Intervention du président Karim Meckassoua à l'occasion de la venue du ministre de la défense Le Drian

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Jean-Yves Le Drian ministre de la défense de la république française et Adboul Karim Meckassoua président de l'assemblée nationale du Centrafrique @pan

Madame et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Chefs des Missions Diplomatiques, Consulaires et les Représentants des Organismes Internationales ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Partis Politiques ;
Honorables Députés, Chers Collègues ;
Mesdames et Messieurs ;

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Karim Meckassoua président de l'assemblée nationale du Centrafrique @pan

C’est une occasion exceptionnelle qui nous est donnée aujourd’hui. C’est en effet la première fois qu’un membre du gouvernement de la République française, j’ajoute "un éminent membre", s’exprime devant la Représentation nationale centrafricaine nouvellement élue, et échange avec les députés de notre Nation.

J’éprouve une grande joie, mais avant tout le sentiment d’une profonde responsabilité de recevoir, au nom de la représentation nationale, non pas seulement un ami qui m’est cher mais surtout, l’éminent représentant d’un pays et d’un gouvernement qui n’a pas hésité, à un moment critique où le déchaînement de la haine et de barbarie menaçait d’emporter notre pays, à engager ses troupes à travers l’opération Sangaris ; d’un pays et d’un Gouvernement qui s’est engagé aux côtés des autorités de la Transition pour permettre le retour à l’ordre constitutionnel ; d’un pays et d’un gouvernement, enfin, qui n’a pas ménagé ses efforts pour soutenir nos institutions dans l’entreprise de stabilisation de notre pays, qui est toujours en cours. La nation française a perdu trois de ses jeunes hommes dans ce combat pour la paix civile en Centrafrique.
Nous lui exprimons notre profonde reconnaissance. La nation centrafricaine ne vous en remerciera jamais assez.

Monsieur le Ministre,
Vous venez en porteur d’une décision grave, la fin de l’opération Sangaris qui signifie le retrait des contingents qui y participent. Mais je ne vous apprends rien en disant que cette décision intervient dans un contexte plus que préoccupant pour notre pays.

En effet, après une brève accalmie consécutive aux élections présidentielle et législatives, on assiste depuis le mois de juin à un regain de l’activité macabre des forces négatives. Des villages entiers sont brulés, de paisibles citoyens sont massacrés, jusque dans les camps où ils ont trouvé refuge. Je sais que les noms de nos villes martyrs de ces derniers mois sont parvenus jusqu’à vous : Ndomété, Kaga Bandoro,Kouango, Koui, Bocaranga, Bangui, Bambari, Grimari, etc.

Les exactions qui ont endeuillé et continuent d’endeuiller notre pays ne sont pas des actes isolés. Tout donne à penser qu’elles participent d’un plan coordonné, de déstabilisation des institutions légitimes de la République et de dissolution de l’État centrafricain.

Monsieur le Ministre, Vous êtes ici en présence des représentants d’un peuple meurtri ; un peuple constamment agressé, violenté, fragilisé par tant d’intolérables souffrances, errant de lieu de refuge en lieu de refuge, au gré de la folie meurtrière des groupes armés aussi insensés les uns que les autres un peuple debout, fier et digne qui n’aspire qu’à la paix et à la sécurité, qui a une grande capacité de résilience qui aspire à l’unité et à la solidaire et qui veut tourner définitivement la page de cette violence aveugle et inutile pour s’occuper enfin de l’essentiel : se mettre résolument au travail pour le développement notre pays aux riches potentialités.

Monsieur le Ministre,
Monsieur l’Ambassadeur,
Mesdames, Messieurs,

L’Histoire retiendra que l’irruption déstabilisatrice de la Séléka ayant entraîné la rupture de la légalité avec la chute du régime précédent a occasionné l’émergence des Antibalaka. S’en est suivi l’effondrement de l’État déjà fragilisé par tant de facteurs négatifs structurels. Incapable de défendre le territoire national et d’apporter la sécurité à la population, l’État a laissé le champ libre aux bandits armés qui se sont illustrés par des assassinats de masse, des exactions de toutes sortes, la destruction des biens, les pillages, etc.

La situation des populations civiles devenant intenable, la crise humanitaire s’aggravant, le risque de généralisation de la guerre civile se précisant, la France a demandé et obtenu du Conseil de Sécurité des Nations unies le vote de la résolution 2127, le 5 décembre 2013, autorisant le déploiement de la MISCA (Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique). L’objectif de cette mission était le rétablissement de sécurité et la protection des civils.

La MISCA puis la MINUSCA est appuyée par l’opération SANGARIS. Si dans sa conception, SANGARIS devait être une opération coup de poing, ponctuel et ciblé pour désarmer les milices et autres groupes armés, la complexité de la situation a rendu aléatoire la réalisation de ces objectifs.

À l’heure du bilan, le moins que l’on puisse dire est qu’aucun groupe armé n’est désarmé. Bien au contraire, nous assistons à une course au réarmement.

Mais cette situation ne doit pas occulter des succès indéniables. SANGARIS a contribué de façon significative à la sécurisation et à la stabilisation du pays. Cela a permis les consultations populaires pour le référendum constitutionnel, les élections législatives et présidentielle. Avec le retour de la légalité constitutionnelle, de nouvelles institutions sont mises en place ou en voie de l’être. La normalisation se poursuit vaille que vaille. Elle sera longue et souvent émaillée par des accès de violence.

Le départ annoncé de SANGARIS est une décision souveraine contre laquelle nous ne pouvons rien. Nous en prenons acte. Il est pour nous, disons-le franchement une source d’inquiétude. Quand bien même il était prévu de longue date, il arrive trop tôt car la situation générale reste délétère.
La sécurité n’est toujours pas garantie sur tout le territoire, la paix est toujours hypothéquée, la liberté d’aller et venir entravée, le sang des innocents continue de couler.

Pire le départ annoncé des SANGARIS semble doper les ardeurs belliqueuses des uns et des autres. Il semble sonner le réveil des forces du mal qui redoublent les exactions et multiplient les agressions.

Cette situation, Monsieur le Ministre, il est de mon devoir de la rappeler. Je la rappelle au nom d’une Assemblée nationale qui a inscrit comme la première de ses priorités la sécurité du peuple centrafricain, d’une part, et l’unité et l’indivisibilité de l’Etat centrafricain.

L’installation progressive des institutions étatiques centrafricaines est un chemin semé d’embûches, mais nous avons décidé de l’emprunter. C’est une étape indispensable pour que la loi soit respectée, demain, dans chacune des préfectures de notre pays. Un deuxième chantier, urgent et immédiat, consistera dans la remise en ordre des services publics de première nécessité : éducation, santé, sécurité. Viendra alors le temps du développement de la Centrafrique, peuple laborieux de cultivateurs, d’artisans, d’éleveurs, de commerçants. Au cœur du continent africain, la Centrafrique a sa place. Demain, elle aura un rôle à tenir. Aujourd’hui, elle est le symbole d’un peuple martyr mais debout.

Je la rappelle aussi pour dire que ce qui se joue ainsi en République centrafricaine ne concerne pas seulement le territoire et le peuple centrafricains.

Ce qui se joue ici c’est aussi la sécurité de la sous-région qui ne gagne en rien que s’installe en son cœur un no mans land.

Ce qui se joue ici c’est aussi et encore la sécurité du monde, tant il est vrai que les entreprises terroristes, dont celles qui avancent sous le masque de la religion, ne connaissent pas nos frontières d’Etat.


Honorables Députés, mes chers collègues,
Mesdames et Messieurs les Ministres
Monsieur l’Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs.

Tel est le tableau de la situation que nous vivons aujourd’hui en République centrafricaine.

Monsieur Le Drian, je vous invite à monter à la tribune pour délivrer le message du Gouvernement de la France.

Le 31 octobre 2016 Bangui Assemblée nationale

Intervention de Jean-Yves Le Drian ministre de la défense de la France devant l'Assemblée nationale du Centrafrique

Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Monsieur le ministre,
Mesdames et Messieurs les députés,
Mesdames et Messieurs,

Je tiens tout d'abord à vous exprimer ma fierté et mon émotion d'être parmi vous, au sein de la représentation nationale centrafricaine. Je mesure l'honneur qui m'est fait de prendre la parole, à l'invitation du Président de l'Assemblée nationale, mon ami M. Karim Meckassoua.

C'est là un symbole fort du rétablissement de la démocratie, de la nécessaire stabilité politique qui seule permettra à la République centrafricaine de retrouver la sécurité. C'est aussi le signe de l'amitié qui unit nos deux pays. Au nom de la France et des Français, je vous en remercie.

Je suis particulièrement heureux de venir à la rencontre des hommes et des femmes qui ont aujourd'hui la responsabilité collective de reconstruire ce pays, et d'agir en dépassant leurs divisions et leurs craintes passées. Aux côtés du président de la République et du gouvernement centrafricain, vous avez à cœur, je le sais, de poursuivre le processus de réconciliation nationale, ainsi que les réformes politiques, économiques et sociales indispensables au relèvement et à la modernisation de la République Centrafricaine. Ces responsabilités sont d'abord les vôtres. Si vous n'en êtes pas acteurs collectivement, elles piétineront.

Hier comme aujourd'hui, la France est et sera à vos côtés, aux côtés de tous les centrafricains qui s'engagent pour l'avenir et la paix de leur pays. C'est le sens de ma présence aujourd'hui. C'est le message que je suis venu vous adresser.
Le 30 mars dernier, la prestation de serment du Président Touadéra a marqué l'aboutissement réussi d'une transition de près de trois ans, au sortir d'une crise qui a fait subir à vos compatriotes de très dures épreuves, monsieur le Président, vous parliez d'un pays meurtri. La nouvelle Constitution est entrée en vigueur le 30 mars dernier. C'est un chapitre qui s'ouvre dans l'histoire de votre pays. Début avril, un gouvernement entrait en fonctions, sous la conduite de M. Simplice Sarandji. Début mai, l'assemblée nationale issue des élections commençait à siéger et élisait son président, Karim Meckassoua que je connais bien.

Je tiens à souligner le succès que constitue l'organisation réussie de ces élections. M. Touadéra a été élu au terme d'une campagne apaisée, dans le cadre de scrutins dont la principale leçon est la participation très forte des électeurs centrafricains, dans tout le pays. Quel meilleur témoignage de leur aspiration à travailler ensemble, sous la conduite de dirigeants démocratiquement élus ? Je salue d'ailleurs l'esprit démocratique qui a prévalu durant toute la campagne comme à l'annonce des résultats ; je tiens à mentionner en particulier les choix responsables faits par tous les candidats, dans le respect du code de bonne conduite signé en novembre 2015.

Ce succès est d'autant plus remarquable qu'il a été construit dans un contexte très difficile, nous en avons tous conscience. Le pays venait de traverser sans doute la crise la plus aiguë de son histoire. Souvenons-nous où nous étions au plus fort de la crise, lorsque se déchaînaient les massacres intercommunautaires. C'était le 5 décembre 2013. En réponse à une demande des autorités centrafricaines et des Nations Unies, le Président François Hollande, dans le respect de nos engagements de défense, décidait l'intervention en urgence de nos forces armées. Sangaris commençait alors officiellement dans la nuit du 5 au 6 décembre, avec l'arrivée à Bangui du général Soriano qui commandait l'opération. Près de trois ans après, nous mesurons tous le chemin parcouru.

Je tiens à rappeler qu'à l'époque, l'Union africaine fut aussi au rendez-vous, sur le plan politique comme sur le plan militaire, quand la situation sécuritaire exigeait une intervention rapide et décisive. La MISCA a joué un rôle essentiel, et c'est d'abord avec son appui que l'opération française Sangaris a travaillé à la protection des populations civiles.

A l'annonce par le Président de la République de l'envoi de troupes françaises ici, nous avions tous conscience qu'il s'agissait d'une opération périlleuse. En trois années de présence, la force Sangaris aura contribué de manière déterminante à la stabilisation du pays. Elle aura enrayé le cycle dramatique des exactions de masse, des représailles et des vengeances. Elle aura permis de sauver de nombreuses vies.

Pendant ces presque trois années de présence en République centrafricaine, Sangaris a agi pour assurer la sécurité des centrafricains et lutter contre ceux qui tentaient de rompre les fragiles équilibres du pays par la reprise des violences et des exactions de toute sorte.
Vous l'avez rappelé monsieur le Président, trois de nos soldats y ont laissé la vie, en opérations. Je pense aux caporaux Nicolas VOKAER et Antoine LE QUINIO, ainsi qu'au caporal-chef Damien DOLET. Je pense également au caporal-chef Heiarii MOANA, décédé des suites du paludisme.

Notre pays s'est mobilisé dans toutes les enceintes internationales, en particulier aux Nations Unies et à l'Union européenne, pour appuyer les initiatives africaines de sortie de crise. La France s'est engagé, politiquement et financièrement au service de la paix, de la stabilité et de la démocratie en République centrafricaine.

Depuis janvier 2014, nous avons débloqué plus de 75 millions d'euros pour appuyer la stabilisation du pays. Nous avons plaidé sans relâche auprès de la communauté internationale pour qu'elle soutienne le redémarrage économique et le processus démocratique. L'agence française de développement a ainsi conçu le fonds multi-bailleurs "Bêkou" ; il a été repris, à notre initiative, aux côtés de l'Allemagne et des Pays-Bas, par la Commission européenne. Il a permis de mobiliser, à ce jour, des ressources financières à hauteur de 136 millions d'euros, dont 96 millions d'euros ont déjà été investis. Là encore, la France tient son rang : nous sommes le deuxième contributeur, aux côtés de l'Allemagne, derrière l'Union européenne.

La France sera présente aux côtés des Centrafricains lors de la conférence de Bruxelles du 17 novembre prochain. Nous y affirmerons notre appui à la stratégie de reconstruction et de développement des autorités centrafricaines. Je pense notamment aux efforts de réconciliation et de reconstruction de l'Etat, de relance des activités productives, en particulier l'agriculture, et de réponse aux besoins de base des populations que sont l'éducation, la santé, et le désenclavement.

Il s'agira en particulier d'engager des actions concrètes, avec un impact perceptible sur le terrain ; elles doivent notamment permettre d'insérer socialement par le travail une jeunesse parfois détournée, faute d'alternative, par les groupes armés. Votre soutien, mesdames et messieurs les députés, sera décisif pour en expliquer les enjeux à vos concitoyens.
Il vous faudra également appuyer les projets approuvés à la suite de la Conférence, grâce aux financements que j'ai indiqués. Les programmes de développement sont complexes, nous le savons tous ; et nous savons aussi que le succès de leur mise en œuvre exige la reconnaissance de chacun et leur véritable appropriation par tous.

Mais, mesdames et messieurs les députés, on ne pourrait pas parler de développement aujourd'hui si Sangaris n'avait pas accompli sa mission.
Sangaris a permis la montée en puissance du dispositif international, avec la MINUSCA et les différentes missions de l'Union européenne, EUFOR RCA en avril 2014, puis EUMAM RCA en mars 2015, et aujourd'hui EUTM RCA. Je tiens à le rappeler, la force française avait été conçue d'emblée, dès le départ, comme une force relais : elle devait permettre le déploiement d'une force de maintien de la paix des Nations Unies et faciliter l'engagement des différentes missions militaires de l'Union européenne.
A cet égard, la force Sangaris a rempli ses objectifs pleinement.
Il ne s'agit pas uniquement d'une réussite sur le plan opérationnel. Je l'ai dit, sur le plan politique, Sangaris aura en effet contribué à la tenue d'élections démocratiques, et au lancement du processus de réconciliation intercommunautaire.

Je prononcerai tout à l'heure la fin de l'opération militaire Sangaris. Cette opération a été un succès, je le répète ; elle a parfaitement rempli ses trois missions : mettre fin au chaos, accompagner la montée en puissance des forces internationales, et permettre la tenue d'élections démocratiques, ce que personne ne peut contester.
Nous passons donc le relais à la mission des Nations Unies.

La MINUSCA est d'ores et déjà déployée sur l'ensemble du territoire où elle assume sa mission de protection des populations civiles. Cette mission joue un rôle essentiel pour appuyer le rétablissement de la sécurité et de la souveraineté, par les autorités centrafricaines.
Avec EUTM RCA et son chef, le général Hauteclocque-Raysz, la formation des premières unités des FACA a débuté. Le soutien de la mission de l'Union européenne est pour nous bien plus qu'un symbole : c'est l'engagement des Européens pour la sécurité centrafricaine ; c'est aussi un gage de réussite collective, en soutien de l'action du gouvernement centrafricain dans le domaine de la défense.

Mais pour répondre à vos propos monsieur le Président, je veux le dire solennellement avec force, ce n'est pas parce que l'opération militaire Sangaris s'achève que la France abandonne la Centrafrique. La France n'abandonnera pas la Centrafrique. Nous resterons très vigilants sur l'évolution de la situation et nous conserverons une capacité d'intervention avec un très court préavis, grâce à un échelon local et grâce aux unités de l'opération Barkhane et à aux autres forces prépositionnées en Afrique.

Vous le savez, le retrait de Sangaris sera compensé par une présence française renforcée au sein de la MINUSCA : nous y déploierons dans quelques semaines une unité de drones tactiques (SDTI). Elle renforcera la capacité d'analyse du théâtre dont dispose la MINUSCA, en appui de son mandat. Depuis le Liban en 2006, c'est le premier engagement par la France d'une unité militaire constituée au sein d'une opération de maintien de la paix, qui plus est sur un théâtre de première importance pour l'action des Nations Unies.
Je tiens également à mentionner notre participation active à la mission de formation et de conseil stratégique militaires EUTM. Nous l'avons accompagnée dès le début, nous l'avons sollicitée et nous en sommes toujours le principal contributeur, aux côtés de six autres de nos partenaires européens.

Ces contributions au sein de la mission des Nations Unies comme d'EUTM RCA soulignent l'attachement de la France à la robustesse des forces internationales en Centrafrique et à la reconstruction des FACA qui, à terme, doivent être garantes de votre sécurité et je sais que vous êtes déterminés à être collectivement des acteurs de votre sécurité.

Mesdames et Messieurs les députés, cher Président, l'armée française sera certes moins visible mais elle restera présente, active et vigilante. Nous sommes fiers de l'opération Sangaris et il est hors de question de laisser remettre en cause ses acquis. Hier, comme aujourd'hui, la France demeure aux côtés des autorités centrafricaines comme du peuple centrafricain, fidèle. Je vous remercie de votre attention.
 

"I Yeke Oko"  (Nous sommes ensemble)
Vive la République Centrafricaine.
Vive l'amitié entre la Centrafrique et la France.

Le 31 octobre 2016