UNESCO : 9 candidats en course...

Lundi 9 octobre 2017, en direct du siège de l'UNESCO, à l'occasion de la 202e session du conseil exécutif qui déroule du 4 au 18 octobre 2017 début du vote à bulletin secret afin de désigner le futur directeur général de l'UNESCO pour une durée de 4 années. Au départ 9 candidats dans la course... A ce jour le nombre est de 7 candidats. Saleh Al Hasnawi de l'Irak a retiré sa candidature, suivi par Juan Alfonso Fuentes Soria du Guatemala.

Le Centrafrique n'est pas membre du conseil exécutif. Le Centrafrique aura des représentants uniquement pour la conférence générale qui se déroule du 30 octobre au 15 novembre 2017.

Intéressons-nous à la vision stratégique des candidat(es) de la Chine - Egypte et Qatar, principaux favoris.

Candidats dg 1

les9candidats@directiongénérale de l'unesco

Le 8 octobre 2017

Vision stratégique de Mme Moushira Khattab - République arabe d'Egypte

                                                                            Moushira Khattab pour l'UNESCO : Plus près des gens,  plus près de notre mission

Egypte

Moushira Khattab@sourcecandidat

L’UNESCO a été fondée à un moment déterminant de l’histoire, se voyant confier l’exaltante mission de "contribuer à la paix et à la sécurité en favorisant la collaboration entre les nations par l’éducation, la science et la culture". Au fil des ans, cette organisation a touché des milliards de vies et suscité des développements positifs dans le monde entier. Elle présente donc des opportunités prometteuses que nous pouvons mettre à profit pour œuvrer collectivement, avec un enthousiasme et une innovation renouvelés, au service de l’humanité.

Nous sommes, une fois encore, à un moment déterminant. Dans le monde actuel où règnent l’extrémisme, la pauvreté, l’inégalité, le réchauffement planétaire et les atteintes à la dignité humaine, des forces massives frappent au cœur même de la mission de l’UNESCO. Des gens ont désespérément besoin – plus que jamais – de notre intervention immédiate et percutante. En tant que directrice générale de l’UNESCO, je veillerai à ce que nous restions fidèles à notre mission intemporelle, et nous le ferons avec une détermination sans faille pour traiter les causes profondes en vue d’un impact durable.

Le mandat de l’UNESCO couvre tout ce qu’il faut faire pour répondre à ce besoin. Le véritable défi, cependant, réside moins dans le quoi que dans le comment, dans la façon dont nous mettons en œuvre ces choix, dont nous leur donnons vie et dont nous laissons une empreinte durable sur nos partenaires par de bons programmes et de bonnes initiatives.

C’est précisément là que se rejoignent mes antécédents personnels, mon expérience et ma passion. En mettant à profit les forces profondément enracinées de l’organisation tout en apportant une perspective totalement nouvelle, je me concentrerai sur ce qui fonctionne sur le terrain, plutôt que sur ce qui devrait fonctionner en théorie.

Inspirée par les personnes que j’ai rencontrées tout au long de la campagne, je suis parvenue à la conclusion qu’une réforme s’impose à travers une approche innovante, plus proche des gens et, donc, plus proche de la mission de l’UNESCO. C’est pourquoi j’envisage une organisation ciblée, transparente et efficace, dotée de ressources suffisantes, appuyée par ses États membres et acceptée par les gens.
 
                                                                                                Une approche différentiée de l'exécution 

 

Le COMMENT 
1- Une UNESCO au contact, les pieds solidement enracinés dans le sol :

J’ai fait ma carrière sur le terrain, proche des gens, luttant contre nombre des problèmes que l’UNESCO cherche à éradiquer. Je suis allée dans les villages les plus reculés de ma région et continue à entendre les préoccupations des segments marginalisés de la société. Il faut rester proches des gens que nous servons si nous voulons vraiment toucher leur vie.
 
Il est tout aussi important de rester proche des États membres et des organes directeurs. Il est essentiel de mobiliser leur soutien pour renforcer l’accent placé sur le mandat de l’UNESCO. Dans le même ordre d’idées, je développerai l’assistance, y compris l’assistance technique, que l’UNESCO apporte aux commissions nationales pour renforcer leurs capacités, car elles constituent un lien indispensable avec l’organisation.

Rester proches de nos partenaires est la meilleure façon de croître en nouant de nouveaux partenariats et en renforçant ceux qui existent avec des fondations philanthropiques, le secteur privé, la société civile, des entrepreneurs sociaux et des bailleurs de fonds internationaux, sans oublier les partenariats gouvernementaux et régionaux Nord-Sud, Sud-Sud et triangulaires.

De solides partenariats aideront à réduire la vulnérabilité financière de l’UNESCO sur le long terme et à promouvoir le transfert de technologies et le renforcement des capacités des pays en développement, en particulier d’Afrique, ainsi que des pays les moins avancés. Nous collaborerons étroitement avec d’autres organes de l’ONU en vue d’une mise en œuvre collective des objectifs de développement durable. La synergie avec d’autres organisations intergouvernementales doit être mieux ancrée dans les processus de planification, de mise en œuvre et de suivi pour assurer un plus grand impact et une utilisation plus efficace des fonds.

Sur le plan interne, en ce qui concerne le secrétariat de l’organisation, j’accorderai une attention particulière à la sélection des candidats les plus compétents en vue d’améliorer la répartition géographique et l’équilibre des genres. J’adopterai une culture de gestion inclusive et hautement participative, qui créera un environnement plus proche des parties prenantes.
 
2- Une UNESCO responsable qui tient sa promesse :

L’UNESCO doit continuer d’exercer une gouvernance efficace, d’avoir une efficacité sans faille, de faire des choix clairs, d’adopter des priorités ciblées et d’assurer une intendance impeccable, le tout pour produire des résultats conformes aux principaux indicateurs de performance que sont, notamment, l’amélioration de l’alphabétisation, l’égalité d’accès à une éducation et à un savoir de qualité, la mise en place d’initiatives culturelles, la liberté d’expression et l’égalité des genres. La gouvernance ne tient pas tant au nombre d’activités que nous menons qu’à l’efficacité avec laquelle nous les menons.

Rien de tout cela ne peut être atteint sans un financement approprié et durable. Ma vision d’une UNESCO réformée est celle d’une Organisation possédant des capacités de mobilisation de fonds qui vont au-delà des contributions des États, s’ouvrant à des flux de revenus plus divers. Cela assurera la santé financière de l’Organisation sur le long terme pour ne plus avoir à combattre l’incendie à court terme.

L’UNESCO est, en fait, la proposition d’investissement la plus convaincante au monde. Plus l’Organisation sera proche de réaliser sa mission de paix, plus le monde sera prospère. C’est une équation très simple, mais pas assez exploitée. Une UNESCO efficace, ciblée et transparente conduisant des partenariats viables articulés autour d’une vision commune et audacieuse attirera les investissements, confiants dans la crédibilité que nous bâtissons.

De récents rapports d’audit externe ont émis, en ce qui concerne la gestion et la gouvernance, d’importantes recommandations que j’appliquerai en étroite coordination avec les États membres. Une mise en œuvre en prise et responsable l’UNESCO doit agir habilement face à tous les défis et ne pas se laisser submerger en essayant de réinventer la roue, mais se concentrer sur la meilleure façon de mettre en œuvre le programme. Je rechercherai largement le consensus, évitant les biais et les divisions.

En tant que directrice générale, j’apporterai à l’UNESCO un mélange d’expérience des pays en développement et de compétence diplomatique internationale aux niveaux multilatéral et bilatéral. C’est cette combinaison qui m’a permis d’identifier les problèmes de base et d’obtenir l’appui de décideurs, de donateurs et de la société civile autour de causes telles que l’éducation des filles, la participation des jeunes, l’égalité des genres et la lutte contre les mutilations génitales féminines.
 
                                                                                    Faire progresser la mise en oeuvre du mandat
Le QUOI
Priorités principales

Le mandat de l’UNESCO englobe de nombreux domaines interdépendants et également importants. J’honorerai pleinement le mandat, intégrant l’Afrique et l’égalité des genres, en plus de l’autonomisation des jeunes, dans tous les programmes, tout en privilégiant les interventions les plus efficaces dans tous les secteurs. L’Afrique est une priorité globale qui demande davantage d’attention. La coopération et la coordination avec l’Union africaine dans le cadre de l’Agenda 2063 jouent à cet égard un rôle déterminant. J’appliquerai une approche multidisciplinaire de manière globale et efficace par rapport au coût.

L’UNESCO est une institution clé qui devrait, grâce aux travaux qu’elle mène sur l’éducation, la culture, la science, la communication, les océans, l’eau et l’égalité des genres, conduire l’action menée dans le monde à l’appui des ODD dans le cadre d’une approche axée sur les droits.

Nous devons intensifier la lutte contre l’extrémisme et la radicalisation et entraver leur pénétration dans les sociétés, qui constitue la menace la plus dangereuse pour l’humanité avec la perte de vies, l’érosion culturelle et la destruction d’un patrimoine irremplaçable. C’est là un défi épique, mais un appel au devoir qu’a l’UNESCO d’intensifier et de réaffirmer son leadership en tant qu’organisation capable de bâtir une paix et un développement durables. L’éducation est le mandat central qui confère ses bienfaits à toutes les priorités.
 
1- Une éducation de qualité pour tous

L’UNESCO doit honorer son mandat principal et conduire les activités de l’ONU relatives à l’éducation. C’est une condition de l’autonomisation, de la citoyenneté mondiale, du bien-être socioéconomique, de la réduction de la pauvreté, du respect et de la protection de l’environnement, ainsi que de la lutte contre l’extrémisme, la violence et la radicalisation. L’éducation est un droit fondamental et un moyen de réaliser d’autres droits. En investissant dans l’éducation, en particulier pour les femmes, les enfants et les jeunes, on obtiendra un résultat maximal de tous les programmes de l’UNESCO.

Je crois que l’accès à lui seul ne suffit pas ; la qualité est cruciale. L’UNESCO s’emploiera à faire en sorte qu’il soit proposé à tous une éducation de qualité, équitable et inclusive qui soit un processus d’apprentissage tout au long de la vie, ainsi qu’un enseignement et une formation techniques et professionnels en sus de l’enseignement supérieur.

Je suis fière d’avoir lancé et coordonné avec succès, en Égypte, une initiative d’éducation des filles qui a créé 2 200 écoles accueillantes pour ces dernières et a été saluée par l’UNICEF comme étant un excellent modèle. Cette initiative a introduit, dans l’éducation, la culture et la réforme juridique, un changement de paradigme qui continue de fonctionner aujourd’hui.

J’adapterai ces expériences pour transformer l’action que l’UNESCO mène en matière d’éducation, commençant par accroître la part de cette dernière dans la responsabilité sociale des entreprises (y compris l’élaboration du programme intitulé Les entreprises soutiennent l’éducation). L’une des priorités sera de réduire la fracture éducative en veillant à ce qu’une éducation équitable transcende les préjugés sexistes et s’adresse aux segments vulnérables de la société.
L’éducation est la principale voie vers une culture de la paix, de la dignité humaine et du développement durable ; il faut du temps pour en récolter des fruits, mais cela ne devrait pas affaiblir notre volonté d’investir dans l’éducation en tant que priorité stratégique.
 
2- La science au service du développement durable

Il faut que l’UNESCO collabore avec les États pour combler les lacunes recensées dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. Je travaillerai avec les États membres pour que les personnes qui en ont le plus besoin aient accès au savoir, à la science, à la recherche, à la technologie et à l’innovation.

À l’ère du numérique, il faudrait que l’UNESCO utilise les dernières technologies pour faire connaître l’efficacité de ses initiatives de développement. Les technologies de l’information et de la communication sont un outil indispensable pour appuyer des actions telles que l’enseignement à distance, la préservation du patrimoine et la protection de l’environnement.

Le rôle de l’UNESCO en tant que forum international d’expression pour les scientifiques, philosophes et enseignants est très précieux et doit être revigoré. L’UNESCO joue également un rôle de premier plan grâce à ses nombreux programmes spécialisés que sont, notamment, le Programme hydrologique international (PHI), le Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB) et le Programme international de géosciences (PICG). En accroissant la coordination de ces programmes, on créera des synergies et l’on améliorera leurs résultats respectifs sur l’ensemble des activités.

Jamais les sciences naturelles n’ont été autant nécessaires pour jeter les bases solides d’un développement durable, permettre de mieux gérer les ressources partagées, y compris l’eau et les océans, et remédier aux effets néfastes du changement climatique. À cet égard, je prêterai une attention particulière aux petits États insulaires en développement, œuvrant non seulement dans le domaine scientifique, mais également dans tous les secteurs. Le domaine des sciences sociales et humaines devrait rester un pilier actif de l’UNESCO, ce qui lui permettra de jouer un rôle de premier plan dans la réponse apportée aux défis intellectuels d’aujourd’hui.

3- Une culture Inclusive qui façonne les esprits et les cœurs

La montée de l’extrémisme est une guerre contre la diversité culturelle et le patrimoine culturel dans laquelle l’UNESCO est idéalement placée pour aider à stopper sa progression par le dialogue, l’éducation, les médias et l’art. Je mettrai à profit mon expérience pour aider les États à intégrer le respect de la diversité culturelle dans les politiques nationales et à garantir à tous le respect de leurs droits culturels.

La promotion de la diversité culturelle et le "rapprochement des cultures" ainsi que la préservation et la protection du patrimoine, matériel et immatériel, sont autant de marques de l’UNESCO, et je m’engage à développer l’immense travail accompli dans ce domaine et à inviter les gens à se faire les gardiens de la diversité et du patrimoine.

Venant d’Égypte, pays qui a valu à l’UNESCO sa renommée dans le domaine de la protection du patrimoine, j’apprécie tous les résultats obtenus sur le terrain ; malgré ces efforts, cependant, un patrimoine précieux et irremplaçable est détruit ou fait l’objet de trafics chaque jour. Je m’emploierai à renforcer la capacité des États membres à promouvoir, gérer et protéger le patrimoine culturel, naturel et immatériel. En outre, je veillerai à ce que l’UNESCO étende son assistance aux pays qui ont besoin d’inscrire leur patrimoine culturel sur les listes correspondantes.
 
4- Une communication libre

Toute personne a le droit d’accéder à l’information et d’être informée. Je mettrai à profit le rôle central que joue l’UNESCO pour établir des normes guidées par le droit de promouvoir la "libre circulation des idées par le mot et l’image", la liberté d’expression et la sécurité des journalistes.

L’accès aux technologies de l’information et de la communication est devenu un droit indéniable et un outil d’autonomisation. Je veillerai à l’intégrer dans les programmes de l’UNESCO tout en combattant les aspects négatifs que sont la radicalisation des jeunes et le harcèlement en ligne.

Les médias jouant un rôle clé en tant que puissant outil d’information pour ce qui est d’aider l’UNESCO à atteindre ses objectifs, il faudra que l’organisation élabore une stratégie globale de communication pour sensibiliser le monde extérieur et accroître sa visibilité et celle de ses activités.

Vision stratégique de M. Qian Tang - République populaire de Chine -

Une nouvelle ère, une nouvelle responsabilité : Qian Tang, Ph.D.ChineQian Tang@sourcecandidat

 
Nouvelles opportunités et nouvelles responsabilités

Jamais l’humanité n’a été confrontée à de tels changements géopolitiques, socioéconomiques, démographiques et climatiques, qui sont sans précédent et mettent en péril la dignité humaine et les fondements mêmes des valeurs autour desquelles l’UNESCO a été créée. Nous sommes les témoins de conflits majeurs et de tensions croissantes entraînant des migrations massives de réfugiés et creusant les inégalités. Malgré les efforts de la communauté internationale et les progrès technologiques pour améliorer les moyens de subsistance, les sociétés du monde entier demeurent aux prises avec la pauvreté, le terrorisme, le chômage des jeunes et le changement climatique. Nous sommes à un tournant décisif et il nous faut d’urgence fixer un nouveau cap, dans cette nouvelle ère, pour les générations à venir.

En ces temps incertains, l’UNESCO, en tant que seule organisation intellectuelle du système des Nations Unies, doit plus que jamais s’acquitter de sa responsabilité historique de définir des orientations pour l’avenir de l’humanité et exercer son rôle préventif en "élevant les défenses de la paix dans l’esprit des hommes et des femmes". Au cours des années à venir, l’UNESCO devra mettre à profit  "sa force de persuasion", dans chacun de ses programmes, pour aider les États membres à tenir les engagements du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

À cette fin, elle devra œuvrer à l’avènement d’une génération de citoyens du monde responsables, tout en préservant les identités nationales et culturelles, afin de contribuer à trouver les solutions les mieux adaptées pour favoriser l’édification de sociétés inclusives, équitables et pacifiques.

L’UNESCO traverse une phase critique de son existence. Avec des ressources limitées et en baisse, et face à la nécessité d’une réforme globale, les priorités doivent être réévaluées et des choix devront être opérés. Cet exercice requiert de solides connaissances techniques, du discernement, une expérience reconnue et un leadership global. 
 
Pourquoi moi ?

L’UNESCO a besoin d’un dirigeant fort et clairvoyant, d’un responsable expérimenté, pour relever les défis internes et externes auxquels elle est confrontée, servir ses États membres et être à nouveau en mesure d’accomplir sa mission et d’exercer ses fonctions dans le monde changeant d’aujourd’hui. Après 24 ans passés à l’UNESCO, soit un tiers de son histoire, mon dévouement et mon attachement personnel au mandat de l’Organisation n’ont jamais été aussi forts.

Il y a 7 ans, lorsque j’ai pris mes fonctions de Sous-Directeur général pour l’éducation (ADG/ED), j’avais promis de redynamiser le Secteur de l’éducation et de définir des orientations pour faire de l’UNESCO le fer de lance de l’agenda mondial de l’éducation. Aujourd’hui, avec l’appui de mes dévoués collègues, je suis fier de pouvoir dire que j’ai tenu cette promesse. Le rôle moteur reconnu de l’UNESCO dans la formulation et dans la coordination de l’Objectif de développement durable 4 (ODD 4) relatif à l’éducation illustre clairement le succès de la vision du Secteur.

Ces réalisations ont été possibles malgré de graves difficultés financières. Mon bilan positif avéré concernant la redynamisation du Secteur de l’éducation constitue une expérience précieuse pour imprimer un nouvel élan à l’UNESCO.

Originaire du plus grand pays en développement et issu d’une famille de professeurs d’université, j’ai grandi en étant imprégné des riches culture et civilisation orientales. Ayant travaillé dans des régions rurales pauvres et reculées de la Chine et enseigné dans le secondaire, j’ai pu constater par moi-même les immenses bienfaits de l’éducation pour l’épanouissement de l’individu et le développement d’un pays. J’ai suivi mes études de maîtrise et de doctorat au Canada, ce qui m’a permis d’acquérir une bonne connaissance de la culture occidentale dès le début de ma carrière. Guidé par les principes traditionnels chinois d’harmonie, de tolérance et d’inclusion, je porte en moi le meilleur des deux mondes – oriental et occidental – et tisse des liens entre les deux. 

Au cours de ma carrière, j’ai visité plus de 90 pays, ce qui a renforcé ma perception et ma compréhension de la diversité culturelle. Malgré des différences en termes de culture, de langue, de mode de vie ou de système politique, tous les peuples aspirent à la paix et au développement durable et partagent la même foi dans le potentiel de l’éducation, des sciences et de la culture, ainsi que de la communication et de l’information, pour y parvenir. La compréhension mutuelle, le respect et la tolérance entre les cultures, les civilisations et les religions sont des ingrédients essentiels à la paix.

Dans l’exercice de mes fonctions d’ADG/ED, je me suis également vu confier les responsabilités de directeur par intérim de deux services centraux importants, à savoir le Bureau de la planification stratégique et le Bureau de la gestion des ressources humaines. Pendant une période limitée, j’ai ainsi mis en œuvre une série de réformes visant à renforcer l’exécution du programme. Cette expérience m’a également permis de promouvoir le resserrement des liens entre les secteurs de programme et les services centraux, ainsi que d’accroître l’efficacité du travail des bureaux. Ces initiatives, largement saluées par l’ensemble du personnel de l’UNESCO, m’ont permis de mieux cerner les aspects de la gestion des services centraux à améliorer, ainsi que la manière de le faire. Il s’agit là d’un enjeu majeur pour l’organisation.

La réforme tient une place centrale dans mon expérience. Toutefois, la réforme n’a jamais été aisée au sein des institutions du système des Nations Unies, étant donné la diversité des parties prenantes et des intérêts. Il sera donc essentiel de mobiliser le soutien à la fois des États membres et du personnel de l’UNESCO pour progresser efficacement. Mes méthodes de travail et mes réalisations de ces dernières années sont en elles-mêmes convaincantes et montrent bien que je suis la personne indiquée pour conduire cette organisation.
 
Ma vision et mon action

Si je suis élu directeur général de l’UNESCO, je serai fidèle et m’en tiendrai à ma conviction selon laquelle les programmes et services centraux de l’organisation nécessitent des ajustements. La transparence et l’obligation de rendre des comptes seront mon credo. Afin d’obtenir des résultats concrets, ma démarche sera axée sur la consultation, la recherche du consensus et la coopération multilatérale, autant d’éléments qui ont été décisifs dans mon succès à la tête du Secteur de l’éducation.

Par conséquent, je mettrai en place une équipe de direction composée de professionnels hautement qualifiés et issus de divers milieux, en comptant sur la confiance que les États membres accorderont à mon équipe et à moi-même pour proposer des priorités en toute transparence. Naturellement, ces choix ne se feront qu’à l’issue de consultations approfondies au sein du Secrétariat et auprès des États membres. 

Il ne fait aucun doute que la crise financière que traverse l’UNESCO a eu de lourdes conséquences. Les programmes fondamentaux de l’UNESCO doivent donc faire l’objet d’une réévaluation pour en déterminer la pertinence, afin que nous puissions donner la priorité aux domaines dans lesquels l'Organisation possède l’avantage comparatif le plus important et a l’impact le plus fort. Si nous continuons à nous disperser, nous risquons de nous retrouver marginalisés dans nos domaines de compétence fondamentaux.

L’éducation est un droit fondamental et une condition préalable à la réalisation de tous les ODD. En poursuivant la conduite, la coordination et le suivi de la mise en œuvre de l’ODD 4, le secteur devrait également s’attacher en priorité à concrétiser cet pbjectif au niveau des pays dans les années à venir, avec un accroissement de la mobilisation de ressources extrabudgétaires.

Les sciences exactes et naturelles jouent un rôle crucial dans la réalisation du développement durable, notamment par le biais de la technologie et de l’innovation. L’organisation dispose d’un immense potentiel encore non exploité pour conduire les efforts dans les domaines de l’eau, de la biodiversité et des océans, mais requiert un recentrage stratégique. Sur la base des mécanismes et programmes mondiaux déjà bien établis, tels que la commission océanographique intergouvernementale (COI) et le Programme sur l'Homme et la biosphère (MAB), nous devons intégrer et consolider l’action menée face au changement climatique, notamment en faveur des petits États insulaires en développement (PEID).

Les sciences sociales et humaines font partie intégrante de tous les domaines d’action de l’UNESCO. Je suis résolu à promouvoir le rôle des jeunes en tant que moteur essentiel du développement durable et à mettre davantage l’accent sur l’équité et l’égalité, qui sont des éléments décisifs pour la coexistence pacifique des nations. Pour attirer davantage de ressources, il sera essentiel de déterminer plus précisément les domaines prioritaires et les synergies avec les autres secteurs de l’UNESCO.

Pour beaucoup, la culture constitue la partie la plus visible de l’UNESCO. S’il convient de reconnaître l’importance de l’action normative menée dans ce domaine, il nous faut également une approche novatrice pour mobiliser de nouveaux partenaires et des ressources supplémentaires en faveur de la protection du patrimoine culturel matériel et immatériel, afin que la culture devienne une composante dynamique du développement durable.  

En ce qui concerne la communication et l’information, la liberté d’expression est plus que jamais essentielle dans les sociétés du savoir et la sécurité des journalistes doit demeurer au cœur des activités de l’organisation. À l’ère de l’Internet, de nombreux États membres s’efforcent de trouver le juste équilibre entre le respect de la vie privée, la liberté d’expression et la sécurité nationale. L’UNESCO occupe une place privilégiée pour accueillir le débat sur ces questions.

Je refuse d’envisager les cinq domaines de compétence de l’UNESCO comme des éléments séparés. Ils sont les piliers de la mise en œuvre du mandat de l’organisation, dont l’expertise et les domaines de spécialisation sont sans équivalent dans le système des Nations Unies. Ils constituent un facteur de survie pour une organisation intellectuelle. Parallèlement, nous devons assurer la coopération intersectorielle entre ces 5 piliers afin de créer des synergies, notamment en ce qui concerne les jeunes, l’égalité des genres, le changement climatique et la citoyenneté mondiale, y compris la prévention de l’extrémisme violent, en commençant sur le terrain.

S’agissant de la priorité globale Afrique, j’entends appliquer l’approche mise en œuvre avec succès au secteur de l’éducation, qui s’est traduite par une augmentation considérable des ressources et un accent mis sur le développement de la capacité stratégique des États africains. Le mécanisme de mise en œuvre devra être consolidé en renforçant la présence sur le terrain et en mettant à profit le potentiel de notre Institut international pour le renforcement des capacités en Afrique (IIRCA) dans tous les domaines de compétence de l’UNESCO. L’appropriation de ce processus par les pays demeurera essentielle.

La priorité globale Égalité des genres devrait rester axée sur la prise en compte systématique des questions d’égalité des genres et une programmation spécifique à cet égard dans tous les domaines de compétence de l’UNESCO. Le secteur de l’éducation a considérablement intensifié ses efforts et accru la mobilisation de ressources en faveur de ces questions, tant au titre du budget ordinaire que sur le plan extrabudgétaire, ce que je souhaiterais également étendre aux autres secteurs.

Le personnel dévoué de l’UNESCO est un atout majeur pour l’organisation. Malgré les contraintes financières, ma principale responsabilité consistera à attirer et préserver les talents, en instaurant des conditions de travail plus favorables afin que le personnel reste motivé et soit fier de servir la noble cause de l’UNESCO. Néanmoins, la façon dont nos ressources humaines sont réparties devra être réexaminée et ajustée en conséquence. Mon but est d’affecter les profils adéquats aux postes appropriés, afin de tirer le meilleur parti des compétences de chacun et de maintenir une masse critique de personnel dans les grands domaines prioritaires. Je veillerai tout particulièrement à assurer la parité à tous les niveaux, ainsi qu’une représentation géographique équitable.

Afin d’optimiser notre impact et notre capacité d’exécution, nous devons également consolider nos partenariats avec les organisations multilatérales, les partenaires bilatéraux et la société civile. Outre les commissions nationales pour l’UNESO, nous devrions resserrer la coopération avec les réseaux mondiaux de spécialistes de l’éducation, de chercheurs scientifiques, d’artistes et de professionnels des médias. 

Afin de surmonter les répercussions de la crise financière, notre stratégie de mobilisation de ressources doit être guidée par :

  • l’adéquation avec les priorités de programme,
  • la viabilité des partenariats,
  • la flexibilité des mécanismes de financement.

 

L’UNESCO doit démontrer sa pertinence et son impact afin d’accroître la confiance des donateurs et des partenaires. Nous devrions nous efforcer de resserrer les liens avec les donateurs et fondations actuels, ouvrir la porte à de nouveaux partenaires, en particulier du secteur privé, et soutenir les activités autofinancées des pays lorsqu’elles relèvent du mandat de l’UNESCO.

Depuis 2011 et sous ma conduite, le secteur de l’éducation a vu ses ressources extrabudgétaires progresser de 6 % par an. Aujourd’hui, les trois quarts du programme de l’UNESCO en matière d’éducation sont financés par des fonds extrabudgétaires mobilisés auprès de donateurs traditionnels, de nouveaux donateurs, du secteur privé et de fondations. Mon expérience fructueuse de la collecte de fonds au sein du secteur démontre qu’il est possible de mobiliser beaucoup plus de ressources au profit de l’organisation. Les notions récemment adoptées de budget intégré et de dialogue structuré sur le financement, pour lesquels le secteur de l’éducation a été à l’avant-garde, faciliteront très certainement nos efforts.
 
Concrétiser ma vision

Ce dont l’UNESCO a aujourd’hui besoin, c’est d’un plan global de réformes complètes, structurées et ciblées afin d’assurer une exécution du programme optimale et une certaine stabilité à long terme. Une réforme efficace ne se fait pas de façon morcelée. Elle doit être conçue au plus haut niveau et requiert la recherche attentive d’un consensus qui en assurera le succès et permettra d’obtenir les résultats souhaités. Tout ajustement nécessite de considérer dans leur ensemble les trois entités de l’UNESCO (Siège, dispositif hors Siège et instituts de catégorie 1). Fort de mon expérience à l’UNESCO ces 25 dernières années, je sais non seulement ce qu’il faut faire, mais également comment concrétiser ma vision. Les actes sont plus éloquents que tous les discours et mon bilan en tant que leader et haut responsable clairvoyant prouve que je suis le mieux à même d’accomplir cette tâche.

J’ai donc l’honneur d’accepter la présentation, par le gouvernement chinois, de ma candidature au poste de directeur général de l’UNESCO. Quatre années, c’est court, mais je suis néanmoins convaincu que c’est suffisant pour me permettre de tenir mes engagements. Je suis persuadé qu’avec le personnel, les États membres et tous nos partenaires, je porterai l’UNESCO vers de nouveaux sommets.
 

Vision stratégique de M. Hamad bin Abdulaziz AL-Kawari - Qatar -

Toward a New Momentum by Hamad bin Abdulaziz Al-KawariQatarHamad bin Abdulaziz Al Kawari@sourcecandidat


Preamble
 
My education and career have often brought me in close contact with the world’s “fruitful diversity of cultures” - the very cultures which unite under UNESCO’s roof, where the most diverse cultural expressions coexist. I have pursued comprehensive studies in Arab universities (in Egypt and Lebanon) as well as Western (in France and the United States), and was appointed ambassador to several countries in Europe and the Americas.
 
I consider myself a citizen of the world, and believe that a unifying and consensual spirit of understanding and harmony should drive my efforts aimed towards imparting UNESCO with a new momentum.
 
A diplomat from an Arab country leading this Organization for the first time in its history would be a most precious opportunity to reinforce multilateral cooperation, and to remind us of the common destiny of Mankind. Of all, it is UNESCO’s universal vocation that will move forward with new vigor.
 
The future of UNESCO  toward a new momentum!
 
The world has changed tremendously since the inception of UNESCO, seventy years ago – a change that may have been even more brisk since the beginning of the 21st century.
 
The need for multiculturalism becomes evident, as does the rightful protection of cultural identities.
 
Millions of youth, of women, of people suffering on this earth gradually lose hope by virtue of deplorable living conditions in all regards. The shadow of these ills extends ceaselessly, often with tragic consequences: mass migrations, cultural isolationism and a surge of fanaticism and terrorism. We find ourselves facing a crisis of values threatening the world at large.
Let us imagine this new momentum together!
 
 
Education first! For all!
 
UNESCO is facing a responsibility of historical proportions. It is our duty to massively magnify its engagement towards education. It feels to me that this engagement is one of our raisons d’être, today more than ever.
 
I feel bolstered by all programs dedicated to provide and improve education worldwide. UNESCO in partnership with several countries and NGOs has already implemented many programs that command respect and due recognition. I am pleased that my country is among those that fund education on a global scale.
 
It is imperative to develop our action towards women’s education in the entire world, taking great care not to overlook the regions mired in ignorance, which breeds all fanaticism and impedes all economic growth. Gender equality is important in all fields, but in education it is even more essential.
 
We will work together towards multiplying the opportunities for education in Africa, Asia and the Caribbean, and to sustain UNESCO’s efforts in the struggle against the phenomenon of early school dropout – efforts which have already borne success in several Latin American countries.
 
In support of these goals, we intend to develop partnerships between states, institutions, and the world’s best universities to finance the education of millions of children of both genders in underprivileged areas, and the distribution of high-standard know-how wherever possible. We will leverage all available technological means to combat the educational wastelands plaguing the poorest regions of our planet.
 
Without education one cannot hope for dialogue, and without quality schooling, one cannot create a better quality of life for the future generations.
 
Science and UNESCO Serving Mankind

This is a topic particularly dear to my heart, and it is of the utmost importance for UNESCO to continue interacting with hubs of contemporary expertise. This collective brain we call UNESCO needs men and women of knowledge to pursue its mission and continue gifting the sum of intellectual and scientific human progress to all. The international scientific community also needs UNESCO, as it represents none other than its collective conscience - an entity which supplies their independent researches with its ethical dimension.
 
We will favor assembling a panel of experts, while promoting academic exchanges, the networking of researchers and connections with the potential to yield concrete and immediate applications in all fields that could determine the future of Mankind such as water management, oceans, global climate…) Particularly since it is a field in which UNESCO has already received notable praise with its Agenda for a global early warning system.
 
Furthermore, we will do everything to make advanced scientific knowledge available to the greatest number, advocating for a more open and transparent science while being respectful of intellectual property.
 
Since science and education must be at the service of sustainable development, I intend to support African and South-American countries, not to forget island nations. We will launch partnerships aimed at fostering progress in the realms of sustainability and the fight against natural disasters since these serve the interest of the international community as a whole. 
 
Heritage a treasure and a responsibility
 
World heritage is UNESCO’s recognized “brand”. Thanks to world heritage, UNESCO’s purview is widely known and understood.
 
Certain sites are hallowed locations in the history of the world. In principle, their inscription onto the UNESCO world heritage list allows for their preservation, highlighting, and for them to be offered to the knowledge of the whole world. These sites, of course, transcend national identities and religious communities.
 
Today, everyone is aware that the world’s heritage is sometimes under threat of destruction. Our fight will be to protect these sites, monuments, manuscripts and works of art which constitute Mankind’s collective treasure.
 
UNESCO will have to not simply satisfy itself with protecting what must be, but will also have to be at the forefront of all workshops and work sites aimed at digitizing manuscripts, rebuilding libraries and destroyed monuments, and reviving these sites which speak to the memory of all men. It will have to fully engage in the protection of natural and linguistic diversity, tangible, intangible and underwater cultural heritage.
 
UNESCO is the appropriate and legitimate authority on the redaction of laws protecting human heritage in all its forms, and prosecuting those who harm it.
 
Communication freedom of expression and free flow of information
 
The transition from the “culture of secret information” to the “culture of total transparency” requires colossal efforts. There is still much work to be done to develop international standards and regulations that should broaden civic participation in public life, the process of decision making, and the establishment of principles for transparency, good governance and against corruption. There can be no development without creativity and renewal, and no creativity or renewal can exist without the free flow of information.
 
Infringing actions against the freedom of expression and access to information, attacks on journalists, creators and artists, both in conflict zones and elsewhere, remain too frequent – violations and attacks that often remain unpunished.
 
We should reflect upon the means to broaden the partnership with journalism schools, various public and private media, local and international civil society, experts and opinion-makers in order to bolster freedom of expression and the free flow of information and ideas.
 
UNESCO An ideal place for the dialogue between civilizations
 
In a globalized world, interdependent but threatened by standardization and various lightning-quick threats, it is essential for UNESCO to be the permanent de-facto shelter for the dialogue of civilizations.
 
We will take great care to give a new momentum to the debate of ideas which had made UNESCO a global center for debate and reflection at the time of its inception.
 
UNESCO is the ideal place to converse with one another leaving all preconceptions, conventions, political rigidity and misunderstandings at the door.
 
We will call upon all intellectual elites of the world to gather in the Headquarters’ host country around themes touching upon the dignity of the human person and multicultural paths. We will enhance partnerships with the major halls of knowledge and the international media.
 
It is true that the digital revolution has torn down the old ramparts and opened the way to the construction of a universal civilization founded on new human underpinnings. In this context, we should develop new and creative ways to communicate with youth and future generations using digital technologies and speaking the language that youth understand and accept. It is essential to be turned towards the future.
 
The means to our ambitions resource development and good governance 
 
There is a general consensus about the fact that UNESCO faces a sharp financial crisis that requires creative solutions and innovative minds in dealing with it. Several countries from all continents donated generously to the UNESCO all along its successful journey despite the obstacles and harsh times, allowing the international organization to achieve outstanding results in education, culture and science. In this regard, all Secretaries General and their staff made exceptional achievements that I hail respectfully.
 
However, UNESCO needs a new momentum marked by innovative and creative solutions adapted to our global environment and able to remediate and mitigate the shortcomings that impede good performance. I am very confident that once we communicate adequately the noble objectives of UNESCO at a large scale, the whole world will perceive its importance – today more than ever – in building peace in the minds of men and women. Then, donors, supporters and friends will respond and provide the necessary means allowing UNESCO to fulfill its ambitions at the service of Mankind.
 
An organization the size of UNESCO cannot deliver its best without good governance, high transparency and accountability.
 
Governance encompasses all aspects of the decision-making process of an organization - from idea to implementation and assessment. It involves both formal and informal processes for the formulation of policies, the allocation of resources and the objective assessment of results. Governance structures should ensure the best stewardship of

the organization that Member States have entrusted to the General Conference, the Executive Board and the Director-General. While there is a tendency to confuse 'governance' with 'management', it is important that these roles be understood as complementary to strategic policymaking and effective and efficient operationalization of the Organization's Program and Budget through competent management. Thus, governance is not only the role responsibility of the Member States, but a joint responsibility between the Member States and the Secretariat based on accountability, transparency and responsiveness.
 
The relationships amongst all governance leaders must be nurtured so that the 'political' and the 'administrative' maintain trust in one another, built upon an underlying assumption of having the same ambitions of achieving the same objectives and agreed goals. When this balance is met, ultimately the Member States and all of UNESCO's other key stakeholders' expectations are met, because of effective implementation of the agreed Program outlined in the C/5 document.
 
Put simply, governance is based on the sharing of information - and good governance is assured when that information is appropriate, sufficient and timely.  That is what I shall promise, and that is what I shall expect of every member of my Secretariat's team
 
So all one day can say: UNESCO is necessary to me!
 
No one is disputing the nobility of UNESCO’s ideals. But let us be realistic: if we want these ideals to inspire our action, it is up to us to make them clearly known to all audiences, in all countries. Dynamic communication regarding UNESCO’s infinite potential is a prerequisite to the solidarity required for any financial mobilization.
 
It is of the utmost importance for UNESCO’s initiatives to be better recognized and appreciated by the younger generation, large corporations, charities and philanthropic associations and the like. This improved visibility applied to all of our activities will allow for more immersive interactivity, will attract more of these entities and will encourage fundraising.
 
We will dream up flagship projects for the years to come, based on the cornerstone themes of the Organization (science, education, heritage), projects that will involve international entities like corporations, philanthropic associations and other donors from the outset.
 
We confirm our belief that UNESCO needs every country, small or big, and that every country needs UNESCO. In this regard, we will spare no effort to stay in close contact with the United States and advocate for the nation to be active under UNESCO’s roof.
 

It’s from this base that we will aim to launch this new momentum.