Assemblée nationale : déclaration du groupe parlementaire "chemin de l'espérance"

Suite aux conférences de presse du 22 avril 2018 et du 21 mai 2018 du député Bertin Béa et secrétaire général du kawa na kwa -KNK-

le groupe parlementaire "Chemin de l'espérance communique 

 

Marc doloro chemin de l esperancePar deux fois, le 22 avril et le 21 mai 2018, l’honorable député Bertin Béa secrétaire général du parti Kwa Na Kwa a fait, devant la presse, des déclarations tapageuses s’attaquant à la personne du Très Honorable Abdou Karim Meckassoua, président de l’Assemblée nationale. En cause, la décision du président Meckassoua de désigner un nouveau représentant de l’Assemblée nationale centrafricaine au parlement panafricain.

Toute personne de bonne foi qui a suivi les deux conférences de presse de l’honorable Béa ne peut qu’être troublée.

Pourquoi avoir choisi précisément le moment où le président de l’Assemblée nationale a été évacué en France pour raison de santé pour faire orchestrer ce tapage ?               Marc Deloro@an

Le député de Boali évoque sept -7- points pour justifier sa démarche invitant ses collègues députés à lancer une procédure de destitution du Président de l’Assemblée Nationale en oubliant que c’est le Règlement Intérieur du Parlement panafricain qui a été activé par cette même Institution et non le Règlement Intérieur du Parlement centrafricain.

Pourquoi falsifier le droit pour faire croire que le président de l’Assemblée nationale aurait violé les textes continentaux alors que le parlement panafricain n’a fait que valider la demande du PAN conformément à l’article 6-f du Règlement intérieur du parlement panafricain.

Est-ce un hasard si le député Béa ne dit rien du contenu de cet article, lequel prévoit précisément et expressément le rappel par le Parlement national de son représentant sans autre forme de procès ?

On peut comprendre aisément qu’il n’ait pas fait mention de ses comportements peu recommandables en Afrique du Sud qui ont défrayé la chronique nationale, comportements à tout le moins déshonorants pour notre Représentation nationale et pour notre pays.

Une commission de contrôle et de comptabilité a été mise en place conformément au Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale présidée par l’Honorable Stève Koba, président du groupe parlementaire ‘’Cœur unis’’ et est à pied d’œuvre pour vérifier l’orthodoxie des dépenses au niveau de l’Assemblée nationale.

D’où est-ce que le député Bertin Béa tire-t-il ses conclusions pour pouvoir accuser le président de l’Assemblée nationale de détournement de fonds, ou encore d’attribution de marché de gré-à-gré ?

Étant donné que cette commission dispose déjà du Rapport financier de 2016/2017 dont seule la plénière est habileté à en valider les conclusions.

Durant le dernier mouvement du personnel de l’Assemblée nationale, des personnalités issues de toutes les sensibilités socio-politiques du pays ont été nommées à des postes de responsabilité au cabinet ainsi que dans l’administration de cette institution.

C’est ainsi que des cadres du parti politique Kwa Na Kwa ont également été nommés au cabinet du président de l’Assemblée nationale et dans l’administration. Ces derniers continuent pourtant d’exercer sans aucune restriction. Est- ce cela que le député Bertin Béa considère comme un recrutement anarchique ?

Comment expliquer le fait que le député Bertin Béa s’érige en défenseur auto-proclamé d’un autre député, en la personne de Nadia Béa, laquelle aurait pu s’exprimer et ne l’a pas fait et, surtout, laquelle, pour avoir accompagné le président de l’Assemblée nationale à la session extraordinaire du forum des parlements de la région des Grands Lacs après la décision qui provoque les gesticulations du député Bertin Béa, sait bien qu’aucune mesure à son encontre n’a été prise ni même programmée ? Serait-ce que l’honorable Bertin Béa confondrait la gestion des affaires nationales avec celle de son foyer ?

Voilà quelques questions que l’on est en droit de se poser face aux différentes gesticulations belliqueuses du député Bertin Béa à l’endroit du président Abdou Karim Meckassoua, et qui amènent à s’interroger sur ses réelles motivations.

Pour le groupe parlementaire "Chemin de l’Espérance", membre de la majorité parlementaire, à cette heure où notre pays fait face à de graves dangers, il est du devoir de tout patriote d’éviter les querelles stériles, de combattre les manœuvres de division de la communauté nationale, et de révoquer les tentatives d’affaiblissement des institutions de la République

L’heure doit être à la reconstruction nationale, à la cohésion sociale à la restauration de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. C’est à cet état d’esprit, qui suppose de s’élever au-dessus de sa personne individuelle, que nous appelons ardemment notre collègue l’Honorable Bertin Béa

Fait à Bangui le 23 mai 2018
Pour le Groupe parlementaire ‘’Chemin de l’Espérance’’
Le député porte-parole Marc Deloro