra aussi que l’on puisse obtenir un rééquipement des Forces armées centrafricaines. Et la mission EUTM ne se limite pas à la formation, mais prend en compte l’ensemble de ces aspects, qui permettront dans leur ensemble, dans une approche globale de recomposer les Forces armées centrafricaines, en soutien du travail fait par le Chef d’Etat-major des armées et du ministre de la défense que je salue aujourd’hui.

Général Ludovic Ngaïféï - Chef d'État-Major des armées : Je tiens juste à préciser qu’un bataillon, pour le moment, le format est de 662 personnels. Je vous remercie.

Théodore Jousso – Porte-parole du Gouvernement : Je pense que vous avez tous à votre disposition des détails techniques que les deux généraux viennent de mettre à la disposition de la presse. Nous savons exactement comment le processus est conduit, dans quel délai ce processus est conduit et quels sont les cheminements par lesquels il faut passer pour rendre un bataillon opérationnel. Nous partageons l’impatience et l’urgence de nos populations à voir nos Forces armées centrafricaines à être opérationnelles, parce que nous sommes très conscients de ce lien fusionnel entre le peuple et son armée. C’est le concept armée-nation. Mais aujourd’hui, nous devons nous rendre à l’évidence, après la crise que nous venons de traverser, nous devons renforcer la capacité de nos Forces armées centrafricaines. Et pour cela nous vous demandons un peu de patience, le temps que les bataillons soient à nouveau en capacité d’être projetés sur le terrain, d’être à nouveau opérationnels selon les normes internationales admises pour ce type de mission.

Vladimir Monteiro – Porte-parole de la MINUSCA : Il y a une question sur la MINUSCA selon laquelle son apport n’aurait pas convaincu. Le chef d’Etat-major des Forces armées centrafricaines vient d’annoncer la réunion qui doit se tenir demain (jeudi), entre la MINUSCA et les autorités centrafricaines notamment les institutions de sécurité. Cela prouve que l’on avance. Et cette réunion fait suite à une demande expresse du Chef de l’Etat. Ceci pour montrer qu’il y a une coordination. Le chef de l’EUTM a également évoqué la vision et le développement de la politique nationale de sécurité, à laquelle la MINUSCA a beaucoup contribué. Ce document devra bientôt être approuvé par les institutions. Et c’est dans ce cadre que la MINUSCA apporte son soutien à cette structuration des FACA. C’est une contribution plus large, dans le cadre de la Réforme du secteur de la sécurité dans son ensemble. Il y a eu des interventions plus concrètes de la MINUSCA pour justement renforcer les FACA, notamment dans les projets de réhabilitation. Le Camp Kassaï par exemple, la MINUSCA s’y est beaucoup impliqué, je peux également donner l’exemple de la clinique médicale militaire au Camp de Roux. Et il y a également des interventions dans le cadre de la formation non opérationnelle.

Comme vous le savez, le document de la Résolution qui porte sur l’embargo permet des ouvertures de collaborations quand il s’agit de formations non opérationnelles. Il y a des efforts qui sont faits. Le chef d’Etat-Major, le général des Forces Armées à parler de certains critères que les FACA devront suivre pour être véritablement cette force républicaine. Sachez que les Nations Unies sont véritablement derrière ce processus de réforme de secteur de sécurité, conformément au discours de Chef de l’Etat, au discours programme du gouvernement. Le fait que cela fasse partie de la Résolution 2301 est une preuve de cet appui. Et nous espérons vraiment que ce Groupe de contact soutiendra également, notamment dans la mobilisation des ressources.

Didier Youtendji - RJDH : Quel est l’apport de la police de la Minusca dans la chaine pénale ou encore la justice centrafricaine ? Quelle est la situation des villes occupées par les groupes armés vis-à-vis de la justice ?

Bonaventure Ngoma-Katikiro – Radio Ndeke Luka : Plus de 900 éléments de l’ex-seleka auraient signé hier à Bria un code de bonne conduite pour la paix. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ? Pourquoi la signature de ce code de conduite pour les seleka de Bria alors qu’ils se trouvent aussi dans plusieurs zones ?

Les forces de sécurité intérieure de la Nana-Mambéré se plaignent du fait que la MINUSCA les empêche de procéder au contrôle de certains véhicules qui font partis des convois hebdomadaires. Est-ce que les véhicules des particuliers sont exempts de tout contrôle lorsqu’ils font partie du convoi de la MINUSCA ?

Junot Séraphin Gokouzou - Tribune d’Info - Pouvez-vous nous en dire plus sur le mécanisme que vous souhaitez mettre en place pour transformer le GIC-RCA au groupe de soutien à la RCA à travers le G8?

Ma deuxième question s’adresse au ministre de la Défense. Comment dans 14 semaines si on doit former les bataillons et toutes les composantes des FACA alors qu’hier nous avons suivi le mouvement des enseignants qui d’ici peu doivent être déployés pour prendre fonction. Malheureusement à l’état actuel des choses en province, il y a des zones qui sont inaccessibles. N’y a-t-il pas des mesures de sécurité qui pourraient être mises en place avant l’aboutissement de la formation des FACA et leur déploiement ?

Vladimir Monteiro – Porte-parole de la MINUSCA : Je vais d’abord intervenir par rapport à la question qui parle de l’appui de la MINUSCA à la chaine pénale. C’est un appui qui va au-delà de l’intervention de la police, et qui est impliqué dans des formations. Récemment, il y a eu cet atelier sur le plan national de développement des forces de sécurité. Et parallèlement à cela, nous avons la section de MINUSCA "justice et affaires pénales" qui également travaille en étroite collaboration avec le ministère de la justice et le ministère de la sécurité. C’est un travail qui se fait seulement en termes d’appui logistique, réhabilitation de certains commissariats, de centres de détention, mais également dans le cadre de la formation. Depuis cette semaine, une réflexion est menée pour que le pays puisse se doter de Forces de sécurité intérieures capables d’assurer la sécurité des populations et des citoyens.

Concernant la question sur la signature par 900 éléments des ex-seleka d’un code de bonne conduite, qui porte sur leur engagement dans le pré-DDDRR, nous ne pouvons que saluer des groupes qui renoncent à la violence. A ce jour, 3 800 ex-combattants ont adhéré au programme pré-DDRR. Cela est extrêmement important car ils rendent volontairement leurs armes. En échange, ils participent à la reconstruction de leur zone d’une façon ou d’une autre en travaillant, en réhabilitant des infrastructures. Et c’est l’appel que le Représentant spécial avait réitère il y a une semaine et c’est également l’objectif du Chef de l’Etat. C’est surtout l’objectif stratégique de cette Résolution 2301 c’est réduire la présence et la menace des groupes armées et le fait que des combattants adhèrent à ce programme c’est un développement positif.

Théodore Jousso – Porte-parole du Gouvernement : Merci Monsieur Monteiro. Je voudrais compléter. Chers compatriotes, vous savez que l’une des conséquences des crises que notre pays vient de traverser c’est la désorganisation totale de notre tissu socio-économique, et surtout l’effondrement de l’autorité de l’Etat. Donc à la faveur des élections que nous venons d’organiser et qui ont été saluées par toute la communauté internationale, l’une des priorités des institutions mises en place et notamment le gouvernement, c’est de pouvoir restaurer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Comment est conduite cette restauration ? D’abord l’administration territoriale, les préfets, les sous-préfets, les différents postes de commandements administratifs qui s’accompagnent aussi d’une politique de décentralisation et de déconcentration des services administratifs, notamment la santé et l’éducation qui doivent progressivement irriguer l’ensemble de notre territoire national afin de fournir les services sociaux de base à toutes nos populations.

C’est un processus qui est long, qui est complexe, parce que comme vous l’avez si bien souligné, il y a des zones de non-droits occupées par les groupes armés. Dans ces zones de non-droits règnent une impunité qui est parfois transnationale. Il y a donc un processus de mise en place de la chaine pénale sur toute l’étendue du territoire, un processus aussi de répression de personnes qui se sont rendues coupables des actes délictueux, et pour cela nous devons reconstruire toute la chaine pénale, mon collègue vous en avait parlé tantôt.

Cette chaine pénale est constituée d’abord de la police judiciaire, ensuite au niveau de nos tribunaux, la prise en charge de ces personnes, et bien entendu toutes les procédures pénales que nous devons mettre en place pour réprimer tous les délits, réprimer toutes les infractions, que nos magistrats et nos officiers de police judiciaires auront déjà constaté. C’est un processus qui est long au fur et à mesure que l’administration se déploie, donc ces zones de non-droits disparaissent progressivement. Nous sommes tout à fait conscients qu’il y a des zones de non-droits, qui persistent et vous les avez soulignés tantôt, nous partageons cette information et ces préoccupations de nos populations. Je voudrais à travers vos organes, rassurer nos concitoyens que le gouvernement met tout en œuvre pour restaurer son autorité sur l’ensemble du territoire, en recréant là ooù il le faut la chaine pénale, en donnant à nos populations, les moyens de vaquer à leurs occupations en toute quiétude, selon donc l’environnement juridique qui est prescrit dans ce cas d’espèce.

Pour répondre aussi à certaines préoccupations qui ont été soulevées ici, nous allons bientôt organiser la rentrée scolaire. Cette rentrée scolaire est un processus très complexe à mettre en place, il y a la réhabilitation des infrastructures scolaires qui ont été endommagées, il y a l’absence d’entretien de ces mêmes infrastructures endommagées pour les raisons que vous pouvez imaginer ici. Le gouvernement s’attèle déjà à ces réparations. Il y a le déploiement d’effectif en termed’enseignants, d’encadrement par les inspections académiques, qui vont armer progressivement toute la chaine de production de notre savoir éducatif sur l’ensemble du territoire national. Il y a des arrêtés d’affectation du personnel enseignant, qui sont en cours de signature et de diffusion. Les maitres seront affectés partout où ils pourront travailler en toute sécurité, en toute quiétude. Parallèlement à cela, les commissariats, les brigades de gendarmerie se mettent en place, pour donner justement à nos populations, les moyens de développer leurs activités en toute quiétude sans pour autant subir les affres des groupes armés qui écument encore certaines contrées de l’arrière-pays.

Donc la mission de sécurité à mettre en place c’est une préoccupation du gouvernement, cette mission est en cours. Je voudrais simplement vous demander un peu de patience parce que c’est un processus qui est complexe, et qui prend du temps et qui nécessite certainement beaucoup de moyens,  des moyens qui nous font défaut. Nous allons les chercher bientôt au cours d’une conférence des donateurs, amis de la République Centrafricaine le 17 novembre à Bruxelles, et pour cela je demanderais encore une fois votre indulgence. Faites confiance au gouvernement que vous-même vous avez choisi. Ce gouvernement travaille dans l’intérêt supérieur de la Nation et ce gouvernement répondra aux attentes de la population.

En ce qui concerne la circulation des véhicules banalisés dans le pays, comme vous le savez, notre administration a été complètement désorganisée, il y a des parties du territoire que nous contrôlons, d’autres pas, l’administration se déploie comme je vous l’ai dit progressivement, le département dont j’ai la charge a ses directions à l’intérieur du pays, ce sont les directions régionales de l’équipement et des travaux publics et des transports. Ces administrations déconcentrées sont là pour fournir un certain nombre de prestation notamment la fourniture des documents administratifs qui accompagnent l’immatriculation des véhicules, qui accompagnent la conduite des véhicules par la délivrance des permis de conduire, des certificats de capacité. Malheureusement, dans toute l’étendue du territoire, ce phénomène n’est pas observé de la même manière. Au niveau de Bangui comme vous pouvez vous en rendre compte, tous les véhicules sont immatriculés, même si nous avons observés çà et là, des véhicules banalisés qui circulent encore. Les forces de défense et de sécurité patrouillent régulièrement pour sécuriser la ville capitale. A l’intérieur du pays, les informations négatives que vous avez soulevées tantôt remontent au niveau de l’administration centrale dans les rapports que nous adressent les directions régionales. Nous essayons avec la collaboration des Forces de sécurité intérieures, police et gendarmerie, de juguler les phénomènes que vous avez déplorés tantôt.

Vladimir Monteiro – Porte-parole de la MINUSCA : Il y avait également une question pour le ministre de la défense.

Theodore Jousso – Porte-parole du gouvernement : Le ministre de la Défense ne parlera pas ici aujourd’hui puisqu’il y a un Porte-parole du gouvernement. Donc je répondrais à la place de mon collègue.

Vladimir Monteiro – Porte-parole de la MINUSCA : Merci beaucoup : un dernier tour de question en français.

Bonaventure Ngomba-Katikkiro - Radio Ndeke Luka: Vous n’avez pas répondu à la question sur les véhicules qui ne sont pas contrôles dans les convois.

Vladimir Monteiro – Porte-parole de la MINUSCA : Vous savez, il y a des structures de coordination entre le gouvernement et la MINUSCA. S’il y a des difficultés, on essaiera de trouver des solutions au sein de ces structures.

Guy-Vincent Masseroang – Njoni Sango : J’ai trois petites préoccupations. La première. Le General avait dit tout à l’heure qu’une armée, c’est un chef, une mission et des moyens. Je suppose que lorsque l’armée centrafricaine s’était effondrée, c’était pendant les évènements de mars 2013 où elle a connu un choc. Avec le retour à la légalité constitutionnelle, tout suppose que les choses devraient vraiment aller dans les normes. Une fois le chef de l’Etat élu, on devrait mettre en place l’armée et lui donner les moyens. On suppose qu’il y a les sous-chefs, c’est-à-dire après le chef de l’Etat qui est le chef suprême des armées, il y a le chef d’état-major ainsi de suite. On suppose que l’armée est là, la mission qui est celle de restaurer la paix et la sécurité est là aussi mais les moyens manquent. Doit-on tout refaire ? Chercher un chef, une mission et des moyens ?

La seconde préoccupation. Au niveau de l’ENAM, on voit les policiers et les gendarmes qui sont formes au vu et au su de tout le monde, tous les passants. On constate que ce n’est pas digne, ce n’est pas stratégique de prendre les gens qui sont appelés à défendre le pays en leur montrant les techniques de combat et de sécurité au vu et au su de tous les passants. Il se pourrait que parmi les passants, il y ait des bandits qui peuvent étudier les techniques. Je propose qu’on les forme dans des lieux appropriés, soit dans leur camp ou dans les casernes.

La dernière préoccupation. Le général a parlé de la formation d’un bataillon qui doit durer de 6 à 7 mois. Alors si nous faisons un peu les proportions par rapport à plus de 7000 l’effectif des FACA, est ce qu’on peut vraiment espérer que l’armée centrafricaine pourrait vraiment être établie, pendant ce régime ? Est-ce que ce n’est pas vraiment la stratégique pour maintenir le pays dans cette situation ?

Rufin Mapekayamo - Radio Centrafrique : L’opérationnalité de nos forces de défense, le redéploiement de l’autorité de l’Etat dans nos provinces, la relance de l’économie, selon moi sont tributaires du développement de bonnes routes dans un pays. L’état des routes dans nos provinces sont très dégradés, monsieur le ministre vous qui avez la charge de l’équipement, transport et autres. Le passage de GIC pour sa 9ème session ici en Centrafrique, nous a rassuré et cette assurance s’est encore manifestée par le GIS. C’est-à-dire le soutien devrait toujours être accompagné, s’ajoute à cela la grande rencontre du 17 novembre 2016 à Bruxelles. Alors est ce que vous pouvez nous dire si le gouvernement fait du problème de la réfection des routes de nos provinces une priorité ?

Vladimir Monteiro – Porte-parole de la MINUSCA : Il y a deux interventions monsieur le ministre porte-parole.

Théodore Jousso – Porte-parole du Gouvernement : Je prendrais la dernière question sur laquelle je serais peut-être un peu plus à l’aise pour rassurer notre compatriote. Lorsque nous parlons de l’effondrement de l’autorité de l’Etat, sur toute l’étendue du territoire national ça veut dire que l’Etat n’a plus de capacité de fournir aux populations les services sociaux de base, notamment les infrastructures de soutien à la production de l’économie nationale. Cela veut dire que depuis 2012 aucun programme consistant d’entretien routier n’a été mis en œuvre. Donc, six ans sans entretien, lorsque vous venez après cette période, je veux dire d’arrêt total de nos activités vous trouvez donc des routes en très mauvais état, cela ne doit pas vous étonnez.

Que fait le gouvernement légalement mis en place aujourd’hui ? C’est de travailler à la définition et l’expression des besoins d’entretien, c’est de monter des projets de réhabilitation de nos routes nationales, de nos pistes rurales pour apporter ces projets à maturité et les présenter à nos partenaires techniques et financiers.

A cet égard, j’ai le plaisir de vous annoncer ici et maintenant que la banque mondiale, qui va présider avec l’Union européenne la conférence des donateurs le 17 novembre 2016 à Bruxelles, a décidé, dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet appelé de connectivité locale, sans d’abord passer par son conseil d’administration, de mettre à la disposition de notre pays la somme 50 millions de dollars pour réhabiliter les pistes rurales. Pourquoi réhabiliter les pistes rurales aujourd’hui, parce qu’en accord avec nos partenaires, le territoire national a été divisé en cinq bassins de production agricole. Trois bassins sont financés par la banque mondiale et deux autres par la Banque africaine de développement. Il s’agit donc de relier ces bassins de production aux marchés ; les marchés qui doivent accueillir les productions agricoles, les marchés qui permettent les transactions commerciales de manière à injecter une masse monétaire dans nos populations rurales. En faisant cela nous impactons directement sur le niveau de vie de nos populations rurales en leur donnant des moyens de générer des revenus dans des activités qui leur rapportent de l’argent. C’est ce que l’on appelle des activités génératrices de revenus. En faisant cela aussi nous essayons donc de former nos populations rurales notamment les composantes jeunes à des métiers de base, des métiers de soudeur, des métiers de maçon, des métiers d’entrepreneur, des métiers d’entretien routier. Ce sont donc les travaux de contenage, des travaux qui nécessitent de petites compétences que nous allons leur fournir. Et faisant cela nous disons que nous offrons à cette jeunesse une seconde chance que peut être l’école n’a pas su leur offrir. Donc ces perspectives nouvelles que nous allons offrir à notre jeunesse leur permettra de développer une plus grande autonomie, une autonomie qui leur permettrait de se prendre en charge et de développer un certain nombre de compétences qui leur servira à l’avenir, en donnant les moyens de leur autonomie.

Je voudrais donc à travers ce projet-là rassurer nos amis journalistes qui ont soulevé cette question que c’est une priorité du gouvernement avec l’appui de nos partenaires techniques et financiers notamment la Banque mondiale, l’Union européenne et la Banque africaine de développement qui ont décidé de soutenir les efforts du gouvernement dans la réhabilitation de nos routes nationales et surtout de nos pistes rurales pour améliorer le système d’appui aux productions agricoles, aux productions de l’économie forestière. Voilà ce que je peux dire au programme d’entretien routier de mon département dont j’ai la charge et conduit avec l’appui de nos partenaires techniques et financiers.

Les questions sur l’armée reviennent encore malgré les explications fournies par nos généraux. Donc ce que je peux dire, c’est que le délai de formation d’un bataillon ou d’une compagnie, ce sont des normes qui sont admises par la communauté des hommes qui s’occupent des problèmes de défense. C’est un standard international. Ce délai est incompressible mais en fonction, comme l’a dit le général, de l’appropriation par nos forces armées de ces nouvelles techniques, de ces modes de gestion du commandement, de l’appui, de la gestion des ressources humaines, de la gestion du budget, ce délai peut être aménagé pour permettre la prise en charge de plusieurs compagnies. Et ces formations peuvent se faire de manière simultanée sur plusieurs sites et nous permettra de rendre opérationnel très rapidement certaines compagnies, certains bataillons puisque le peuple souhaite avoir son armée sur l’intégrité du territoire. C’est une urgence que le gouvernement partage, c’est pour cela que le gouvernement a sollicité l’appui des pays amis pour mettre à niveau nos forces de sécurité, nos forces armées centrafricaines. Mais soyons patients, corrigeons les erreurs du passé, mettons nos forces en condition de remplir la mission régalienne qui consiste à défendre l’intégrité du territoire national.

Voilà ce que je peux vous dire pour rassurer. Le travail se fait de manière très rigoureuse, très professionnel par des équipes qui sont spécialisées dans la formation des hommes dans la conduite d’un processus aussi complexe. Et je suis convaincu que nous pouvons leur faire confiance parce que les résultats seront au bout de l’effort qui est déployé aujourd’hui.

Vladimir Monteiro – Porte-parole de la MINUSCA : Le ministre Porte-parole a parlé justement de la nécessité de développer le réseau routier, je voulais juste rappeler la visite du président de la République à Kaga Bandoro. Avec la Banque mondiale cette route qui doit permettre justement le désenclavement a été lancée. Et c’est extrêmement important parce que, en plus de ce qu’a dit le journaliste de Radio Centrafrique sur son impact sur la relance économique, il y va de la sécurité. Parce que quand il y a des routes, les gens peuvent circuler, des patrouilles peuvent être menées et la protection des populations assurée. Nous comptons beaucoup sur la conférence de Bruxelles non seulement pour le réseau routier nais également pour la Réforme du secteur de la sécurité. C’est comme cela qu’il faut voir la réforme des FACA. C’est un cadre global voulu par le président de la République lors de son investiture et également lors du discours du programme du gouvernement avec le Premier ministre Monsieur Sarandji. Il y a un travail global et c’est dans cette vision de réforme qu’il faut voir également l’autre composante les Forces de sécurité intérieures c’est-à-dire la Gendarmerie et la Police. Du travail est en train d’être fait avec beaucoup de partenaires dont la MINUSCA et l’EUTM pour permettre justement aux éléments de la Force et de la Police d’être déployés sur le territoire et d’assurer cette protection des populations.

Le 31 août 2016