Bangui : Remise officielle du monument Ndjadder-Bedaya au gouvernement

Félix Moloua, ministre de l’économie du plan et coopération du Centrafrique a officiellement réceptionné au nom du gouvernement du Centrafrique, mercredi 23 août 2017 à Bangui un monument réalisé en mémoire du général François Ndjadder-Bedaya sur l’avenue de l’indépendance vers l’agence d’Air-France jouxtant l’institut Pasteur.

Réalisé grâce à un financement de l’ordre de 100 millions d’euros de l’agence française de développement -AFD- par le biais d'un projet de travaux à haute intensité de main d’œuvre -THIMO IV- Christian Bader, ambassadeur de France en Centrafrique, a déclaré que  "le monument a pour but d’honorer la mémoire d’un vaillant fils du pays".

François Ndjadder-Bedaya était officier de gendarmerie et a occupé les fonctions de directeur général de la garde présidentielle, puis ministre de l’intérieur et de directeur général de la gendarmerie du Centrafrique sous la présidence de feu Ange-Félix Patassé dit "AFP ou le barbu" de 1993 à 2003.

Pour mémoire dans la nuit du 27 au 28 mai 2001 le général François Ndjadder-Bedaya fut blessé suite à une tentative de coup d’état et décédera à l’hôpital le 29 mai 2001. Des éléments semblent laisser croire qu’en dépit de la première version officielle l’embuscade a été ordonnée par Jean-Jacques Demafouth ministre de la défense et accomplie par Anatole Ngaya-Bamdje alors membre de la sécurité rapprochée d’Ange-Félix Patassé. 

Au cours du procès de février 2002, environ 80 accusés comparaissent dont Jean-Jacques Demafouth qui fut condamné par contumace, étant réfugié en France. L'avantage de la double nationalité soit française ou centrafricaine en fonction du vent !

Début avril 2014, Catherine Samba-Panza -CSP- présidente de la transition du Centrafrique effectuait un déplacement à Paris avec Jean-Jacques Demafhouth mais aussi, le ministre des affaires étrangères, Mme le ministre de la coopération et du plan sans omettre Mme le ministre de la communication et la liste n'est pas exhaustive...La France avait décidé l'hebergement au Grand hôtel Intercontinental rue Scribe à Paris  à l'ombre de l'opéra Garnier.

Nelson Ndjadder lors de son intervention - avril 2014 @cld

Dans les salons du 1er étage du Grand hôtel, Catherine Samba-Panza, prononça un discours devant la diaspora et nous avons tous en tête l'intervention directe de Nelson Ndjadder, fils du général, accusant avec diplomatie Jean-Jacques Demafouth. Installé au premier rang et mal à l'aise Jean-Jacques Demafouth quitta rapidement en toute discrétion les salons, boycottant ainsi durant plus d'une heure la prestation de Mme la présidente de transition. Franchement.

Ah ! le poids de l'Histoire au pays de tous les paradoxes et certains paniquent, tremblent ... Alors tremblez maintenant !

Le 25 août 2017