L'Union africaine lève la suspension du Centrafrique

L'Union africaine - UA- a annoncé avoir levé la suspension du Centrafrique, se félicitant de la "tenue réussie" de l’élection présidentielle du 14  février 2016 alors que le pays tente de sortir de trois années de violences intercommunautaires.

Le Centrafrique avait été suspendu en mars 2013 de "toutes les activités de l'Union africaine jusqu'à la restauration de l'ordre constitutionnel normal", après le renversement du président François Bozizé par la rébellion Séléka, majoritairement musulmane.

Dans un communiqué diffusé mercredi 5 avril 2016 en soirée, le Conseil de Paix et de sécurité de l'Union africaine a salué les "développements positifs en Centrafrique, en particulier, la tenue réussie de l'élection présidentielle et le premier tour des élections législatives, ainsi que la prestation de serment, le 30 mars 2016, du président Faustin-Archange Touadéra".

"Compte tenu de la réussite du processus de transition et de restauration de l'ordre constitutionnel normal", le Conseil a décidé de "lever la suspension de la participation du Centrafrique aux activités de l'Union africaine".

Trois années de violences ont ravagé l'économie de la Centrafrique et ont profondément déstabilisé le pays, un des plus pauvres au monde.

L'intervention de la force française Sangaris fin 2013 et le déploiement de 12.000 Casques bleus de la Minusca ont fait retomber les violences, sans pour autant résoudre la somme de problèmes socio-économiques et sécuritaires.

Les missions onusiennes et françaises ont vu leurs réputations entachées par des accusations d'abus sexuels.

La France va mettre un terme à la fin de l’année  2016 à l'opération Sangaris, passant le relais à l'ONU, appuyée par l'Union européenne, pour le désarmement des milices et la formation des forces armées.

Le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine a appelé "le nouveau président du Centrafrique et l’ensemble des  autres parties prenantes du Centrafrique  à travailler ensemble à la promotion de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance et du respect des droits de l'Homme".

Le 6 avril 2016