À l’occasion du 5e sommet Union européenne - Union africaine, une délégation de parlementaires européens se rend sur une plantation de bananes pour mieux comprendre les enjeux des secteurs agricoles et fruiticole en Afrique.L’association Afruibana, groupement panafricain de producteurs et exportateurs de fruits, a invité le mercredi 29 novembre 2017 une délégation composée de parlementaires européens et de journalistes pour la visite d’une plantation de bananes à Grand-Nieky, à proximité d’Abidjan.
La délégation du Parlement européen était composée :
- de la députée britannique Linda McAvan, présidente de la Commission développement,
- de la députée néerlandaise Judith Sargentini, membre de la délégation à l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE,
- du député hongrois György Holvenyi, membre Commission du développement,
- de la députée allemande Maria Noichl, membre Commission de l'agriculture et du développement rural.
Sur place, les parlementaires ont été reçus par les dirigeants d’Afruibana, M. Owona, président de l’association et co-président de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, et M. Kakou Gervais, vice-président de l’association et ancien Ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire. Alors que les négociations pour les accords de post-Cotonou vont débuter, l’association Afruibana a tenu à faire connaître aux parlementaires l’importance de la filière banane pour les pays africains en se rendant directement sur le terrain.
La filière banane est essentielle pour les équilibres économiques et sociaux de nombreux pays africains. Représentant plusieurs dizaines de milliers d’emplois directs et indirects, elle répond à de nombreux enjeux économiques et sociaux : fixation des populations rurales, création d’emplois et formation, opportunités professionnelles pour la jeunesse, développement d’une agriculture durable. L’Union européenne représente souvent plus de 80% des débouchés à l’exportation de la banane.
Lors de cette visite, la délégation du Parlement européen a pu assister aux différentes étapes du travail dans la plantation : la récolte, le traitement du fruit, le conditionnement et l’emballage pour l’envoi à l’exportation. Dans le domaine du Grand-Niéky, la délégation a également pu visiter l’école, le dispensaire et la maternité mises à disposition des salariés et des communautés locales. Dans le "territoire du fruit", les entreprises sont appelées à contribuer au développement économique et social sous de multiples aspects.
"Cette visite était enrichissante, elle nous a permis de mieux saisir l’importance de la filière banane, avec ses nombreuses retombées positives sur le plan économique et social. On voit bien que l’avenir de la jeunesse africaine se déroule notamment ici dans cette bananeraie. Je tiens d’ailleurs à dire que c’est le Parlement européen qui avait pris l’initiative des mesures d’accompagnement de la banane -MAB-, et que vous pouvez compter sur notre engagement pour que l’Europe continue à contribuer au développement de la banane africaine", a déclaré à l’issue de la visite la députée Linda McAvan.
"L’Afrique a un immense potentiel agricole, encore trop peu exploité. L’Afrique et l’Europe doivent s’unir pour transformer l’agriculture africaine qui est une véritable mine d’emplois pour une jeunesse en quête d’avenir. Avec cette visite, nous espérons que les députés européens auront été sensibles aux enjeux de la filière banane et de son fort impact économique et social pour le développement local. Alors que de nombreuses questions restent en suspens au niveau européen – comme l’avenir de la clause de sauvegarde ou le tarif douanier à l’entrée du marché européen pour les bananes latinos – Afruibana sera vigilant et actif pour que l’Union européenne continue de participer au développement de la filière banane africaine " a conclu le vice-président d’Afruibana, M. Kakou Gervais.Focus sur AFRUIBANA
Afruibana est une association de droit camerounais dont le siège est à Douala et qui bénéficie d’une représentation à Bruxelles auprès des instances institutionnelles européennes. Afruibana est née du regroupement de plusieurs associations de producteurs et exportateurs de fruits de Côte d’Ivoire, du Cameroun et du Ghana. L’association représente et souhaite porter la voix des producteurs de fruits africains auprès des institutions internationales dans le cadre de la négociation des échanges bilatéraux et multilatéraux.
En Côte d’Ivoire et au Cameroun, les filières de la banane emploient plus de 15 000 personnes, ce qui représente dans chacun des pays près de 50 000 emplois indirects. Les deux pays ont produit près de 600 000 tonnes de bananes en 2016.
Pour de plus amples informations rendez-vous sur www.afruibana.com
Le 1er décembre 2017