Michel Amine présente ses voeux 2016

Centrafricains, Centrafricaines, Mes chers compatriotes,

Membres, partisans et sympathisants de l’union nationale pour la démocratie et le progrès –UNDP-.

Au seuil du nouvel an, c’est bien un agréable devoir pour moi de m’adresser á vous pour vous présenter premièrement mes vœux les meilleurs pour l’année 2016 á venir, mais aussi faire une lecture rétrospective de l’année qui s’achève.

En effet, l’année 2015 qui s’en va, aura, premièrement avec la visite du Souverain Pontife, et qui foulant pour la toute première fois le sol de notre pays, a fait de Bangui la capitale spirituelle du monde.  Et deuxièmement avec la tenue des élections groupées, et qui finalement se tiendront demain, mercredi 30 décembre 2015, apporté à la République centrafricaine, de réels motifs de satisfaction, ouvrant ainsi la voie à de belles perspectives d’avenir, car Il s’agira entre centrafricains, de se pardonner, de se réconcilier, de se tenir par la main sans distinction de confession religieuse, de sexe, de formation politique, d’ethnie, de classe ou rang social. Et On devra impérativement s’y faire et s’y mettre, car aucune politique ne vaudrait la peine d’être mené si elle n’est orientée vers l’intérêt supérieur de la Centrafrique et des centrafricains, afin de pouvoir marcher fraternellement dans la paix vers des lendemains meilleurs pour tous les centrafricains de l’Est à l’Ouest, et du Nord au Sud.

Cependant, il est important de souligner quand même, et sans aucune rancune quelconque certains aspects négatifs, et qui auront négativement marqué plus d’un, en cette fin d’année:

Il s’agira entre autres des événements tragiques des 26, 27, 28 et 29 septembre 2015, et de ceux d’un mois juste après, c’est à dire d’octobre 2015. On se rappellera également des multiples renvois de ces élections de la dernière chance par les organes en charge de son organisation, et des menaces diverses de partition du pays formulées par certains responsables de groupes armés.

A tout cela s’ajoute l’élimination par un complot purement politique de ma candidature, et qui ne se heurtait á aucun obstacle juridique quelconque. Les faits sont d’ailleurs bien connus de tous, pas donc besoin de revenir la dessus, car l’heure n’étant plus aux regrets. Par contre, á tous ces vieux démons de la politique politicienne, et qui ont la peau dure, c’est l’occasion pour moi de leur rappeler ici qu’ils auront á rendre compte devant le tribunal de l’histoire, car en agissant ainsi, ils ont démontré devant tous qu’ils étaient dans le mauvais sens de l’histoire. Mais l’UNDP est un jeune parti, et notre programme de redressement national á travers la révolution verte, nous ne l’engagerons pas contre un individu, une ethnie, ou une religion, mais nous l’engagerons au profit de tout le peuple centrafricain. Ce faisant, nous continuerons le combat politique pour un Centrafrique prospère et émergent pour nos jeunes, nos enfants, nos fils et filles, ceux-là mêmes qui devront très bientôt prendre la relève, car la République centrafricaine si chère á tous nos cœurs, est un pays prospère, plein d’opportunités pour tous ses enfants quelles que soient leurs origines sociales.

Et notre priorité á l’UNDP reste et demeura toujours le bien-être collectif, celui de tous les centrafricains, c’est á dire l’autosuffisance alimentaire en premier, puis l’émergence de notre pays ensuite par la bonne gouvernance.

En effet, la bonne gouvernance que nous souhaitions mettre en œuvre pour une Centrafrique prospère, revêt un caractère politique, économique et socioculturel qui est en prise avec la compétitivité des Nations, et auquel devrait faire face notre pays, car nous ne devons pas inscrire nos difficultés dans l’éternité.

Mais cependant, et au-delà de tout ce qui précède, la bonne gouvernance, et nous le savons, est avant tout tributaire de profondes réformes législatives et judiciaires, afin d’adopter des lois adéquates, puis tirer les conséquences juridico-judiciaires inhérentes à la mal gouvernance, notamment la corruption et toutes autres atteintes à la fortune publique. Et c’est bien pour cela qu’a l’UNDP, nous invitons le peuple centrafricain souverain à garantir à l’Union nationale pour la démocratie et le progrès –UNDP-, la majorité à l’assemblée nationale á l’issue de ces élections, ceci afin de faciliter les réformes envisagées par elle, car un meilleur fonctionnement du parlement permettra entre autres un contrôle permanent de l’action de l’exécutif, puis l’efficacité de l’administration publique.

Voilà pourquoi j’appelle personnellement tous les travailleurs centrafricains des fonctions publiques et privées, tant du secteur formel que de l’informel, les divers syndicats, et les communautés de base, à voter pour les 134 candidats UNDP á ces législatives, et par là, de se joindre aux efforts qu’entreprendra bientôt l’UNDP pour l’autosuffisance alimentaire  dans notre pays.

Je lance également le même appel á la jeunesse, fer de lance de la nation centrafricaine, et à tous ceux qui souffrent de la famine, et des aléas divers de la vie.

Mes Chers Compatriotes,

Notre pays a d’énormes progrès significatifs á faire sur tous les standards internationaux d’évaluation, car les données sont amers.

Par exemple, avec seulement un PIB par habitant de 355 dollars, notre taux de croissance et d’inflation est estimé par le FMI -fond monétaire international- pour cette année 2015 qui se termine à seulement 5,7%. Et les parts de secteurs d’activités dans le PIB sont de 32,9% pour les services, de 29,6% seulement pour l’agriculture et de 14,3% pour l’industrie, avec un classement de 186e  pays sur 188 á l’indice de développement humain-IDH- récemment publié par les Nations-unies.

Des chiffres tristes et alarmants pour un pays comme le notre, riche de 15.000.000 hectares de terre repartis sur 623.000 km², avec un réseau hydrographique important drainant l’ensemble du territoire, plus un sous-sol très fertile et qui s’ouvre à toutes les cultures agricoles.

Mais ces chiffres peuvent très vite, et si nous nous y mettons tous ensemble, changer la donne, et nous pourrions alors retrouver dans nos cuisines et sur le marché national et international, ce que nous produisons nous mêmes dans nos champs et nos fermes.

Pour ma part, et ayant à l’esprit les charges qui m’incombent en ma qualité de président du parti UNDP, je vous renouvelle ma ferme détermination à consacrer tous mes efforts à la réalisation de la révolution verte, et par elle, je suis convaincu, nous aurons en plus de l’autosuffisance alimentaire, une Nation unie, des Institutions stables, une démocratie forte et apaisée, et un développement inclusif et solidaire.

Mes chers compatriotes,

Ce soir, alors que s’annonce l’aube d’une nouvelle année, méditons, chacun dans son for intérieur, sur les valeurs élevées de paix, d’unité, de dignité et de travail, et qui nous unissent et nous portent les uns vers les autres.

Souvenons-nous que ces valeurs, qui font notre fortune et notre fierté, qui font la force et la vitalité de la Nation centrafricaine, tiennent moins à notre mérite personnel qu’à la sagesse de notre père fondateur, Barthélémy Boganda, et qui nous les a transmis en héritage.

Ces valeurs nous abritent et protègent cette Nation. Elles dépassent chacun de nous en force et en grandeur. Elles nous invitent à plus d’humilité dans nos actes, et de gratitude à l’égard de nos semblable, d’où la célèbre maxime ‘’Zo-Kwè-ZO’’. Du plus profond de mon cœur donc, j’exprime à chacun de vous mes sentiments les plus affectueux.

A tous et à toutes, j’adresse mes vœux ardents de bonne santé, de bienêtre et de réussite, pour que vive et prospère notre chère patrie.

Bonne année 2016!

Michel Amine  -    Président du parti UNDP - Union nationale pour la démocratie et le progrès  - Le 1er janvier 2016