Bangui : la municipalité fait un "droit de réponse"

Droit de réponse de la municipalité de Bangui aux alleégations alimentées par les agents indélicats de la Mairie de Bangui actuellement traduits en justice et distillés par le journal Corbeau News Centrafrique -CNC-

Le journal Corbeau News Centrafrique, dans sa dernière parution spéciale sur les réseaux sociaux le mardi 30 janvier 2018, sous la signature de M. Thierry Simbi, s'est évertué à fustiger la gestion de la mairie de la ville de Bangui par le qualificatif éhonté de "Quand la gestion de la mairie de Bangui par Émile-Gros-Raymond Nakombo pose question"

Dans son élan dévastateur développé en 12 rubriques, orienté sous forme de réquisitoire démoniaque, le CNC a mis in extenso un accent tout particulier sur l'honorabilité et la dignité de la personnalité du maire de la ville de Bangui en citant nommément ses plus proches collaborateurs.

Des propos aussi discourtois voire insolents, s’appuyant sur des allégations mensongères, loin de refléter la correction de l'éthique de la profession journalistique, constituent manifestement des considérations de bas étage, indignes d'un organe de presse responsable.

En d'autres termes, les accusations infondées et répétées, instrumentalisées par des personnages sans foi, ni loi, sont de nature à porter préjudice à la personnalité de M. Emile-Gros-Raymond Nakombo, un des plus proches collaborateurs du chef de l'Etat qui jouit incontestablement du statut de premier citoyen de la ville de Bangui.

Il est à signaler que depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, l’hôtel de ville de Bangui a toujours été l’Institution vitrine de l’Etat. D’où l’implication des intérêts multiformes accentuée par des intrigues de tout bord.

Qui peut en dire mieux et qu’à cela ne tienne, l’argent est comme un appât et constitue une véritable attraction du fait de sa séduction. Or, dans le cas d’espèce, il importe de souligner que M. le maire Emile-Gros-Raymond Nakombo, ne s’est jamais préoccupé des intérêts égoïstes et particuliers au point de prendre sur ses propres ressources, la couverture d’un certain nombre de charges de fonctionnement.

Avec les récents événements que nous avons connus suite à la recrudescence des remous sociopolitiques, Bangui la capitale a subi des crises récurrentes où les ex belligérants, miliciens et rebelles ont sérieusement démoli certains arrondissements de la ville de Bangui avec tout ce que cela peut comporter comme dégâts sur le plan des infrastructures, et occupé 13 préfectures sur 16 du territoire national, réduisant ainsi à néant l’autorité de l’Etat avec ses effets collatéraux.

Face à ce drame socio économique qui perdure, paralysant fondamentalement le fonctionnement de l’Etat, l’Aide internationale ne pouvait qu’être sollicitée d’urgence pour préserver les équilibres nécessaires.

C’est dans ce contexte particulièrement préoccupant auquel nous sommes actuellement confrontés à pareille conjoncture où il ya effectivement déliquescence de l’existence d’un Etat équilibré, au moment même où l’embargo partiel vient d’être partiellement levé par le Conseil de sécurité grâce à la main tendue de la Russie. Pour revenir à l’essentiel, CNC tombe sous le coup de l’infraction de diffamation en raison des 10 points assortis des qualificatifs infractionnels relevés dans ses colonnes, qui appellent de notre part les observations suivantes :

1. Existence de caisse parallèle à la caisse publique municipale  

Infraction pénale reprochée à Mme Stella Yalissou, secrétaire particulière du maire qui se constitue partie civile pour avoir été accusée d’être passée aux aveux qu’il existait bel et bien une seconde caisse au cabinet du maire sur instruction du Premier citoyen. L’intéressée rejette catégoriquement cette accusation dénuée de tout fondement et s’engage à poursuivre l’auteur de cette allégation pour dénonciation calomnieuse.

2. Détournement de biens ou fonds publics à des fins privées  

Accusation imputée à Mesdames Stella Yalissou, secrétaire particulière et Noëlla Malingou, aide de camp du Maire, pour avoir perçu le montant de 680 000 Fcfa pour l’achat de 2 motos. Dans ce cas précis, elles ne reconnaissent pas avoir perçu ces fonds, ce qui est contraire aux règles de gestion de la municipalité.

3. Financement BDEAC/UE, gestion des camions bennes par la société Hysaca Centrafrique

Contrairement aux allégations développées par CNC, le financement octroyé par BDEAC /UE est un vieux projet "Projet de reconstruction économique et social en milieu urbain à Bangui -PRESU-", négocié et obtenu par Mme la Présidente de la transition au cours de son mandat à la tête de la municipalité.

Cette confusion est grave et confirme bel et bien l’intention délibérée de son auteur de distiller des mensonges grossiers pour semer la confusion et jeter le trouble dans l’esprit de l’opinion centrafricaine.

N’eût été la vigilance du Maire qui dès sa prise de fonction, grâce au précieux concours du ministre de l’économie, du plan et de la coopération et au nom de la continuité de l’administration, avait bien voulu exhumer toutes les archives municipales et les projets en souffrance, l’opinion nationale aurait été gravement induite en erreur.

S’agissant de la prétendue gestion des camions bennes par la société HYSACA, Corbeau News Centrafrique a encore démontré une fois de plus son intention délibérée de procéder par des mensonges grossiers alimentés par les prévenus agents de la municipalité ayant récemment fait l’objet de poursuites judiciaires.

Il importe de souligner dans le cas d’espèce, que la mairie de Bangui encourage les structures privées à s’engager en partenariat avec elle, dans le cadre des relations Publiques Privées sur les problématiques eau et assainissement. C’est à ce titre que cette société a été installée dans une partie de l’enceinte de l’annexe municipale des Castors. Elle dispose de ses propres engins triporteurs et véhicules conventionnels grâce auxquels elle procède au ramassage et à la collecte des ordures ménagères. Seule la direction des grands travaux municipaux utilise les camions offerts par la BDEAC.

4. Recouvrement en marchandises ou en espèces de taxes locales à des fins privées

Dans cette rubrique, CNC cite nommément M. Cyrille Kockongbandi, Chef de service Informatique, à qui il est manifestement reproché de détourner le montant de ces diverses opérations sous la supervision directe de la hiérarchie. Ces allégations qui sont dénuées de tout fondement résultent en fait des dénonciations orchestrées par les 10 agents traduits en justice.

De ce qui précède, il importe de souligner que statutairement, l’intéressé n’a pas reçu mandat de sa hiérarchie de percevoir sous quelque forme que ce soit des redevances ou taxes émanant des tiers. Cependant, il appuie le service de recouvrement dans les actions visant à amener les contribuables à s’acquitter de leurs taxes et redevances dans la "caisse de la mairie". Il réfute catégoriquement ces allégations et se constitue partie civile pour dénonciation calomnieuse.

Pour ce qui concerne le prétendu détournement d’un montant de un million de francs 1 000 000 Fcfa chez Rayan, cette information peut être directement vérifiée à la source.

5. Voyages intempestifs sur fonds publics 

Poursuivant son réquisitoire sous forme de chapelet d’affabulations démoniaques, CNC fustige les voyages intempestifs prétendument effectués sur fonds publics par le M. le Maire, sans avoir pris le temps, ni les dispositions nécessaires à l’authentification du contenu de ces allégations.

Mal informé et mal intentionné, CNC procède par des affirmations infondées au point de se poser une série de questions qui restent sans réponse. Ainsi, il se pose la question de savoir si les dépenses occasionnées par ces déplacements ne sont pas connues ni justifiées allant jusqu’à chercher à savoir si ces voyages ne sont pas de simples opportunités d’affaires.

Un organe de presse responsable qui s’appuie sur le respect de l’éthique professionnelle, doit se conformer de manière impérative à la certitude de ses affirmations au risque de verser dans la simple délation ou dans la désinformation, ce qui est passible de poursuite judiciaire.

En réalité, voici la véritable version des faits : les missions effectuées à l’extérieur du pays par le Président de la délégation spéciale de la ville de Bangui, ont un caractère statutaire, et sont souvent programmées dans le cadre d’une feuille de route définie par l’association des maires de toutes les villes du monde. La plupart de ces missions sont effectuées sur invitation des organismes partenaires dont la mairie de Bangui fait partie des organes exécutifs de ces institutions.

Malheureusement, elles sont souvent mal interprétées par ignorance par une bonne partie de l’opinion nationale. Ainsi, il est opportun de savoir que sur une quinzaine de missions effectuées pour l’exercice 2017, près de la moitié des frais d’hébergement et de séjour ont été supportées par le président de la délégation spéciale de la ville de Bangui, qui, conscient des problèmes de trésorerie de la mairie, a souvent préféré engager ses propres moyens au lieu de solliciter de manière inconsidérée l’appui des finances publiques.

Par ailleurs, il est intéressant de rappeler qu’un compte rendu motivé sur toutes ces missions dont les retombées sont multiples, a toujours été communiqué à la haute attention de la hiérarchie.
 

6. Dotation de carburant réservée aux proches collaborateurs du maire 

Cette rubrique ne saurait surprendre parce qu’elle figure souvent dans les frais de fonctionnement de toutes les administrations. Il est bien triste de constater que CNC, encore une fois, fait preuve d’ignorance ou de confusion sur les réalités de la gestion des finances municipales.

Pendant que certains cadres municipaux consentent d’énormes sacrifices et utilisent leurs propres véhicules pour les besoins de service, il est regrettable de déplorer que CNC se fonde sur des déclarations fortuites. Dans le cas d’espèce, le chargé de mission, la directrice des services financiers, le coordonnateur de projets etc., n’ont chacun, bénéficié depuis le mois d’octobre 2017 à ce jour que d’une allocation dérisoire d’environ 40 000 Fcfa, ce qui est largement et deçà du montant évoqué.

Ainsi, il est bien curieux de constater qu’au moment même où la gestion des finances publiques pose d’énormes problèmes d’équilibres l’on puisse s’imaginer que la mairie de Bangui soit une véritable source d’enrichissement sans cause. L’austérité et les contraintes budgétaires s’imposent à tous les niveaux sans exception aucune.

7. Hausse de la masse salariale et nominations de proches à la mairie

L’accord d’établissement de la mairie de Bangui dont CNC fait allusion, élaboré en 2015, a été réfuté par les délégués du personnel sous le prétexte que la mairie de Bangui est une institution publique qui ne saurait être gérée comme une structure privée. Il est bon pour CNC de savoir que la mairie est régie par la convention collective de 1959. Une nouvelle convention d’établissement est en cours afin d’actualiser les textes.

Nous défions quiconque d’apporter des preuves chiffrées relatives à cette prétendue hausse de la masse salariale.

8. Dossier Cités-unies France, quel bilan et utilisation des fonds ?

S’agissant de ce dossier, il importe de préciser que Cités-unies France -CUF-, est un réseau des collectivités territoriales françaises et non une fédération. A ce sujet, les autorités locales ont pris contact avec ce réseau pendant la sortie de crise à l’initiative de la Présidente de transition, à l’époque, maire de la ville. Quelques mois plus tard, ce dossier a été suivi par Mme Wodobode. Plusieurs missions ont été effectuées à cet effet. En septembre 2014, l’équipe de CUF a fait une descente sur le terrain dans les 8 arrondissements et les deux communes périphériques -Bimbo et Bégoua- en vue de constater les faits et monter le projet intitulé "Renforcer la mairie de Bangui pour sortir de la crise". Ce projet a été validé par la délégation de l’Union européenne en Centrafrique pour une enveloppe de 466 000 euros soit 305 500 000 Fcfa financé à 75% par l’Union européenne et le reste des 25 % sera mobilisé par le partenaire -CUF- en partenariat avec le ministère français des affaires étrangères.

Les résultats attendus concernent :
- amélioration des conditions de salubrité dans les marchés identifiés dans le cadre de ce projet : Pétévo, Miskine et Combattant,
- renforcement de la direction des services financiers à mobiliser les recettes.
Concernant l’utilisation de ce financement, il est à noter que la gestion est assurée par 3 entités dont CUF à hauteur de 35%, ACTED à hauteur de 30% et la mairie de Bangui à hauteur de 30%. Pour ce faire, un compte bancaire a été ouvert à la CBCA, géré par la mairie de Bangui pour le pourcentage représentant sa part, soit 30% correspondant à 142 242 euros, dans le strict respect des procédures de l’Union européenne et dont les sorties de fonds sont cosignés.

Du bilan au projet :
Depuis la signature de la convention le 24 janvier 2017, le bilan est positif, car validé par l’Union européenne. Suite à ce résultat, nous espérons obtenir la seconde tranche du financement d’ici mars 2018. Il importe de rappeler que sur le pourcentage de 30% correspondant à 142 242 euros, soit un montant de 93 304 635,594 Fcfa alloué, 50% de ce montant ont déjà été consommés. Les 50% restants ne seront utilisés qu’après validation du rapport narratif et financier.

9. Mise en vente ou location de biens ou terrains publics à des fins privées

Quant aux allégations concernant la vente du Terminal Nord, il convient de relever qu’il s’agit plutôt d’une petite portion de terrain bien délimitée par la direction des grands travaux municipaux, qui abritait une station de lavage automobile, qui a fait l’objet d’un Contrat de bail entre la mairie de Bangui et la société TRADEX, autorisé par le Conseil municipal, dans le souci d’embellir la ville par la construction d’une station service moderne.

Cette transaction immobilière ne concerne absolument pas tout le Terminal Nord comme l’affirme si bien CNC. Etant un bail, ce contrat ne peut qu’avoir une longue durée, conformément aux textes en vigueur. Lors de la mission de l’Inspection générale d’Etat à la mairie de Bangui, cet aspect avait été examiné et les Inspecteurs d’Etat avaient entendu la mairie de Bangui sur Procès verbal.

Face à la persistance de la campagne de désinformation entretenue par un groupuscule de personnages envieux, mal intentionnés et carencés d’initiatives, une nécessaire mise au point s'impose en vue d'éclairer l'opinion nationale sur le véritable rôle de la mairie.

Pour corroborer ce manque à gagner, il ya lieu de relever que le système de gestion de la régie publicitaire institué à la Mairie de Bangui dans un passé récent, faisait engranger annuellement d’énormes bénéfices -des centaines de millions de Fcfa- au profit des régisseurs, qui s’engraissaient sur le dos de la mairie et ne reversaient qu’un montant insignifiant -seulement 350 000 Fcfa à la caisse de la municipalité de Bangui.

C’est pourquoi, le maire de la ville, a envisagé une série de réformes visant à améliorer le niveau des recettes municipales. A titre d’exemple, le domaine de la régie publicitaire vient d’être confié à un professionnel qui non seulement tirera des profits de ce secteur mais également procédera à de gros investissements pour moderniser le secteur, créer des emplois et embellir la ville de Bangui.
 

10. Dysfonctionnements dans le mode de getion normal de la mairie

Les allégations tendant à affirmer que l’intérim du Maire a toujours été confié au maire du 1er et à celui du 7e en la personne de M. Jules Abezoua et M. Joseph Tagbale ne tiennent guère, car conformément au décret n°88.344 fixant les attributions des adjoints au Président du Conseil Municipal de la Ville de Bangui, en son article 5 précise que "l’adjoint est le Président du comité administratif de l’arrondissement qui regroupe les Conseillers municipaux, les Chefs de groupe et de quartiers". C’est à bon droit et en toute légitimité que le maire de la Ville de Bangui procède souvent au choix de son intérimaire parmi les Présidents des comités administratifs.

S’agissant d’un prétendu maquillage du budget par le Chef de service du budget et de la comptabilité, il convient de souligner que Le service du budget et de la comptabilité est le service technique qui travaille sous la direction des services financiers, le département chargé de l’élaboration du compte administratif du maire et du projet du budget de la commune de Bangui.

Une fois que le compte administratif du est élaboré, un comité technique constitué des cadres municipaux examine le compte ligne par ligne puis l’envoie à la commission finances qui va aussi siéger sur le compte avant la tenue du Conseil municipal pour examen en plénière.

En tout état de cause, Corbeaux News Centrafrique exploite confusément des dossiers d’archives avec l’intime conviction que cette approche contribuera à la déstabilisation de l’institution et conduirait à l’éviction du Maire Emile-Gros-Raymond Nakombo au profit de gros requins qui sont à l’affût et convoitent le poste, ainsi ceux qui étaient aux commandes et qui du fait des malversations financières décriés par nos partenaires historiques -AIMF, etc...- qui se sont vu contraints de geler le financement des projets pour cause de détournements flagrants.

Le rétablissement des relations et des financements n’est devenu effectif qu’à l’arrivée de M. Emile-Gros-Raymond Nakombo à la tête de la municipalité, grâce à la confiance qu’il a suscitée auprès des partenaires internationaux du fait de ses expériences en matière de gestion de gros financements -AFD, Union européenne, etc... dont les bilans axés sur les plans comptables OHADA, européen et anglo-saxon, validés par des cabinets d’audit internationaux à l’instar de Pricewaterhouse Coopers.

Par ailleurs, il convient de relever que ces personnages de mauvaise foi, n’hésitent d’aucune manière à manipuler et à instrumentaliser l’opinion publique à travers des organes de presse peu crédibles qui sont légion en Centrafrique à l’instar de Corbeau News Centrafrique et de bien d’autres comme l’Expansion et le Démocrate, etc.

Fait à Bangui, le 1er Février 2018
Ont signé,
22549985 355122901631409 7881174275044479089 nLe 3 février 2018