Assemblée nationale : la convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices adoptée

Jean-Symphorien Mapenzi, 1er vice-président de l’Assemblée nationale, a présidé la séance plénière des élus de la Nation consacrée au débat général et adoption du projet de Loi autorisant la ratification de la convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage-CMC- encore appelée Convention de Bonn.

Lambert Moukouve-Lissane ministre des eaux, forêts, chasse et pêche, initiateur de ce projet de texte représentait le gouvernement.

Selon l’exposé des motifs, le projet de Loi comporte deux objectifs à savoir :

  • Protéger et gérer durablement toutes les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage dont une faction importante de la population franchit cycliquement de façon prévisible une ou plusieurs parties du territoire national,
  • Assurer la conservation des espèces migratrices terrestres, aquatiques, aériennes dans l’ensemble de leur aire de répartition.

 

Sur la base du rapport de la commission des "affaires étrangères", présenté par le député Arsène Kongbo, rapporteur de ladite commission, deux groupes parlementaires : MLPC et UNDP- et deux autres députés, à titre individuel, sont montés à la tribune pour se prononcer sur le projet de Loi.

Les intervenants se sont inquiétés de :

  • la situation de certaines espèces migratrices et de l’effectif de nos fauves en voie d’extinction,
  • la politique du gouvernement en matière de gestion et de la protection de nos zones cynégétiques, 
  • la politique du département en matière des ressources humaines.

 

Pour sa part le ministre Lambert Moukouve-Lissane s'est voulu rassurant envers les députés sur un début de plusieurs réformes par son département ministériel. " Ce projet de Loi permet de gérer durablement nos ressources naturelles", a déclaré Lambert Moukouve-Lissane qui a évoqué la révision iminente du code de la faune. Le ministre Moukouve-Liassane a déploré la disparition de diverses espèces des fauves suite aux activités de braconnage sauvage. 

Le projet de texte après le débat général n’ayant pas fait l’objet d’un renvoi à la Commission, les députés l’ont adopté par acclamation.

Pour mémoire c'est le 23 juin 1972 lors de la conférence des Nations-unies sur l'environnement humain - CNUCED à Stockholm capitale de la Suède que les 100 pays ont débattu de l'état de l'environnnement mondial où l’une des recommandations était la création d’un accord international sur les espèces migratrices.

La convention est entrée en vigueur en 1983 et avec l'adhésion de 124 pays. Néanmoins, la République centrafricaine est restée pays observateur. Avec cette ratification le Centrafrique aura le statut d’Etat-partie.

Le Centrafrique aura des opportunités, notamment de préserver ses ressources halieutiques et floristiques, mais également de bénéficier de divers  avantages dont la formation ainsi que le financement de divers projets dans ce secteur.

Le 9 mai 2018