PDCA : " une sibylline dictature s'intalle à Bangui" selon Jean-Serge Wafio

 Jean-Serge Wafio s'insurge contre la dictature de Touadéra 

Une sibylline dictature s'intalle à Bangui  

• Parjure et violation de la constitution,
• Instauration d’un singulier agencement constitutionnel ou ordonnancement juridique,
• Achats de consciences,
• Intimidation politique, arrestation et détention arbitraires,
• Tentative d’instauration d’une pensée unique,
• Culte de la personnalité par griots interposés,
• Volonté de neutralisation des leaders politiques et sociaux encombrants ou incommodants,
• Désinvolture, frustration et mépris du Peuple centrafricain,
• Refus des évidences politiques,
• Obsession pour un coup d’État,
• Concurrence obsessionnelle et intra gouvernementale pour des enrichissements personnels,

Tout un cocktail de caractéristiques qui indiquent qu’une sibylline dictature se met astucieusement en place à Bangui, et à quels desseins, et dans quels intérêts ? Est-ce que Son excellence, M. le président de la République, chef de l’Etat, le professeur Faustin Archange Touadéra a choisi d’être inscrit sur la sombre liste des dirigeants politiques centrafricains, insoucieux du sort du Peuple centrafricain ? Ou il est amené, malgré lui, à créer de mécontentements populaires facilitant sa chute ?

Les faits ou actes politiques du président de la République, chef de l’État, depuis son accession à la magistrature suprême de notre pays, ne cessent de mettre en relief un amateurisme primaire et des dénis de responsabilités politiques, sur fond de dérives dictatoriales, d’où incertitudes, doutes pour le restant du mandat présidentiel. En effet, le climat socio-politique devenu très délétère, la récente mise en place d’un Gouvernement hétéroclite, incohérent et sans visibilité politique, ne rassurent pas et présagent d’un autre pilotage à vue avec très grand risque d’une impasse politique.

Quel est ou quel sera le programme d’actions politiques du 2e gouvernement Ngrebada ? Ce gouvernement sera-t-il en mesure de restaurer la sécurité et la paix, réaliser la rupture prônée dans le discours d’investiture du 30 mars 2016, ou c’est déjà un autre coup d’épée dans l’eau trouble de l’Oubangui ?

Les flottements, incertitudes et fébrilités politiques, actuellement perceptibles, présagent que les descendants de Baram Bakie, de Ndjoubissi, de Krebedje, de Yaloke, de Ngaissio, de Zangoa, de Gotiya, de Gonkara, de Ndikissi-Gabo, de Gba-Ndoro, de Karinou, de Yafo, de Kpokolita, de Ngoukou, de Ngbambio, de Bangassou, de Rafai, de Zémio, de Senoussi….., qui ont trop souffert durant les six dernières décennies d’indépendance octroyée, ne sont pas encore sortis de l’auberge; ils vont continuer de souffrir, alors qu’ils ont déjà été atteints dans leur chair, dans leur âme et dans leur conscience. Les 59 ans de gâchis politiques sur fond d’exclusion et de manipulations politiciennes pour causes d’intérêts divergents ont laissé en eux des traces indélébiles. Aujourd’hui ils n’aspirent qu’à une paix du cœur, à être gouvernés démocratiquement, à être aidés pour mieux se mobiliser et s’auto-organiser, et voilà qu’ils sont astreints à d’autres turpitudes politiciennes. Au nom de quoi, et pourquoi les descendants de ces Illustres fils de l’Oubangui Chari, qu’on appelle aujourd’hui centrafricains, continuent de connaître les dérives dictatoriales ou de souffrir les martyrs ?

Le Peuple centrafricain ne veut plus d’une autre dictature sur fond de manipulations, car qui dit dictature manipulée, dit insécurité, instabilité et changement brutal de régime politique, souvent piloté de l’extérieur et pour des intérêts autres que les siens.

À travers de nombreuses déclarations politiques du PDCA, j’ai eu à évoquer que cette énième crise militaro-politique qui se complexifie et qui est devenue un fonds de commerce politique et diplomatique, interpelle individuellement et collectivement tous les leaders politiques et sociaux. Au nom du parti démocratique centrafricain-PDCA, je salue la mobilisation des leaders politiques et sociaux, malgré la très forte pression de l’exécutif de Bangui, laquelle mobilisation a abouti à la libération du compatriote Béninga, arbitrairement séquestré, à qui je demande d’avoir le moral, car le chemin politique n’est pas un fleuve tranquille. J’exhorte, par conséquent, tous les leaders politiques et sociaux de maintenir la flamme de cette mobilisation pour barrer la route à cette dictature qui s’installe de manière assez sibylline et qui risque de nous replonger dans les noires abysses.

Par cette mobilisation, nous faisons enfin la preuve qu’il nous incombe désormais de nous transcender, de nous concerter pour une idoine introspection commune et un consensus convergent et visionnaire, à travers lesquels chaque entité ou chaque région devrait s’y retrouver et nous permettre de sortir de manière définitive de l’ornière dans laquelle les régimes politiques successifs nous ont enlisés, et envisager réellement la reconstruction de notre pays, après ces 59 ans de régimes d’exclusions, de compromissions et d’infantilisation.

Aussi, nous devons rester politiquement et socialement très vigilants, pour que les concessions et faveurs politiques outrancières faites aux groupes armés, qui excellent actuellement dans les tueries de masse, ne puissent pas constituer une manière ou une manœuvre politique dilatoire d’obérer les élections de 2020-2021.

Jean-Serge Wafio
Président du PDCA

pdca.centrafrique@gmail.com

Siège : Espace Kona, montée de Boy Rabbe 

Tel : 236 72 23 89 38  ou  236 77 49 27 37 –  "Oser…et… Réussir"

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