Bossembelé : Discours du président Touadera

Monsieur le président de la République connaissez-vous le sens protocolaire du tapis rouge ? La réponse est NON

21083081 1424682727607881 8818777262467228300 oFaustin-Archange Touadera foulant le tapis rouge@pr

On déroule un tapis rouge à l'occasion d'une visite officielle ou d'une visite d'Etat avec une tenue vestimentaire adaptée. En aucun cas pour une visite de travail, un entretien, ou une visite de courtoisie.

17630143 1280657198677102 242886869116965761 n 1En journée : Pour Monsieur, costume cravate.

                      Pour Madame, tenue de ville robe ou pantalon habillé et veste ou tailleur .

En soirée :   Pour Monsieur, smoking et noeud papillon.

                     Pour Madame, tenue de soirée soit robe longue ou au dessus du genou.

Au moins le ridicule ne tue pas !  La prochaine fois venez en maillot de bain.

A votre décharge votre premier ministre avait donné le ton le 31 mars 2017 avec son polo "de campagne" sans doute payé par Sani Yalo....lors du lancement des travaux de construction de la clôture de l'aéroport de Bangui M'Poko.

Simplice Mathieu Sarandji@pr

Formidable la photo de votre intervention ou vos invités dorment à la tribune....

Vous avez un "look d'enfer" même un réalisateur de cinéma n'aurait pas cette idée pour vous mettre en scène. 

Vous êtes le premier à dévaloriser l'image du Centrafrique.

Vraiment ! Franchement !

Vos conseillers/chargés de communication méritent une médaille avec une grosse enveloppe...

Ah le Centrafrique pays de tous les paradoxes !

 

 

Discours à l'occasion de la journée nationale de l'arbre 2017 21034721 1425131937562960 1151245049368896849 n

                                                                                                              Faustin-Archange Touadera@pr


Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement ;
Monsieur le 3e Vice-président de l’Assemblée nationale ;
Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et représentants des organismes internationaux ;
Mme le Ministre résident de l’Ombella M’Poko ;
Honorables députés ;
Monsieur le Préfet de l’Ombella M’Poko
Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais d’abord exprimer à Mme le Maire de Bossembélé, à toute la population de la Préfecture de l’Ombella M’Poko en général et à celle de la sous-préfecture de Bossembélé en particulier toute notre gratitude pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé.

Nous sommes ici réunis ce jour 26 août 2017 dans cette ville de Bossembélé pour célébrer la journée nationale de l’arbre 2017, sous le thème : "arbre, diversité éthnique et culturelle". Le développement de cette thématique par Mme le ministre en charge des forêts, ministre résident de votre préfecture, convient à la réalité centrafricaine car la République centrafricaine comporte une diversité ethnique et culturelle qui varie du sud au nord et de l’est à l’ouest et constitue sa richesse !

C’est pourquoi, dans cette diversité ethnique et culturelle, chaque entité doit œuvrer en synergie avec les autres pour le développement socio-économique de notre beau pays, la République centrafricaine.

A cet effet, je lance un appel vibrant en ma qualité de père de la nation, à tous les fils et filles du pays pour nous mobiliser comme un seul homme, afin de mener une lutte acharnée contre le pillage systématique de nos ressources forestières et minières.

En effet, comme vous le savez, les équilibres séculaires entre l’homme et la nature semblent aujourd’hui bouleversés : le changement climatique s’emballe sous l’influence e quantité critiques de gaz à effet de serre, la biodiversité diminue à un taux jamais égalé auparavant, les populations rurales de notre pays ont de plus en plus de mal à se nourrir et a trouvé un cadre de vie adapté.

Le défi qui nous attend est de pouvoir garantir à nos populations, en commençant par celles qui vivent en milieu rural, des conditions de vie décente, tout en évitant d’hypothéquer le bien être des générations futures par une surexploitation des ressources naturelles. Dans cette perspective, qui peut encore douter de l’importance de l’arbre et des forêts dans la résolution de ces grandes crises écologiques et économiques ?

La désertification, la surexploitation des ressources naturelles, la démographie galopante et un mode de consommation non durable sont encore aggravés par le changement climatique qui nous invite tous à agir dans le sens de la responsabilité environnementale et de la conciliation entre les activités du développement humain et le respect de l’environnement.

La forêt centrafricaine fait partie intégrante des forêts de l’Afrique centrale qui constituent un vaste complexe écologique des écosystèmes du Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical de la planète.

De par leur richesse floristique et faunique, ces forets procurent des biens des services divers aux États de la sous-région, à la République centrafricaine, aux populations locales et à la communauté internationale. Ainsi, elles constituent un réservoir de ressources biologiques et jouent un rôle déterminant dans la fourniture des biens des services environnementaux, la régulation et a stabilisation du climat mondial autant qu’elles participent au développement économique et social de ces pays.

Cependant, ces forêts sont exposées à de nombreuses menaces du fait, principalement, des difficultés que nous éprouvons encore à concevoir et mettre en œuvre des politiques de développement rural durable à la fois cohérents, intégrés et compatibles avec les capacités de production et de régénération des ressources forestières. Les conséquences sont la chasse illégale, la déforestation et la dégradation des formations forestières. La persistance de ces menaces est de nature à rompre les équilibres écologiques et à compromettre l’avenir de nos forêts et les équilibres socio-économiques de notre pays.

Voilà pourquoi la gestion durable des forêts, la conservation de la biodiversité et le changement climatique, occupent désormais une place prépondérante dans le débat international, le développement de la diplomatie environnementale et l’émergence de l’économie verte.

Les défis auxquels la République centrafricaine se trouve confrontés sont considérables et urgents, après plusieurs années d’affrontement armé continus. Pour relever ces défis, le gouvernement avec l’appui de nos partenaires, a élaboré un cadre de priorisation qui est le plan de relèvement et consolidation de la Paix en Centrafrique en abrégé RCPCA. La gestion des ressources forestières de notre pays est prise en compte dans le pilier 3 du RCPCA à savoir "Assurer le relèvement économique et la relance des secteurs productifs".

Mesdames et Messieurs ; distingués invités.

La mise en commun des intelligences des uns et des autres dans cette diversité ethnique et culturelle, doit nous permettre d’avancer ensemble, pour trouver les compromis nécessaires entre les intérêts en jeux.
C’est à ce titre que la République centrafricaine qui a placé dans ses priorités la gestion durable des écosystèmes forestiers, à l’instar des autres pays de la sous-région, s’est engagée à mettre en œuvre le plan de convergence de la commission des forêts d’Afrique centrale -COMIFAC-

Cet engagement se manifeste par une politique de bonne gouvernance concrétisée par la signature en 2012, d’un accord de partenariat volontaire avec l’Union européenne et des stratégies de développement économique, social et culturel responsables, notamment la dotation de toutes les concessions forestières du sud-ouest d’un plan d’aménagement forestier en vue de leur gestion rationnelle, qui concilie en même temps les impératifs de croissance économique avec la nécessité de la conservation des ressources forestières.

Par ailleurs, les dispositions du nouveau code forestier adopté en 2008, ainsi que l’élaboration des normes d’engagement forestier tout comme la mise en place au niveau de chaque Préfecture des périmètres de reboisement avec des essences exotiques à croissance rapide telles que le teck, traduisent clairement la volonté du gouvernement centrafricain de freiner le processus de la déforestation anarchique.

Mesdames et Messieurs ; distingués invités ;

C’est donc la raison pour laquelle nous avons placé le développement durable au même niveau que le secteur de la santé de l’éducation et de l’Agriculture, dans notre document de stratégie de réduction de la pauvreté -DSRP- de la deuxième génération, comme étant l’une de ses composantes majeures.

D’autre part, au niveau international et à l’ère des regroupements qui riment avec synergie, complémentarité et partage de l’information, aucun pays au monde ne pourrait se targuer de disposer des possibilités pour affronter à lui seul, les problèmes liés à la conciliation des enjeux de développement et l’impératif de la protection de l’environnement.

De ce fait une mobilisation accrue de toutes les partie prenantes au niveau national des groupes sociaux composant cette diversité ethnique et culturelle, à savoir les organisations non gouvernementales - ONG-, le secteur privé, la société civile et au niveau international, nos partenaires bilatéraux et multilatéraux, est primordiale pour garantir l’efficacité et le succès de notre politique forestière et environnementale.

Distingués invités; Mesdames et Messieurs;

21077561 1425136397562514 5285647610700025347 nAu regard des dernières catastrophes environnementales survenues en Sierra-Léone suite à une pluie torrentielle, qui a provoqué le glissement de terrain et a englouti plusieurs maisons construites sur les flancs des montagnes, causant plusieurs morts, je me vois dans l’obligation de réitérer mes instructions de la JNA 2016 en ce qui concerne la réserve spéciale de la colline de Gbazabangui.

Cette colline continue de faire l’objet de nouvelles convoitises des propriétaires des bâtis et des non bâtis. Ces occupants illégaux doivent comprendre qu’ils s’exposent à des catastrophes environnementales à long terme.

Par conséquent, j’instruis de nouveau les deux ministres, celui de l’environnement, du développements durable eaux, forêts, chasse et pêche, et celui de l’habitat, du logement social et de l’urbanisme, à tout mettre en œuvre pour préserver cette réserve spéciale de la colline de Gbazabangui.

J’instruis le ministre en charge des forêts à travers la direction du fonds de développement forestier, à faire la promotion de la plantation du Teck sur toute l’étendue du territoire. Car cette essence, a non seulement l’avantage d’avoir une croissance rapide, mais constitue une source de revenue pour la population et l’État.

Je saisis cette opportunité qui m’est offerte pour exprimer la gratitude du gouvernement centrafricain à l’endroit des partenaires au développement pour les appuis multiformes qu’ils ne cessent de consentir au profit de la gestion durable des ressources naturelles en république centrafricaine en particulier et dans le bassin forestier du Congo en général.

Faustin-Archange Touadera et son plan dévoré par les scolytes @pr

J’exhorte les organisations non gouvernementales - ONG-, les communes et les populations à s’impliquer d’avantage dans la valorisation du teck dans notre pays.

Sur ce, je souhaite que sur toute l’étendue du territoire de la République centrafricaine, chaque compatriote puisse planter aujourd’hui 26 août 2017, un arbre pour marquer son adhésion à cette politique nationale de la conservation et a gestion durable de nos ressources forestières.

Bonne fête de la journée nationale de l’arbre 2017 sous le thème "arbre, diversité ethnique et culturelle". Je vous remercie.

Le 27 août 2017