Communiqué de l'Union des ressortissants du grand Ouest-Région N°2– RCA -Zone France-Europe - Le massacre de Kembé

Centrafricaines, centrafricains,
 
C’est avec une réelle consternation que nous, membres du bureau ad hoc de l’Union des Ressortissants du grand Ouest Région N°2 -Zone France-Europe- avons appris le massacre, par des mercenaires terroristes, de nos compatriotes de confession musulmane dans la localité de Kembé située au Sud-Est du pays.
 
Le Bureau ad hoc de l’Union des ressortissants du grand Ouest-Région N°2– Centrafrique [Zone France-Europe], une organisation solidaire non gouvernementale interpelle le Bureau des Nations-unies en Centrafrique -BINUCA- à travers l’État major de la MINUSCA disposant d’un mandat robuste de l’utiliser de la même manière qu’ils l’ont fait au Nord-Ouest du Centrafrique dans la localité de Bocaranga afin de restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire centrafricain en général et dans la localité de Kembé faisant partie de la région N°7 en particulier.
 
Le comportement incompréhensif observé de la MINUSCA nous amène à nous poser un certain nombre de questions à savoir :
- Pourquoi une telle passivité quant à la protection de la population civile face à des groupes rebelles qui déciment toute une catégorie de la population centrafricaine ?
- Par ailleurs que se cache-t-il dans ce comportement encourageant une telle tuerie de masse qui donne l’allure d’un génocide que le gouvernement centrafricain refuse de reconnaître ?
 
Rappelons tout de même qu’en date du 5 août 2016, Parfait Onanga-Anyanga, Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique et chef de la MINUSCA a déclaré lors d’une conférence de presse, nous citons : "…la MINUSCA ne peut intervenir que s’il y a le cas de tuerie de masse…"
 
Ainsi dit, si nous prenons au mot M. Onanga-Anyanga, il est dit depuis 2012, il n’y a jamais eu de tuerie de masse, donc, inutile que la MINUSCA soit opérationnelle. Alors quel est le sens du mandat robuste dont ils sont bénéficiaires ?
 
Par ailleurs, comment qualifierait-on la tuerie de Kembé ? Une vingtaine de personnes massacrées selon les témoins locaux mais aussi les médias.
 
De telles observations, l’Union des ressortissants du grand-ouest et l’ensemble du peuple centrafricain s’interrogent sur les réelles motivations de la MINUSCA de poursuivre encore sa mission d’inaction en Centrafrique.
 
Après tous ces constats, nous, membres du Bureau ad hoc de l’Union des ressortissants du grand Ouest–Région N°2 -Zone-France-Europe- attirons l’attention du président de la République, Faustin-Archange Touadéra, que c’est lui, et lui seul, que le peuple centrafricain a choisi pour sa protection à travers son élection, donc c’est à lui que revient la responsabilité de l’orientation des actions à mener avec les forces internationales pour assurer cette protection de la population.
 
In fine, il est inadmissible que toutes décisions d’intervention, de riposte et ou de protection ne relèvent que du bon désidérata de M. Onanga-Anyanga quand la vie de ce même peuple est menacée et mise en péril.
 
Rocka Rollin Landoung, coordinateur chargé des relations presse-média, public et institutionnel
 
Fait à Paris le 14/10/2017
 
AMPLIATION
UA - Union africaine
CEMAC
BINUCA
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Assemblée nationale française
CE  - Commission européenne
Groupe Afrique Caraïbes  - ACP
Ambassade de Centrafrique à Paris
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