Ouzbékistan : le drapeau centrafricain flotte à Tachkent avec Maradas-Nado

Jérémie Maradas-Nado nous donne des nouvelles de son "fiston" Badekara âgé de 13 ans. Effectivement c'est "le premier voyage pénible aussi loin en dehors de la France pays natal du fiston" :

Départ de l'aéroport Paris Orly avec un transit à Moscow capitale de la Russie soit 24 h de voyage au lieu de 12h et une arrivée à Tachkent capitale de la République indépendante de l'Ouzbékistan pour participer aux championnats du monde cadet de taekwondo du 7 au 10 août 2019.Jermie maradas nado jpg7 1                                                                                                           Badékara et Jérémie Maradas Nado en Ouzbékistan@ jmn

Badekara

 

 

 

Il s'agit de la 1ère expérience au plus haut niveau de la compétition pour le "fiston" avec un poid de 45 kg au couleur de la République centrafricaine. Jérémie Maradas-Nado précise "c'est en volant que le jeune aigle apprend à voler parmi les aigles, c’est en combattant que le jeune lion apprend à se faire ses crocs, un jeune dragon noir se doit de prendre la relève et défendre les couleurs de la terre mère d’Afrique".

Le "fiston" Badekara gagne son 1er combat contre la Colombie et s'incline face à l'expérience du jeune serbe représentant la République de Serbie, son gagnant de la Serbie, finaliste médaillé d'argent.

A souligner que sur 36 pays représentés, le Centrafrique est le seul pays d'Afrique noire à être présent.

Certes il y a un jeune haitien médaille de bronze 41kg avec son coach, une équipe de 6 en provenance de la Caraibes anglophone. Au global on compte :

  • 5 combattants noirs sur plus de 500 combattants blancs,
  • 3 coachs noirs dont Jérémie Maradas-Nado "Dragon noir" et 33 coachs blancs. 

 

 

 

 

Jermie maradas nado jpg5                                                                                                                                    vu d'ensemble@jmn

Né en 1968, Jérémie Maradas-Nado déclare "Ou sont les autres pays d’Afrique noire dans cette discipline à ce niveau-là de compétitivité ? à ce niveau des enjeux économiques à travers les échanges unilatéraux ?" ajoutant "il faut savoir que, faire rentrer, vivre, ouvrir les yeux, les oreilles des enfants, la jeunesse sur les enjeux de l'évolution de ce monde à travers la discipline sportive martiale, est un développement personnel pour eux et une prise de conscience, de responsabilité collective patriotique, continentale qui les prépare psychologiquement à participer au développement économique de la nation africaine" avant de conclure "étant adultes, c'est souvent trop tard. Adultes, leur vision de réussite sera basée sur le paradigme des pays puissants, c'est l’idolâtrie. La vision c’est dès l'enfance ,qu’ il faut le développer pour l'avenir de la nation.

Précisons que Jérémie Maradas-Nado a tenu "à remercier Nestor Sembona secrétaire général de la fédération du Centrafrique, jeune frère ancien athlète de haut niveau centrafricain, le président Bokassa et Léopold Gbafio jeune assistant dans la logistique ancien athlète de haut niveau" sans omettre un mot de remerciement à l'organisation de la République indépendante de l'Ouzbékistan "pour un accueil chaleureux, cordial et sincère dans toute la splendeur qui fait la grandeur et beauté de leur pays".

A noter que le ministère de la jeunesse et sports du Centrafrique n'a pas apporté la moindre contribution financière alors qu'il s'agit d'une compétition sportive officielle. Le drapeau de la République centrafricaine flotte uniquement grâce à des "recettes personnelles et privées". Jermie maradas nado                                                                                           le drapeau centrafricain flotte à Tachkent@jmn

Bravo à Jérémie Maradas-Nado  "Dragon noir doré 1 jour, dragon noir doré toujours". Bravo et félicitations à Badékara Maradas-Nado. 

Pour mémoire à l'âge de 10 ans Jérémie Maradas-Nado se trouve dans l'obligation de quitter l'empire centrafricain, Jean-Bedel Bokassa ayant décidé de supprimer tous les hommes de sa famille. En 1981 il s'installe dans le département de la Seine-et-Marne en France. Le grand père de Jérémie est tirailleur pendant la 1ère guerre mondiale et décoré par la France. Son père sénateur sous la 5e République française et plusieurs fois ministre en Centrafrique. Ses oncles ont combattu pour la France en Indochine. 

Jérémie-Maradas-Nado alors membre de l'équipe de France a été à plusieurs reprises champion de France entre 1991 et 1994 et de 1996 à 1998. Il dispense ses connaisances d'art martial auprès des jeunes.

Le 10 août 2019