Birao : communiqué du FPRC

Front populaire pour la renaissance du Centrafrique

Bureau exécutif national - Présidence -  N° 0053/FPRC/BEN018
 
République Centrafricaine
Unité  -  Dignité  -  Travail



Le Bureau politique du FPRC dénonce avec indignation les articles et les messages publiés dans la presse locale et les réseaux sociaux sur les responsabilités de l’assassinat, dans la nuit du 30 au 31 juillet 2018, entre Damara et Sibut, fief de Touadéra Faustin-Archange, de trois journalistes russes : Orkhan Dzhemal -reporter-, Aleksandr Rastorguyev -documentariste- et Kirill Radchenko -cameraman-, tous collaborateurs du centre de gestion des investigations.  Le FPRC demande au gouvernement de Bangui et à la MINUSCA de faire la lumière sur cet assassinat lâche des journalistes afin que les responsabilités soient dégagées. Encore, faut-il préciser que cet assassinat des journalistes montre les limites de la gouvernance Touadéra, laquelle gouvernance piteusement célèbre dans son incapacité, son incompétence, son tâtonnement dans la gestion des affaires de l’Etat et, surtout, dans ses mensonges et son manque de responsabilité caractérisés. 
 
Par la même occasion, le FPRC met en garde les "touaderateurs" pour les mensonges répandus, tant dans la presse locale que sur les réseaux sociaux. Le FPRC appelle ainsi Touadera et ses acolytes à la retenue et à la raison, car les insinuations propagées sont honteuses et insensées. Comme le titre le torchon Palmarès Centrafrique -dont on connait la tendance-, je cite : "assassinat de trois journalistes russes : un jeu de la France ?", prétendre que les journalistes russes ont été tués par les "hommes enturbannés", non seulement consiste à jeter l’opprobre de cet assassinat aux populations musulmanes et, par ricochet, au FPRC et CNDS ; mais encore suppose une complicité de la France. Quel manque de sérieux dans le discernement ! Comme toujours, les musulmans de Centrafrique et/ou la France sont le "bouc émissaire" -René Girard, 1982-1
de l’échec du gouvernement ! 1"Le bouc émissaire suppose toujours l’illusion persécutrice. Les bourreaux croient à la culpabilité des victimes  "à telle enseigne que  "l’heure vient même où qui vous tuera estimera rendre un culte à Dieu".

C’est assez et ça suffit.  Le FPRC, est certes ouvert à toute discussion avec tous les acteurs de la communauté internationale qui œuvrent pour la paix en RCA, particulièrement dans le cadre de l’initiative de paix de l’union Africaine. D’ailleurs, évoquant des relations avec la France c’est  du côté du gouvernement ingrat de Touadera qui doit tout à la France qu’il faudrait les observer. 

Face au drame qui frappe le pays, à l’incompétence flagrante et au patrimonialisme certain qui caractérisent le sommet de l’Etat, l’interrogation porte aujourd’hui sur les capacités réelles de Touadéra de sortir le pays de la crise. Non seulement le gouvernement est sans réelle volonté de sortir le pays de la déchirure actuelle, mais encore et, c’est le pire, profite du contexte en procédant à la sinistre et indigne posture  "victimaire" ! 
 
Le FPRC réitère son appel aux médias audio-visuels et de la presse écrite intéressés et désireuses de visiter la région de nord-est de la République Centrafrique afin de recueillir les informations à la source. La volonté, la détermination du FPRC de lutter contre les actes criminels et l’engagement de pourchasser tous les malfrats qui sévissent et sèment le désordre dans les zones sous contrôle FPRC ne souffre d’aucune ambiguïté. Des nouvelles initiatives, des stratégies nouvelles de prévention, des dispositions ont été prises pour protéger avec fermeté la population civile, les fonctionnaires, les journalistes, les organisations humanitaires et tous les acteurs de développement œuvrant dans la zone sous contrôle FPRC.
 

Fait à Birao, le 5 août 2018
Président -  Général Noureldne Adam

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