Bangui : propos liminaire de Mme le député Nadia Béa

Intégralité de l'intervention de Mme le député Nadia Béa lors de son point presse du 23 août 2018

Mes chers compatriotes ! centrafricaines, centrafricains !

39962165 2124620277571621 5605878210517532672 nMon silence imperturbable depuis le vendredi 17 août 2018, suite à l’humiliation, dont, j’en fus victime, reste ma force en tant que l’élue de la Nation centrafricaine.

Ma sobriété face à toutes les formes de menaces, venant de partout, demeure mon arme la plus redoutable et la plus puissante.

Oui ! J’ai décidé par mon geste posé dernièrement, de briser la tyrannie imposée par le président de l’Assemblée nationale, Abdou-Karim Meckassoua, depuis qu’il est au sommet de la 6e législature.

Oui ! J’ai pris mon temps de suivre mes détracteurs et toutes les allégations mensongères proférées ci et là, qui fuissent sur les réseaux sociaux et les médias, avant de m’adresser au peuple centrafricain, en ce jour.

Il est vraiment temps de barrer la route et de dénoncer, la manière barbare et inhumaine, érigée en mode de gouvernance dans la gestion de l’actuelle Législature, par le président de l’Assemblée nationale, Abdou-Karim Meckassoua et son staff administratif.

Si l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde, en République centrafricaine, être bien éduqué est synonyme de faiblesse, c’est tout un monde à l’envers.                                                                                       Nadia Béa@sni

Oui ! Je dénonce la manière barbare qui reflète un autre âge inhumain, devenue l’arme politique qu’utilise le président de l’Assemblée nationale, Abdou-Karim Meckassoua, depuis qu’il est élu à la tête de l’actuelle législature, pour traiter de manière dégradante, les honorables députés qui ont la même qualité et le titre que lui.

Je défis quiconque qui m’écoute, ce Monsieur est un tyran !

Mais, comme je sais que dans la lutte, quant un homme prive un autre homme de sa liberté, celui-ci devient prisonnier de la haine, des préjugés et de l'étroitesse d'esprit, cela semble toujours impossible à votre liberté, jusqu'à ce qu'on fasse reconnaitre ses droits.

Je suis une femme capable de comprendre ce langage de la politique d’esclavagisme que ce dernier érige en mode de gestion, et j’ai arraché mes droits, ma liberté.

Aussi, ai-je appris toute ma vie jusqu’à briguer le mandat et être l’élue du peuple, que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre.

Mes chers compatriotes, pour être libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes; c'est mais, vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. Quand votre liberté est bafouée, le conflit s’installe.

Mes chers compatriotes, il est difficile d'expliquer à quelqu'un qui a les idées étroites comme le président de l’Assemblée nationale, Abdou- Karim Meckassoua, qu'être "éduqué" ne signifie pas seulement savoir lire et écrire et avoir une licence, mais, qu'un illettré peut être un électeur bien plus "éduqué" que quelqu'un qui possède des diplômes.

C’est pour dire haut et fort, que le président de l’Assemblée nationale, Abdou-Karim Meckassoua, ne respecte pas ses collègues députés qui l’ont élu, il confond la maison du peuple à son entreprise familiale, j’ai décidé de stopper cette tyrannie, pour attirer le peuple entier à comprendre que ce Monsieur est un danger pour la paix et la bonne marche de l’Assemblée nationale.

J’informe le peuple que les allégations mensongères couvertes par les personnes à sa solde à savoir, Mme Marie-Claire Bitouanga, est de nature à cacher la vérité sur les signes qui ne trompent pas que, le président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Abdou-Karim Meckassoua, octroie des missions parlementaires à l’étranger sur des bases clientélistes et qu’il faut être du clan ou du parti de sieur Abdou Karim Meckassoua, pour prétendre à un traitement légal. Le cas pathétique du sulfureux, Mandata Fréderic, nommé chef de service des Archives de l’Assemblée nationale.

C’est d’ailleurs, ce qui justifie cette grande organisation d’humiliation, que je fus victime le vendredi 17 août 2018.

  • Dans quel pays au monde, les employés du parlement, passent avant les élus du peuple, qui sont les patrons de l’administration ?
  • Le personnel de l’Assemblée nationale, n’écoute que le président et méprise les autres membres du Bureau. C’est quel parlement ?

 

En effet, j’ai été officiellement saisie par le 1er vice-président de l’Assemblée nationale l’Honorable Jean-Symphorien Mapenzi, pour effectuer une mission parlementaire, de la conférence internationale sur la Région des Grands Lacs -FP-CIRGL, du 21 au 22 août 2018 - dont, je fais partie comme député du groupe des Grands Lacs.

Sur insistance du 1er vice-président de l’importance de ma présence à cette réunion de haut niveau, j’ai marqué mon accord. C’est ainsi que 2  jours plus tard, en date du 8 et 10 août  2018, j’ai été notifiée par le secrétaire général adjoint de l’Assemblée nationale, et rentrée en possession de l’ordre de mission.

Toutes les formalités étant accomplies au sein de la direction compétente, j’ai été appelée pour donner mon accord afin de me rendre à Nairobi, la capitale du Kenya.  Grande a été ma surprise à mon arrivée au service des finances et de comptabilité, du mépris affiché par l’ensemble du personnel dudit service. Ce même mépris serait ressenti par certains de mes collègues.

En effet, dès mon entrée à la paierie, j’ai été reçue debout par son inconditionnelle et incontournable, Dame Ahidjo Djamilatou, directrice financière et comptable de l’Assemblée nationale, qui créée, et fait tous les jours, des obstructions à la bonne marche de la questure, qui m’a laissé comprendre, qu’elle était appelée par le président de l’Assemblée nationale.

Donc, je suis restée attendre près de 2 h sans qu’elle soit revenue pour me situer de la suite réservée à ma mission. J’aimerai attirer l’attention du peuple centrafricain, que le staff dudit service m’a confié le suivi et l’obtention des fonds au trésor public. J’ai accompli toutes les formalités moi-même et me suis investie, en lieu et place du service dévolu de l’Assemblée nationale.

Et, c’est à bord de mon véhicule que Dame Séverine, gestionnaire à la paierie dont, j’ignore le nom était amené avec l’argent dans mon bureau au centre ville, sis en face de la direction générale de MOOV Centrafrique, avant qu’elle ne soit ramenée, à l’Assemblée nationale accompagnée de mon collègue de mission l’honorable Lambert Akovoulou.

Alors que le billet d’avion et les frais de mission pour mon collègue, lui ont été versés par le service de la paierie, grande fut ma surprise à mon arrivée à la paierie, quand Mme Séverine m’annoncera que le président de l’Assemblée nationale, a donné des instructions fermes à l’ensemble du personnel du service de ne pas me recevoir, de ne pas me payer, et de vider les lieux sans pour autant m’informer ni m’expliquer de quoi il s’agissait et tout le monde m’a abandonné dans le bureau.

Mme Marie-Claire Bitouanga, directrice générale, qui se trouvait dans son bureau, n’a osé ni pris la peine de me recevoir ni même m’expliquer ce qui se passait. Est-ce de cette manière qu’une administration doit fonctionner ?39942823 2124620764238239 8725835418899054592 n                                                                       Nadia Béa avec l'appui de son époux le député Bertin Béa@sni

Le président de l’Assemblée nationale, dispose de 4 vices-présidents. Je ne comprends pas pourquoi le président de l’Assemblée nationale, s’il était empêché n’a pas donner des instructions à ses vices présidents pour me demander de justifier mon absence à la réunion de Brazzaville au Congo ?

Puis que c’est la raison qu’ils ont évoqué sur les ondes des radios et les réseaux sociaux par la voix de Mme Marie-Claire Bitouanga, directrice générale des finances à l’Assemblée nationale. Cette dernière aurait pu elle aussi m’interpeller avant de me faire subir cette humiliation d’abandon dans les bureaux. Je ne suis pas à ma première mission parlementaire ni la dernière.

Est-ce que depuis plus 2 ans que, je siège à la 6e Législature, ai-je manqué une seule fois à une mission parlementaire ? Non !
Si, j’ai décidé de ne pas me rendre à Brazzaville, c’est pour préserver ma sécurité dans la mesure où, j’étais informée que je devrais effectuer la mission avec l’ensemble du staff du président de l’Assemblée nationale avec qui, nous avons des contentieux latents.

Vous comprendrez aisément que le président de l’Assemblée nationale, vivant en conflit politique permanent avec ma famille, mon époux et moi-même, qui en avait saisi son combat politique avec mon époux, pour que l’image et les noms de mes parents géniteurs décédés depuis plus de 17 ans soient ternis par ses sbires, qu’il a contacté depuis la Suède, un certain Fernandez, pour diffuser des fausses informations sur les réseaux sociaux, manigancées depuis Bangui.

Je n’ai pas souhaité exporter ce conflit latent à l’extérieur devant des très hautes personnalités dont, j’y attache beaucoup d’importance.
Comme Mme Marie-Claire Bitouanga, a allégué sur les ondes des radios et aussi sur la page face-book de l’Assemblée nationale, je la mets en défis de diffuser à la population centrafricaine, la liste de tous les bénéficiaires des frais de missions et billets d’avion depuis 2016, à ce jour qui, ont perçu et qui n’ont pas effectué les déplacements.

Je détiens les preuves et me réserve de les mettre sur la place publique.

Le président de l’Assemblée nationale n’a-t-il pas promis depuis 2016 d’offrir aux 140 élus de la Nation représentants le peuple 140 véhicules 4x4 de marque BJL 80, en contre partie de son élection à la tête de cette institution ?

Nous attendons que le président de l’Assemblée nationale et son staff, mettent sur les réseaux sociaux, les images de remise des véhicules promis aux députés puis, des constructions des bâtiments etc… au lieu, de se livrer à des spectacles sur les réseaux sociaux.

A titre de rappel, la persécution dont, je suis victime de la part du président de l’Assemblée nationale, ne trouve pas sa raison être, en fait, depuis la nuit des temps, où le conclave des députés ont décidé de changer les membres du Bureau acquis à sa cause, le mois de mars dernier, tous les députés de la majorité présidentielle, vivent, un climat de haine et de suspicion.

Comment voudrez-vous que la paix revienne dans notre pays alors que le président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Abdou-Karim Meckassoua, se livre à des actions qui vont à l’encontre de la paix, de la réconciliation et de l’unité nationale? Car, je ne suis pas une personnalité avide de voyage ni d’argent. Mais, si c’est de cette manière, qu’il rêve de devenir, président de la République, le Dieu de Centrafrique, Dieu de mes ancêtres ne le permettra pas !

En sommes, depuis l’époque du président de l’Assemblée nationale très respecté, feu Adama Tamboux, le conseil national de la transition, le parlement centrafricain, n’a jamais connu, de telles bavures politiques qu’incarne, l’Honorable Abdou-Karim Meckassoua.

Mes chers compatriotes, j’ai voulu prouver par mon geste, stopper la mauvaise pratique, instaurée au sein de l’Assemblée nationale, entretenue par l’Honorable Abdou-Karim Meckassoua, qui d’ailleurs lui-même y compris la délégation qui devrait l’accompagner au Canada dernièrement ou il a empoché le billet et les frais de mission, mais et lui et sa délégation, n’ont pas effectué la mission et n’ont remboursé les frais, de la même manière, j’attendais que l’administration m’écrive officiellement avant de justifier mes actes. Car, les régles administratives et parlementaires qui nous régissent, sont écrites et non verbales.

Mes chers compatriotes, l’Honorable Abdou-Karim Meckassoua, est un chef de clan et non un président d’une institution parlementaire, je demande à mes collègues députés de se mobiliser comme un seul Homme pour que nous trouvons la solution définitive à ses dérives dictatoriales.

Que Dieu bénisse la Centrafrique et son Peuple!
Je vous remercie.


Bangui, le 23 août 2018

Mme le député Nadia Béa 

Pour mémoire la version officielle de la présidence de l'Assemblée nationale du dimanche 19 août 2018 http://www.centrafriqueledefi.com/pages/prefectures-et-villes-de-la-rca/bangui-24.html,

 

 

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