Bangui : Crépin Mboli-Goumba pilonne l'An 2

GoumbaCrépin Mboli-Goumba@hs/arch

L'avocat Crépin Mboli-Goumba, président du parti politique Patrie a dressé un bilan à l'occasion de l'An 2 du président de la République.

Pour mémoire, né en 1971 Crépin Mboli-Goumba fût ministre de l'équipement des travaux publics et du désenclavement des gouvernements Tiangaye du 3 février 2013 au 27 janvier 2014.

Avec le verbe facile, Crépin Mboli-Goumba se veut direct et sans détour en déclarant " Il y a 2 ans, Faustin-Archange Touadera a été investi à la magistrature suprême de l’Etat. Le peuple centrafricain et le monde entier avec lui, à l’unisson et légitimement célébrait ce passage de témoin pacifique entre Catherine Samba-Panza et le nouveau président, ceci pour un bail de 5 ans"

Le 30 mars 2016 la population centrafricaine dans son intégralité pensait  enfin que "tous les espoirs étaient permis" souligne l'opposant Mboli-Goumba ajoutant "qu’on allait enfin s’atteler à la construction d’une grande nation solidaire où chaque centrafricain vivrait en liberté et ne serait pas jugé en fonction de sa région d’origine" et que la rupture était au rendez-vous de l'Histoire de la République centrafricaine. 

L'expression "s'inscrire dans la rupture" si souvent martelée par le candidat des pauvres !

Maitre Crépin Mboli-Goumba déclare "les nominations initiales, on s’en souvient, indiquèrent que la mandature serait marquée du seau du sectarisme, de la médiocrité et de la faillite morale" et détaille :

  • le "sectarisme" privilégiant les liens familiaux indispensables pour obtenir un poste ou une promotion dans l'administation ou dans une société étatique,
  • la "médiocrité" au regard de l'incompétence des personnes de son entourage,
  • la "morale" avec la promotion d'une batterie d’aigrefins dans l’entourage présidentiel ouvrant des autoroutes à des dérives les plus diverses.

 

Crépin Mboli-Goumba, constate que "le peuple centrafricain est face à lui même sur un champ de ruines, d'espoirs perdus, de multiples trahisons ou s'entassent par centaine des cadavres, ou l'on trouve des dizaines et dizaines de femmes violées et d'hommes torturés sans omettre les enfants violentés. Une insécurité alimentaire galopante et le manque d'eau potable". 

Un constat : une terre brûlée et une pénurie d'eau potable symbole de vie.

Selon Crépin Mboli-Goumba, à ce jour on dénombre  688 700 personnes déplacées et  518 196 réfugiés et plus de 2 millions de centrafricains touchés par l’insécurité alimentaire, soit plus 55% de la population.

L'avocat souligne aussi que plus de 85 % du territoire national est occupé par des groupes rebelles. Crépin Mboli-Goumba évoque "le triste record de 3 000 morts sous le régime de la transition de la Séléka. A ce jour le nombre a été multiplié par 2 sous le régime Touadera ou le nombre de personnes assassinées dépassent les 7 000 !."

L'avocat Mboli-Goumba évoque le volet diplomatique comme un véritable naufrage pire que le célèbre tableau "le radeau de la Méduse", "le Centrafrique est comme un canard sans tête, avec un président  ignorant volontairement le ministère des affaires étrangères, avec une méconnaissance totale des codes diplomatiques et des règles du monde moderne tel qu’il fonctionne, provoquant de fait  l'humiliation du peuple centrafricain".

Crépin Mboli-Goumba martèle l'isolement du régime actuel au plan international et de l'ensemble de la sous-région d'Afrique centrale en soulignant, le transfert provisoire du siège de la CEMAC à Malabo ou bien encore de la perte de la présidence et vice-présidence de la BDEAC.

Le président du parti Patrie évoque avec les termes choisis d'un avocat jonglant avec les mots de "règne de la terreur se matérialisant avec la traque et la chasse des opposants politique, économique et social ou de la presse qui relate un constat d'échec" ajoutant qu'il est triste de constater que "la justice est totalement manipulée et instrumentalisée et mise au service d'un clan". 

D'après Crépin Mboli-Goumba du jamais vu sous les régimes précédents.

Il déplore "que la nation soit déchirée et livrée aux pillards et pilleurs de grands chemins, totalement isolée comme jamais auparavant avec la justice mise au pas et doigt sur la couture et non pas rendue au nom du peuple, mais d’un clan prédateur".

Il est un fait : le candidat des pauvres a volé l'espérance du peuple centrafricain,

Il est un constat : le candidat des pauvres a volé la confiance du peuple centrafricain.

Le 29 mars 2018