17e sommet de la francophonie : discours du président du Centrafrique

  • Monsieur le Premier ministre de la République d’Arménie,
  • Excellences Messieurs les chefs d’État,
  • Mesdames et Messieurs les chefs de gouvernement,
  • Madame la secrétaire générale de la francophonie,
  • Distingués invités,
  • Mesdames et Messieurs.Drapeau


La République centrafricaine à travers ma personne est honorée de se retrouver aujourd’hui à Erevan, en vue de joindre sa voix à celles de ses pairs à l’occasion de ce 17e Sommet de la Francophonie.

Je voudrais tout d’abord, exprimer ma gratitude et toute mon admiration au président armenien Sarkissian, pour avoir bien voulu nous convier aux présentes assises, au gouvernement et au peuple arménien, pour l’accueil combien chaleureux et amical qui nous a été réservé ainsi que pour toutes les marques d’attention dont ma délégation et moi avons été l’objet depuis notre arrivée à Erevan.

Qu’il me soit permis de rendre un hommage mérité à Mme Michaëlle Jean, secrétaire générale de la francophonie pour la qualité du travail accompli depuis son arrivée à la tête de notre organisation commune.

Je saisis cette occasion pour saluer la mémoire de feu M. le président du Vietnam, Tran Dai Quang, qui a œuvré en son temps au développement et au rayonnement de la francophonie. Qu’il me soit aussi permis de saluer et de rendre hommage à la mémoire de feu Charles Aznavour, illustre et immense artiste francophone, d’origine arménienne qui, vivant, serait parmi nous.

Ce présent sommet nous donne l'heureuse occasion d'échanger et d’évaluer les progrès accomplis avec l’organisation internationale de la francophonie depuis le retour à l’ordre constitutionnel de la République centrafricaine et servira de cadre pour impulser une nouvelle dynamique au renforcement du partenariat stratégique entre la Francophonie et mon pays.

La République centrafricaine par ma voix, réaffirme son engagement dans un esprit de solidarité, en faveur de la sécurité, la paix, la démocratie, des droits de l’homme, des libertés fondamentales, de L’État de droit, de la diversité culturelle et linguistique, de la coopération, d’une transition numérique inclusive, ainsi que de la bonne gouvernance et du développement durable.

Mesdames et Messieurs les Chefs D’État et de houvernement,

Le thème de ce 17e sommet "vivre ensemble dans la solidarité, le partage des valeurs humanistes et le respect de diversité : source de paix et de prospérité pour l’espace francophone" cadre parfaitement avec la situation socio-politique de la République centrafricaine. Je puis vous assurer de l’adhésion totale du peuple centrafricain à l’ensemble des valeurs universelles qui fondent la démocratie et L’État de droit, depuis le retour de mon pays la République centrafricaine à la légalité constitutionnelle.

Je voudrais me réjouir de ce que le peuple centrafricain meurtri, n’aspire désormais qu’à ces valeurs qui représentent la garantie des droits inaliénables à la vie, et à la poursuite du bonheur qui sont des valeurs partagées par l’ensemble des nations du monde en général et la grande famille francophone en particulier.

Dans un contexte comme le nôtre ou l’insécurité persiste à certains endroits du pays, du fait des violences entretenues par certains groupes armés, je me suis engagé à pratiquer la politique de la main tendue à tous les acteurs de la crise, afin de les mettre à contribution pour la restauration de la paix, de la reconstruction de notre pays et assurer à nos compatriotes une paix véritable.

Malgré ces instants obscurs qui ressurgissent souvent, et qui suscitent des interrogations, le peuple centrafricain dans son ensemble reste confiant en l’avenir de son pays. C’est pourquoi, nous encourageons, tous les fils et filles du pays,à poursuivre mon action de plaidoyer national en faveur du renforcement des mécanismes du "vivre ensemble", du respect de la diversité culturelle, du dialogue interculturel pour la paix.

Mesdames et Messieurs les chefs d’État et de gouvernement,

ErevanJe voudrais saisir cette opportunité, pour réitérer mon engagement à investir dans l’éducation et la formation de la jeunesse de mon pays.

C’est pourquoi, je voudrais solliciter, la prise en compte de la République centrafricaine dans le programme que le gouvernement français offre à l’Afrique, avec le concours de l’organisation Internationale de la francophonie, en investissant dans l’éducation, celle des filles en particulier, l’accompagnement et la formation des enseignants ainsi que la création d’un Fonds aux ressources pédagogiques.

Je me réjouis des actions menées par l’organisation internationale de la francophonie dans mon pays, dans les domaines divers et variés. La retraite inter-institutionnelle de très haut niveau sur le thème : "la stabilité des Institutions et le relèvement national de la RCA.", Co-organisée avec la francophonie sous l’impulsion des plus hautes autorités centrafricaines, du 17 au 19 mars 2018, en est une parfaite illustration.

C’est ici le lieu d’adresser mes sincères remerciements pour les efforts déployés et apprécier à sa juste valeur, la détermination de l’organisation Internationale de la francophonie à accompagner la République centrafricaine dans le processus de sortie de crise. A cet effet, je voudrais réitérer notre ferme soutien à l’Initiative pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine portée par l’Union africaine et dont l’organisation internationale de la francophonie est membre observateur, visant à contribuer à la restauration d’une paix durable dans mon pays.

Je voudrais également saluer l’adhésion des 14 groupes armés à cette initiative, pour la recherche d’un accord de paix global avec le gouvernement. Cette paix, ne peut devenir effective qu’avec l’appui des partenaires internationaux, au rang desquels l’organisation internationale de la francophonie.

Je suis persuadé que les conclusions qui découleront de nos assises permettront d’offrir un avenir meilleur à nos pays respectifs, pour vivre ensemble dans la solidarité, le partage des valeurs humanistes et le respect de la diversité : source de paix et de prospérité pour l’espace francophone.
Je vous remercie.

Le 11 octobre 2018