MINUSCA : condamnation des tentatives de déstabilisation du FPRC

La Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique -MINUSCA- condamne les tentatives de déstabilisation menées par le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique -FPRC- et se dit déterminée à défendre son mandat. Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA ce mercredi, le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, a qualifié de provocation inacceptable les agissements de ce groupe armé qui "s’inscrivent frontalement contre le processus de paix et les autorités légitimes centrafricaines, qui sont pleinement soutenues par la MINUSCA".

"La MINUSCA réitère sa détermination à protéger les populations ainsi que les institutions centrafricaines", a indiqué le porte-parole, soulignant que l’intervention des casques bleus le 23 avril 2018 dans la Mambéré Kadeï -sud-ouest de la RCA-, pour stopper le mouvement d’éléments armés du groupe Siriri, témoigne de la pleine détermination de la MINUSCA à remplir son mandat". Le porte-parole a appelé les groupes armés à la cessation des hostilités.

Le porte-parole est par ailleurs revenu sur la rencontre, mardi au siège de la MINUSCA, entre le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, et une délégation de femmes du KM-5, au cours de laquelle le chef de la Mission a rappelé l’objectif de l’opération de rétablissement de l’ordre public lancé conjointement par les casques bleus et les forces de défense et de sécurité centrafricaines, le 8 avril 2018, pour mettre fin aux activités criminelles de groupes criminels et protéger la population.

Lors de la conférence de presse, le porte-parole de la MINUSCA a également abordé la situation des droits de l’homme ainsi que le projet de réduction de la violence communautaire, mis en œuvre dans plusieurs localités notamment Bria et Bangassou.  "A Bria, 691 armes dont 27 fonctionnelles, 4 non fonctionnelles et 660 armes de fabrication locale ainsi que neuf grenades et 22 roquettes ont été collectées dans le cadre du projet de réduction de la violence communautaire. Au total, 855 bénéficiaires dont 338 femmes sont enregistrés dans le projet. A Bangassou, le nombre de bénéficiaires du projet est de 938 tandis que plus de 900 armes ont déjà été collectées", a précisé le porte-parole. Sur le plan des droits de l’homme, le porte-parole a indiqué que 54 incidents d’abus et de violations ayant affecté au moins 78 victimes, ont été enregistrés par la Mission dans tout le pays, entre le 18 et le 24 avril 2018. 

De son côté, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, Capitaine Leo Franck Gnapié, a évoqué les mesures prises sur le terrain, pour faire face à toute escalade de la violence et barrer la route aux criminels, citant des interventions menées notamment à Bambari et à Kaga-Bandoro. "A Kaga-Bandoro, le 23 avril 2018, une patrouille de la police de la MINUSCA a intercepté un pick-up avec deux individus armés à bord, qui ont été trouvés en possession d’un fusil de guerre avec un chargeur et 148 munitions. Le véhicule et ses occupants ont été conduits à la base de la MINUSCA où une enquête a été ouverte", a dit le porte-parole.

Pour sa part, le porte-parole de la Force, Major Séraphin Embondza, a indiqué que le calme s’installe dans la plupart des localités en dépit de quelques actes isolés de violences et de tensions perpétrés par les groupes armés, dont l’attaque de la force de la MINUSCA par le groupe Siriri, à Nassolé, -environ 55 km de Berberati dans l’Ouest du pays-. Le porte-parole militaire a décrit une situation de retour au calme dans le pays, avant d’indiquer que le Commandant de la Force de la MINUSCA ainsi que le Commandant adjoint se sont rendus à Kaga Bandoro, à Dekoa et à Sibut ainsi qu’à Paoua pour "s’enquérir de la situation sécuritaire dans ces localités et prendre des dispositions nécessaires face aux menaces du FPRC. Ces visites permettent à la Force de la MINUSCA d’assurer la protection de la population et de rassurer".

Le 25 avril 2018