Conseil de Sécurité : le cas de la République centrafricaine

Le Conseil de sécurité de l’ONU se penche ce jeudi 21 juin 2018, sur la situation en République centrafricaine -RCA-, en présence du Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga. L’annonce a été faite mercredi 20 juin 2018 à Bangui, par le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, soulignant qu’il y sera notamment question des derniers développements dans le pays.

Conformément à la résolution 2387, le Secrétaire général de l’ONU doit tenir le Conseil "régulièrement informé de la situation en République centrafricaine et de l’exécution du mandat de la MINUSCA", notamment “des informations sur la situation sécuritaire, les questions politiques prioritaires définies plus haut relatives au processus politique et les progrès accomplis concernant les mécanismes et les moyens de promouvoir la gouvernance”.

Au cours de la conférence de presse, le porte-parole a fait part de la visite de la Sous-secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix, Bintou Keita, en RCA, où elle a été reçue par les hautes autorités nationales. "Ce mercredi, la Sous-secrétaire générale rencontre des représentants de la société civile, la plateforme religieuse ainsi que le réseau des femmes leaders avant de s’entretenir avec l’Initiative de l’Union africaine -UA-. Un déplacement est prévu à l’intérieur du pays", a-t-il ajouté.

Sur le plan sécuritaire, le porte-parole a rappelé le départ mardi, de Bambari vers Bangassou, des éléments des forces armées centrafricaines -FACA-, accompagnés par les casques bleus, et réitéré la mise en garde de la MINUSCA aux groupes armés et à l’UPC en particulier contre toute tentative d’entraver ce mouvement. "Dans notre communiqué de mardi, nous avons également appelé la population, notamment celle sur l’axe Bambari-Bangassou, à rejeter toute instrumentalisation qui viserait à détourner l’objectif de ce déploiement qui est de sécuriser toutes les populations de Bangassou" a-t-il dit.

Dans le chapitre des droits de l’homme, le porte-parole a souligné qu’entre le 13 et le 19 juin, la MINUSCA a vérifié et documenté "35 incidents d’abus et de violations des Droits de l’Homme et du droit international humanitaire affectant au moins 53 victimes". Les auteurs présumés sont des groupes armés et des groupes criminels ainsi que des agents de l’Etat.

De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, Major Séraphin Embondza, a noté une situation sécuritaire relativement calme, à travers l’ensemble du territoire centrafricain avec une amélioration progressive, après des scènes de violence du début du mois. "La Force, en collaboration avec la police de la MINUSCA, les FSI et les FACA est plus que jamais déterminée à protéger les populations contre toute menace de ces groupes armés et à rétablir l’autorité de l’Etat", a déclaré son porte-parole.

Pour sa part, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, Capitaine Léo Franck Gnapie, a déclaré que la Police s’est déployée cette semaine aux cotés des autorités centrafricaines, afin de sécuriser les différents centres d’examens du baccalauréat en cours dans le pays. Au total, 22 263 candidats bénéficient de la protection de la police de la MINUSCA, au cours de cet examen. Par ailleurs, le porte-parole a indiqué que la Police avait conduit plusieurs activités de sensibilisation cette semaine, entre autres sur la police de proximité à Bangui, la cohésion sociale et la scolarisation des jeunes filles à Batangafo, et la protection des civils et la restauration de l’autorité de l’état à Kaga-Bandoro.

Le 20 juin 2018