Michel Amine exige la démission de Zingas, Béa et Nzapayeke

Amine michel au ledger 2Lettre portant position affaire Ambassadeur de la RCA en Afrique du Sud et ses confrères de l´Assemblée Nationale.

Son Excellence M le président de la République,
Son Honorable M le président de l´Assemblée nationale,
Monsieur le Ministre des affaires étrangères,

Permettez-moi, votre frère Amine Michel, président-fondateur de l´UNDP, d´adresser cette lettre unique aux trois tenants du destin de notre pays que vous êtes, pour réagir sur des faits qui se sont imposés à la République ces derniers temps comme des faits de trop, et qui font allègrement la une des médias et autres réseaux sociaux.

Je m´en vais ici vous suggérer des voies de sortie pour l´honneur de notre pays dont la fierté a été une fois de plus trainée dans la boue par des individus pourtant commis de l´Etat, qui ne se sont pas gênés de noyer davantage une nation déjà plongée dans une crise sans précédent.

Michel Amine@cld

Une prise en main directe par vous de cette affaire sera un signe fort donné à d´autres affairistes au pouvoir de commencer à comprendre le bienfondé de leur engagement pour la nation.

Un adage dit : on tentera d´alléger le navire qui chavire, pour lui donner la chance de rester sur l´eau.

Dans un pays en chute libre, dans un Etat dont l´espoir de paix est aussi éloigné que les écluses du ciel, il est tout simplement impensable que des hauts fonctionnaires, aussi insouciants et perdus les uns que les autres, se permettent des écarts de comportements propres aux personnes atteintes de paranoïa, vivement imbus de leurs pouvoirs et jouisseurs à souhaits sur le dos d´un Etat qui se cherche encore dans les ténèbres des violences qui l´assaillent de toute part.

Messieurs, il ne m´est pas utile ici de revenir sur les faits ayant mis à nu vos "vaillants" députés et ambassadeur dernièrement en Afrique du Sud et en marge d´une rencontre au sommet des parlementaires de l´Union africaine, visiblement trempé dans du ridicule pour servir des causes étrangères aux soucis réels de notre pays et de ses malheureuses populations.

Selon vous, mes excellences, serait-il permis à la plus haute représentation diplomatique d´un pays comme le nôtre, d´exposer notre nation déjà fortement mal vu sur l´échiquier international en la ridiculisant comme M. André Nzapayeké a pu le faire courant mois dernier, lorsque qu´il trouve ses confrères en état d´ébriété avancée pour les conduire dans leur inconscience vers la place publique -ici l´aéroport- pour les exposer en ridicule devant des personnalités d´une nation aussi importante pour la RCA que l´Afrique du Sud ?

N´est-ce pas une trahison qui exige réparation à l´immédiat ?
Aurait-il pensé un seul instant aux conséquences d´un acte aussi minable sur la république qu´il est sensé représenter dans ce pays ami ?

La Centrafrique que vous servez, Messieurs, a été une fois de plus ridiculisée. Sa dignité a été foulée aux pieds par un assoiffé de pouvoir qui cesse par le même coup de mériter votre confiance et la confiance de notre nation.

Vous devriez prendre la mesure d´urgence qui s´impose en le démettant sans délais de ses fonctions et responsabilités.

La Centrafrique n´évoluera pas avec des individus qui la méprisent et salissent son image à travers des comportements irresponsables et surtout dans leur incapacité à lire dans leurs actes pour savoir ce qui est bon pour la nation dont ils sont les représentants et pour eux-mêmes en tant qu´individus qui se respectent et respectent les autres, même dans leurs faiblesses.

Messieurs, si Monsieur l´Ambassadeur de la RCA en Afrique du Sud n´a pas eu l´intelligence suffisante pour pré-juger son acte avant de le poser, il n´est pas moins incompréhensible que vous traitiez, à ce niveau de pouvoir, les fonctions étatiques avec des ivrognes ayant déjà, à d´autres occasions, montré leur faible pour la jouissance et particulièrement pour l´alcool.

Ici les notions de dignité chère à la Centrafrique et de maîtrise de soi deviennent étrangères au comportement moral exigible aux représentants du peuple centrafricain dont les sieurs Aurelien Zingas, qui plus est, vice-président de l´Assemblée nationale de notre pays, et Bertin Bea,"élu du peuple", n´ont pas été à la mesure lors de leur voyage de travail et à d´autres occasions certainement.

Le bon sens exigerait leur démission immédiate de notre hémicycle ; et s´ils ne sont pas assez courageux pour le faire d´eux-mêmes, que vous les y ameniez obligatoirement.

L´acte sera hautement salué par tous les centrafricains qui continuent d´attendre des gestes forts de votre part, preuves que vous maîtrisez aussi bien vos hommes que le contour des problèmes qui minent notre pays.

Vous avez besoin de vous entourer de travailleurs efficaces et infatigables dans ce chantier à ciel ouvert que représente la Centrafrique, plutôt que d´ivrognes qui souillent notre nation et ceux qui veulent en tirer profit pour s´enrichir comme c´est le cas de votre représentant en Afrique du Sud.

Monsieur le président de la République, j´attirai déjà votre attention sur ce fait important, lié au comportement anti citoyen de certains de vos proches collaborateurs et vous conseillais de vous débarrasser des vautours qui se pavanent allégrement autour de vous sans aucun mérite et cherchant seulement à s´empiffrer des biens de la République plutôt que de se soucier de l´état de notre nation en péril.

Comme le disait Jean-Baptiste dans la Bible à ceux qui venaient à lui demander ce qu´il y avait lieu de faire pour être sauvé, il leur répondait de poser des actes dignes de porter des fruits et de rester dans la justice -Mathieu chapitre 3-.

C´est cette même recommandation que je vous fais aujourd´hui pour ce cas comme pour bien d´autres encore.

La communauté internationale a besoin de signes forts de votre part et qui conditionneraient son soutien à l´endroit de votre politique de salut pour notre nation. Les centrafricains à l´étranger ont besoin de vous voir à l´œuvre pour les encourager à venir investir au pays et aider notre nation à sortir de sa torpeur. Seuls des actes de courage de votre part prouveraient votre bonne volonté de diriger la nation centrafricaine vers sa sortie de crise. Il ne sera donc pas question de rester sans agir face à des faits comme ceux susmentionnés.

C´est en tant que représentant légal d´un parti fortement représenté dans l´hémicycle de notre pays, que je viens attirer votre haute attention sur ces faits troublants et vous recommander d´agir maintenant et sans délais pour sauver l´image fortement écornée de notre pays à l´étranger.

Sur ce, je vous prie de recevoir, ses Excellences et Honorables, mes fraternelles salutations.

Vôtre,
Amine Michel,
Président-fondateur de l´union nationale pour la démocratie et le progrès -UNDP-
Marseille, le 3 novembre 2017