UNESCO : Moushira Khattab candidate au poste de directeur général

Moushira Khattab, originaire de la République arabe d'Egypte est la seule candidate africaine à la direction de l'organisation des Nations-unies pour l'éducation, les sciences et la culture, c'est à dire à l'UNESCO.Khattab moushira

À compter du  lundi 9 octobre 2017, les 58 membres du conseil exécutif voteront, à bulletin secret, pour choisir, à la majorité des voix, parmi 9 candidats, celui qui succédera à la bulgare Irina Bukova et deviendra, pour 4 ans, le nouveau directeur général de l'UNESCO.                                                                             Moushira Khattab@mk 

Moushira Khattab a été ministre d'Etat en charge de la famille et de la population de la République arabe d'Egypte puis, vice-présidente du bureau international des droits des enfants. Moushira Khattab est dans le dernier sprint pour le poste de directrice générale de l’UNESCO.

Les 195 États membres entérineront le vote du conseil exécutif au cours de l'assemblée générale qui se déroulera du 30 octobre au 15 novembre 2017 au siège de l'UNESCO à Paris. La 202e session du conseil exécutif se tenant du 4 au 18 octobre 2017.

Cette année, la bataille risque d'être rude entre les 3 candidats des pays arabes, notamment avec Hamad Al-Kuwari ancien ministre de la culture du Qatar et qui se targe de ne pas arriver "les mains vides" à l'UNESCO. Egalement une candidate du Liban et le candidat de l'Irak vient de se retirer au profit de la République arabe d'Egypte. 

Face à eux, Audrey Azoulay, ancien ministre de la culture sous la présidence de François Hollande. De nombreuses failles sont apparues au grand jour ces derniers temps. Cette candidature n'est pas du goût de plusieurs autorités françaises notamment de Jack Lang  ancien ministre de la culture, à l'époque de la présidence de François Mitterrand. Jack Lang, actuel président de l’institut du monde arabe -IMA- ne la soutient pas. L'IMA a fêté le vendredi 29 septembre 2017 son 30e anniversaire. 

De fait, la candidature française est une nouveauté et fait face à de violentes critiques, car la France abrite le siège de l'UNESCO et avait pour tradition de ne pas présenter de candidat selon un accord tacite. De plus, Audrey Azoulay n'a aucun soutien de son pays natal le Royaume du Maroc...

De son côté Moushira Khattab a le soutien du continent et de l’Union africaine. Outre le retrait du candidat de l'Irak en sa faveur prélude à un ralliement du camp arabe, une forte mobilisation africaine s’organise autour de la candidataure de Moushira Khattab.

Sameh Shoukry, ministre des affaires étrangères de la République arabe d'Egypte et Moussa Faki, ancien ministre des affaires étrangères de la République du Tchad et  actuel président de la commission africaine, sont arrivés à Paris pour soutenir la candidate. Samura Kamara ministre des affaires étrangères du Sierra Léone et de nombreuses personnalités africaines sont depuis peu sur le sol français.

Moushira Khattab, a déclaré "Je veux faire de l'UNESCO une organisation efficace et transparente. Quand la situation est telle qu'elle est aujourd'hui, il n'est pas question de business as usual" ajoutant "La première chose à faire est de restaurer la confiance entre les États membres et l'organisation, d'une part, et entre les différents secteurs et niveaux de l'UNESCO eux-mêmes, d'autre part.

Face aux menaces de la radicalisation, du terrorisme et de l’extrémisme, qui menacent la paix et le dialogue entre les cultures, la communauté internationale doit se mobiliser en urgence, précise Moushira Khattab.

La candidate insiste "qu'au premier rang, l’UNESCO doit se mettre en ordre de marche sur la base de convictions fortes articulées sur des valeurs affichées, une méthode renouvelée et des priorités claires et lisibles dans ses missions : l’éducation, l’autonomisation des jeunes, l’égalité des genres et enfin l’Afrique pour contribuer activement à l’agenda mondial des objectifs de développement durable -ODD- à l’horizon 2030 et lutter efficacement contre l’extrémisme et la radicalisation. Ce double objectif est un impératif." en terminant " Qui mieux qu'une femme arabe et musulmane, qui dispose des qualifications requises, peut parler contre tous les radicalismes ?".

De fait, l’UNESCO serait bien inspirée de retenir une femme, arabe et africaine.

Le 8 octobre 2017