FMI : 16,8 millions de dollars de décaissement en faveur du Centrafrique

Le Conseil d’administration du FMI achève la première revue de l’accord au titre de la FEC en faveur du Centrafrique et approuve un décaissement de 16,8 millions de dollars.
 

Le 19 décembre 2016, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international -FMI- a achevé la première revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit -FEC-*1 en faveur du Centrafrique. Le Conseil d’administration a pris sa décision selon la procédure de défaut d’opposition*2. L’achèvement de la revue permet un décaissement de 12,525 millions de DTS soit environ 16,8 millions de dollars, ce qui portera le total des décaissements au titre de l’accord à 25,05 millions de DTS soit de l'ordre de 33,6 millions de dollars.

Le Conseil d’administration a approuvé l’accord FEC sur 3 ans en faveur du Centrafrique le 20 juillet 2016 pour un montant de 83,55 millions de DTS soit environ 112 millions de dollars, ou 75 % de la quote-part du pays au FMI.

L’exécution du programme jusqu’à fin août 2016 a été satisfaisante. Tous les objectifs quantitatifs et indicatifs fixés ont été atteints, à l’exception du critère relatif à la non-accumulation d’arriérés de paiements extérieurs, à propos duquel les autorités prennent des mesures correctives. L’accroissement des recettes fiscales, quoique conforme à l’objectif du programme, reste fragile. Toutes les réformes structurelles ont été mises en œuvre, quoique avec retard.

Cependant, un regain de violence freine la reprise naissante, avec des perturbations du commerce et de l’agriculture, et le taux de croissance pour l’année est de 4,5 %, soit moins que prévu initialement dans le programme. En outre, le regain de violence a entraîné une hausse des prix à la consommation. L’amélioration de la sécurité est une condition préalable à la bonne exécution du plan national en faveur du redressement et de la consolidation de la paix, avec pour objectif de renforcer la cohésion nationale et de redresser l’économie centrafricaine.

Il est essentiel que les autorités mettent en œuvre résolument leur programme de réformes structurelles pour favoriser la croissance économique et réduire la pauvreté. Une meilleure mobilisation des ressources intérieures, qui restent extrêmement faibles, facilitera une augmentation des dépenses dans les secteurs prioritaires tels que la santé, l’éducation, la sécurité et l’investissement public. L’examen prévu de la politique fiscale, le renforcement en cours de l’administration de l’impôt et la simplification des exemptions fiscales devraient ramener progressivement les recettes fiscales à leur niveau potentiel. Les réformes visant à renforcer la gestion des finances publiques, ainsi qu’à améliorer la gestion de trésorerie et la transparence de l’exécution du budget sont en bonne voie. Il sera essentiel de renforcer le dispositif institutionnel de manière à mieux coordonner l’assistance technique des partenaires au développement afin de renforcer les capacités, d’améliorer la gouvernance, d’encourager le développement du secteur privé et d’attirer des investissements directs étrangers.

Le 22 décembre 2016


*1 La FEC est un mécanisme de prêt qui apporte un accompagnement soutenu à moyen ou à long terme sous la forme d’un programme dans les cas de problèmes persistants de balance des paiements. Les détails de l’accord en faveur du Centrafrique sont disponibles sur le site www.imf.org/external/country/CAF.

*2 Le Conseil d’administration arrête ses décisions selon la procédure dite du défaut d’opposition lorsqu’il convient qu’une proposition peut être examinée sans réunion formelle..