ONU : le groupe d'experts sur le Centrafrique

Lettre datée du 23 juillet 2018, adressée au président du Conseil de sécurité par le groupe d’experts sur la République centrafricaine reconduit dans son mandat par la résolution 2399 (2018) du Conseil de sécurité 
 

Quelques extraits

"Depuis la fin de 2017, on a constaté un recul notable du commerce légal et une recrudescence connexe du trafic de diamants bruts en raison de la fermeture de la plupart des bureaux d’achat dans les provinces. Le groupe d’experts évoque également le fait que l’État contrôle mal les aéroports et les répercussions que cela a sur le trafic de ressources naturelles.

"le groupe d’experts aborde de nouveaux cas de violation des sanctions, en particulier des violations de l’interdiction de voyager commises par l’ancien président, François Bozizé, qui, a-t-il découvert, utilisait un passeport diplomatique sud-soudanais au nom de Samuel Peter Mudde."

"…On y trouvera également des informations communiquées le 23 mars 2018 par Ethiopian Airlines relatives au voyage effectué par François Bozizé en mai 2017, dont il est fait état dans le bilan à mi-parcours du groupe d’experts pour 2017 -lire S/2017/639, par. 35. Le groupe d’experts remercie Ethiopian Airlines de sa coopération continue à cet égard. Des informations sur les violations de l’interdiction de voyager commises par Noureddine Adam, inscrit lui aussi sur la Liste relative aux sanctions, se trouvent également dans l’annexe 2.4…"

"Entre avril et mai 2018, environ 70 personnes ont été tuées et 330 blessées dans la seule ville de Bangui. Il est probable que le nombre de morts ait été sous-estimé, les victimes des affrontements ayant eu lieu après "l’opération Sukula" dans le quartier PK5 et le quartier Castor n’ayant pas été prises en considération dans le compte officiel. Une dynamique rappelant les violences de 2013 et 2014 est réapparue -lire S/2014/452, par. 104 à 112-. Des civils ont ainsi été agressés en raison de leur religion ou de leur appartenance ethnique, des structures de santé et des lieux de culte ont été attaqués et l’acheminement de l’aide humanitaire a été entravé."

"Dans la nuit du 7 au 8 avril, pendant "l’opération Sukula", 2 personnes ont été tuées et 45 blessées, dont beaucoup par des balles perdues. La MINUSCA n’a pas été en mesure d’appliquer le plan de contingence visant à assurer la protection des civils -lire annexe 5.1'. Au cours de la 1ère phase de l’opération, entre 2 h et 5 h, plusieurs maisons ont été fouillées à la recherche de membres des groupes d’autodéfense, mais aucun de leurs dirigeants n’a été arrêté. "

Pour lire l'intégralité des documents rendez-vous sur 

https://www.un.org/sc/suborg/en/sanctions/2127/panel-of-experts/reports

et sur

http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=S/2018/729&Lang=F

Le 27 juillet 2018